Les organisateurs du Grand Prix de Singapour ont apporté des modifications au circuit pour la troisième édition de l'épreuve. L'asphalte des rues a été refait entre les virages 3 à 7 et entre les virages 14 à 19. L'asphalte de la voie des stands a été nivelé et abaissé d’un centimètre pour permettre aux voitures de rejoindre la piste de manière plus douce car une marche de goudron était présente à la sortie des stands. Le virage 10 (« Chicane appelée Sling »), anciennement constitué d’une succession de vibreurs, faisait décoller les monoplaces : la position des vibreurs a donc été modifiée pour des raisons de sécurité. Enfin, les murs de béton sont désormais peints en bleu, vert et jaune selon les portions, permettant aux téléspectateurs de se repérer plus facilement. Les zones de dégagement sont quant à elles peintes en rouge, blanc et jaune.
Essais libres
Vendredi matin
Temps réalisés par les six premiers de la première séance d'essais libres[1]
Nico Hülkenberg, auteur du 12e temps des qualifications a été rétrogradé de 5 places pour changement de boîte de vitesses et s'élancera de la 17e position.
Felipe Massa n'a pas réalisé de temps à la suite d'un problème mécanique.
Course
Déroulement de l'épreuve
À l’heure du départ, en pleine nuit, la température de l’air est de 30 °C et celle de la piste de 31 °C. Jaime Alguersuari prenant le départ depuis la pitlane, 23 pilotes se présentent sur la grille, tous en pneus slicks car les menaces d’orage se sont dissipées. À l’extinction des feux, Fernando Alonso, en pole position, s’engouffre dans le premier virage en première position après avoir résisté à Sebastian Vettel. Au premier passage, Alonso devance Vettel, Lewis Hamilton, Jenson Button, Mark Webber, Nico Rosberg, Robert Kubica et Rubens Barrichello.
Nick Heidfeld, qui fait son retour à la compétition, passe par son stand dès la fin du premier tour après avoir abîmé sa voiture. Massa, qui est parti de la dernière place sur la grille, rentre changer ses pneus tendres contre des durs pour ne plus avoir à s’arrêter d’ici la fin de la course. Vitantonio Liuzzi est quant à lui à l’arrêt sur le circuit et provoque l’intervention de la voiture de sécurité dès le second tour. Profitant de la neutralisation de l’épreuve, Webber, Vitaly Petrov, Sébastien Buemi, Nico Hülkenberg, Adrian Sutil, Heikki Kovalainen, Jarno Trulli, Alguersuari, Christian Klien (qui remplace Yamamoto), Lucas di Grassi et Bruno Senna rentrent au troisième tour changer de gommes. Derrière la voiture de sécurité, Alonso devance désormais Vettel, Hamilton, Button, Rosberg, Kubica, Barrichello, Schumacher, Kobayashi, Glock, Webber, Petrov, Hülkenberg, Sutil, Massa, Buemi, Kovalainen, Trulli, Alguersuari, di Grassi, Klien, Senna et Heidfeld.
Webber prend rapidement le meilleur sur Timo Glock et Kamui Kobayashi. Au septième passage, il occupe la neuvième place alors qu’Alonso devance Vettel d’une seconde, Hamilton de 3 s, Button de 5 s, Rosberg de 6 s et Kubica de 7 s. Webber poursuit sa remontée et dépasse Michael Schumacher : tous les pilotes qui le précèdent doivent désormais changer de pneus, ce qui n’est plus son cas. Alonso creuse l’écart en tête de course et, au dix-huitième tour, a 3 secondes d’avance sur Vettel, 12 s sur Hamilton et 18 s sur Button. À partir du vingt-cinquième tour, les McLaren sont sujettes à des problèmes d’adhérence et perdent trois secondes sur les leaders. Hamilton change de pneumatiques au vingt-huitième tour, Alonso, Vettel et Button au tour suivant, Rosberg et Schumacher s’arrêtant au trentième tour. Webber réussit son pari puisqu'il devance désormais Hamilton et Button tandis que Schumacher accroche Kobayashi et reprend la piste derrière Webber.
