Au cours du scrutin, les Sociaux-démocrates de Borut Pahor deviennent le premier parti de Slovénie en enregistrant une progression de 20 points par rapport au scrutin précédent. Ils devancent de peu le Parti démocratique du président du gouvernement Janez Janša. Pahor semble plus à même de réunir une majorité, ses deux alliés de Réel et la Démocratie libérale ayant obtenu une représentation parlementaire, alors que parmi les soutiens de Janša, le Parti populaire est en recul et la Nouvelle Slovénie se trouve exclue de l'Assemblée. Le Parti des retraités se dit en outre prêt à s'associer aux partis du centre gauche[1].
Le , le président de la RépubliqueDanilo Türk confie à Borut Pahor la mission de former le nouvel exécutif slovène[2]. Un accord politique de coalition est conclu trois jours plus tard entre les SD, Zares, le DeSUS et la LDS, qui doivent encore s'accorder sur la répartition des portefeuilles ministériels[3]. La candidature de Pahor est confirmée par l'Assemblée nationale le , par 56 voix pour et 24 contre, seul le SDS ayant décidé de s'opposer à lui[4].
L'équipe gouvernementale, composée de 18 ministres, se soumet au vote de confiance des parlementaires deux semaines et demi plus tard, le . Elle reçoit l'investiture des députés par 56 suffrages favorables et 30 contre[5].
Succession
Au lendemain de la démission de la ministre du Développement régional, le Parti des retraités annonce le qu'il se retire de la coalition au pouvoir, privant le gouvernement Pahor de sa majorité absolue au sein de l'hémicycle parlementaire en pleine crise politique autour de la réforme du marché du travail et du système de retraite[6].
À quelques jours d'un triple référendum portant sur la réforme des retraites, la lutte contre le travail au noir et la limitation de l'accès aux archives de l'époque communiste le , le président de Zares et ministre de la Science Gregor Golobič dépose sa démission[7]. Après que les scrutins se sont soldés par le rejet des projets du gouvernement, Pahor annonce deux semaines plus tard que Zares compte également se retirer du gouvernement[8].
Le , Borut Pahor sollicite la confiance de l'Assemblée nationale sur un remaniement ministériel destiné à combler les portefeuilles vacants. Elle lui est refusée avec 51 votes contre et 36 pour[9]. Le président Türk annonce une semaine plus tard la dissolution de l'Assemblée et la convocation d'élections anticipées le [10]. Près de deux mois après le scrutin, Janez Janša forme son deuxième gouvernement avec cinq partis de centre droit[11].