Dirigé par le socialiste francophone Elio Di Rupo, ce gouvernement entre en fonction plus de 500 jours après la démission du précédent. Il rassemble une « coalition papillon » entre socialistes, libéraux et chrétiens-démocrates francophones et flamands. Moins de trois ans après son assermentation, il cède le pouvoir au gouvernement Michel I, dont les socialistes ainsi que les chrétiens-démocrates francophones sont exclus.
Parmi les mesures prises par le gouvernement, on trouve la sixième réforme de l'État. Mise en place avec le soutien d'Ecolo et de Groen, celle-ci transforme le Sénat en chambre des entités fédérées, transfère aux régions et aux communautés de nouvelles compétences, augmente la durée des législatures fédérales (passant de quatre à cinq ans) et met un terme aux tensions communautaires sur l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde, ce dernier étant scindé.
L'exécutif est nommé par le roiAlbert II un an et cinq mois après la tenue des élections fédérales, et un an et sept mois après la démission de son prédécesseur. La Belgique établit alors, à cette époque, le record de la plus longue crise politique dans un État démocratique. Di Rupo avait déjà tenté déminer la formation d'une majorité au cours de l'été 2010 mais s'était heurté à l'opposition des nationalistes et des chrétiens-démocrates flamands. Il est ensuite désigné formateur en et prend six mois pour constituer sa coalition.
L'exécutif reçoit le surnom de « gouvernement papillon », à la fois du fait des différentes couleurs des partis politiques qui le composent — le rouge des socialistes, le bleu des libéraux et l'orange des chrétiens-démocrates — et de l'habitude vestimentaire du Premier ministre d'arborer un nœud papillon. Elio Di Rupo est par ailleurs le premier Premier ministre socialiste et le premier chef de l'exécutif francophone depuis Edmond Leburton en .
Le gouvernement remet sa démission au roi Philippe le , au lendemain des élections législatives fédérales ayant confirmé l'Alliance néo-flamande (N-VA) comme premier parti belge et marqué un recul du PS, talonné par le MR. Le cabinet expédie les affaires courantes jusqu'à la prise de fonction du gouvernement Michel le suivant.
Secrétaire d'État aux Affaires sociales, aux Familles et aux Personnes handicapées (Chargé des Risques professionnels) ; et à la Politique scientifique
Vice-Premier ministre Ministre de l'Économie, des Consommateurs et de la Mer du Nord (Chargé de la Lutte contre la fraude sociale et fiscale à partir du 15/09/2014)
Secrétaire d'État aux Affaires sociales, aux Familles et aux Personnes handicapées (Chargé des Risques professionnels) ; et à la Politique scientifique
Réforme des pensions : à peine formé le gouvernement, entame une réforme des pensions, dont la mesure majeure est le report de l'âge de la pension anticipée. La loi est adoptée le , soit 16 jours après la formation du gouvernement[1],[2].
Lutte contre le chômage : les mesures prises en 2014, par le gouvernement Di Rupo, entrainent la suppression des allocations de chômage de 50 000 personnes[3],[4],[5]