Au trente et unième tour, Kobayashi, qui vient de dépasser Schumacher, essaie de creuser un écart et, ses pneus étant usés, tape le mur, imité par Senna qui ne peut l’éviter : la voiture de sécurité intervient pour la deuxième fois. Kubica, Barrichello, Buemi et Klien se précipitent alors dans leur stand changer de pneus. Le classement derrière la voiture de sécurité est Alonso devant Vettel, Webber, Kubica, Hamilton, Button, Rosberg, Kubica, Barrichello, Sutil, Hulkenberg, Massa, Petrov, Alguersuari, Heidfeld, Schumacher, Buemi, Kovalainen, di Grassi et Glock. La course est relancée au trente-cinquième tour et quelques instants plus tard, Hamilton profite du dépassement d’un attardé par Webber pour attaquer l’Australien. Les monoplaces se touchent et Hamilton abandonne. Après enquête, les commissaires décident de ne sanctionner personne. Quelques instants plus tard, Schumacher rejoint son stand avec un aileron avant abîmé à la suite d'un accrochage avec la Sauber de Nick Heidfeld.
Au trente-neuvième tour, Alonso est toujours en tête devant Vettel à 2 secondes, Webber à 9 s, Button à 11 s, Rosberg à 13 s, Kubica à 14 s, Barrichello à 17 s, Sutil à 21 s, Hülkenberg à 22 s et Massa à 23 s. Kubica s’arrête au stand changer ses pneus après une crevaison à l’arrière-gauche et chute de la 6e à la 11e place. Dix tours plus tard, Alonso précède Vettel d’une seconde et Webber de 17 s puis suivent Button, Rosberg, Barrichello, Sutil, Hulkenberg, Massa, Petrov, Buemi, Kubica, Alguersuari, Kovalainen, Schumacher, Glock et di Grassi. Dans les derniers tours, aidé par ses pneus neufs, Kubica prend le meilleur sur Buemi, Petrov, Massa, Hülkenberg et Sutil qui recevra une pénalité de 20 secondes après l'arrivée, jugé coupable d’avoir tiré profit d’une erreur de pilotage dans le premier tour et d'avoir gagné des places en coupant la piste au virage n°7. L’équipe Force India dépose alors une réclamation contre Nico Hülkenberg qu’elle accuse d’avoir fait la même chose que Sutil. Les commissaires infligent 20 secondes de pénalité à Hülkenberg qui passe à son tour de la huitième à la dixième place.
Fernando Alonso décroche le premier chelem de sa carrière, Vettel termine deuxième devant Webber, Button, Rosberg, Barrichello, Kubica, Massa et Sutil et Hülkenberg.
Jenson Button, en se classant quatrième, passe la barre des 500 points inscrits en championnat du monde (504 points).
Sebastian Vettel, en se classant deuxième, passe la barre des 300 points inscrits en championnat du monde (306 points).
Retour de Nick Heidfeld qui prend son 168e départ en Formule 1. Il remplace jusqu'à la fin de la saison Pedro de la Rosa, limogé, chez BMW Sauber et n'avait plus disputé de Grand Prix depuis celui d'Abou Dabi en 2009.
Retour de Christian Klien qui prend son 47e départ en Formule 1. Il remplace Sakon Yamamoto, victime d'une intoxication alimentaire, chez HRT et n'avait plus disputé de Grand Prix depuis celui d'Italie en 2006.
Danny Sullivan (15 départs en Grands Prix de championnat du monde de Formule 1 et 1 départ hors-championnat, 2 points inscrits en 1983 chez Tyrrell Racing) a été nommé conseiller par la FIA pour aider dans leurs jugements le groupe des commissaires de course lors de ce Grand Prix. Il a déjà tenu ce rôle lors du Grand Prix d'Allemagne 2010.
Christian Klien, dont le limiteur de vitesses ne fonctionnait pas correctement, a écopé de 6 600 puis 5 800 euros d'amende pour deux excès de vitesse dans la pitlane lors des qualifications.
Bruno Senna a écopé de 7 600 euros d'amende pour excès de vitesse dans la pitlane lors des qualifications.
Timo Glock a écopé de 3 400 euros d'amende pour excès de vitesse dans la pitlane lors des qualifications.