Au niveau social, le gouvernement mène une politique conservatrice. Il réduit les subsides à l'allocation chômage et ne réagit pas à l'augmentation du coût de la vie. Il tente d'assouplir la législation sur la journée de huit heures, mais doit reculer face à la résistance des syndicats socialistes et chrétiens.
Sous la pression des flamingants, dont le gouvernement a besoin pour sa majorité, l'Université de Gand obtient une aile néerlandophone mais conserve une aile francophone. Si cela permet au gouvernement d'obtenir le service militaire de 12 mois, les flamingants, qui prônent la flamandisation totale de l'Université de Gand, restent déçus
La question des réparations de guerre réclamées à l'Allemagne étant dans une impasse, la Belgique participe dès 1923 à l'occupation militaire de la Ruhr avec la France. Cela donne une mauvaise image internationale à la Belgique, mais divise également l'opinion publique belge, l'occupation amenant à un allongement impopulaire du service militaire. L'occupation militaire entraîne une forte spéculation sur le franc belge, entraînant une inflation annuelle de 20%.
La politique sociale conservatrice du gouvernement, la déception croissante des flamingants et les critiques vis-à-vis de l'occupation militaire de la Ruhr amène au rejet par les socialistes et les flamingants d'un accord commercial franco-belge, conduisant à la chute du gouvernement en février 1924. Le gouvernement est cependant très vite remis en place avec la présence de nouveaux ministres démocrates chrétiens et flamingants[1]