Football américain universitaire aux États-Unis

logo

Le football américain universitaire aux États-Unis (College football en anglais) se pratique depuis 1869. Il est très populaire, et les stades géants construits pour accueillir les fans figurent parmi les plus vastes du monde, tous sports confondus. Les enjeux financiers sont également considérables (droits TV, publicité pour l'université,..).

Les joueurs universitaires ont longtemps été considérés comme amateurs par la NCAA, ce qui leur interdisait toute forme de rémunération ou de compensation financière. Sous la pression de différents États et après une décision prise à l'unanimité par la Cour suprême des États-Unis le statuant contre la position de monopole de la NCAA (« Antitrust »), il a confirmé que la NCAA ne pouvait imposer de restriction concernant l'indemnisation ou la rémunération des étudiants athlètes. Par conséquent, depuis le [1], les étudiants athlètes peuvent être rémunérés en vertu de leur nom, leur image ou de toute forme de ressemblance (en anglais NIL : Name, Image and Likeness).

D'autre part, les règles utilisées en match varient par rapport à celles en usage dans la National Football League (NFL).

Championnat

Il n'existait pas de championnat national organisé par la NCAA jusqu'en 1998 et les titres nationaux revendiqués par les équipes étaient de fait sujets à controverses (voir Championnat NCAA de football américain).

Entre 1998 et 2005, la NCAA met en place une forme de finale nationale, sans lui donner ce nom. En 2003, l'absence de la meilleure équipe de l'année lors de cette finale a suscité de nombreuses controverses. Dès lors, à partir de la saison 2006, la NCAA met en place une véritable finale nationale dénommée BCS National Championship Game, laquelle perdure jusqu'en 2014.

Depuis la saison 2015, elle organise une série éliminatoire (playoffs) dénommée College Football Playoff, laquelle fait s'affronter quatre équipes lors de deux demi-finales suivies ensuite d'une finale, les matchs obéissant à une rotation lors des six bowls majeurs, (Cotton, Fiesta, Peach, Orange, Sugar, Rose). La finale porte le nom de College Football Championship Game.

Dès la saison 2024, ces playoffs sont élargis à douze programmes[2].

Divisions et conférences

La hiérarchie comprend quatre niveaux :

Dix conférences constituent la Football Bowl Subdivision (ex Division I-A) auxquelles il faut ajouter les équipes dites Indépendantes dont Notre Dame, au premier chef :

Treize conférences forment la Football Championship Subdivision (FCS) (ex Division I-AA) (auxquelles il faut ajouter les équipes dites Indépendantes) :

Quinze (15) conférences composent la NCAA Division II (auxquelles il faut ajouter les équipes dites Indépendantes).

Vingt-neuf (29) conférences composent la NCAA Division III (auxquelles il faut ajouter les équipes dites Indépendantes).

Bowls

Les bowls de fin de saison se tiennent en décembre et début janvier. Ce sont des sortes de finales.

Six d'entre eux sont les plus réputés (bowls majeurs) :

Récompenses individuelles

Logo du Heisman Trophy, récompense sportive universitaire américaine (football américain)

La plus prestigieuse des récompenses individuelles est le Trophée Heisman qui honore le meilleur joueur de la saison, le vainqueur étant dévoilé au mois de décembre.

Outre le Trophée Heisman, il existe de nombreuses récompenses lesquelles sont décernées par équipe ou individuellement par poste :

Stades

Les stades utilisés par les équipes universitaires de football américain sont souvent des enceintes de très grande capacité dont certaines sont parmi les plus permissives du monde. Cela s'explique par la quasi absence de normes concernant les places assises, les spectateurs prenant place sur des bancs et non sur des sièges individuels réglementés comme dans les ligues majeures nord-américaines ou en Europe. En 2016, 38 073 667 spectateurs ont assisté aux 873 matchs concernant la Division I FBS, soit une moyenne de 43 612 spectateurs par match [3]. Dans ce domaine, tous sports confondus au niveau mondial, seule la NFL fait mieux (69 487 en 2016) (voir : Liste des affluences sportives). Parmi les 128 programmes de FBS, 15 évoluent dans des stades de plus de 80 000 places et 45 dans des enceintes de plus de 50 000 places.

Rang Stade Capacité État Ouverture Équipe résidente
1 Michigan Stadium 107 601 Michigan 1927 Wolverines du Michigan
2 Beaver Stadium 106 572 Pennsylvanie 1960 Nittany Lions de Penn State
3 Ohio Stadium 102 780 Ohio 1922 Buckeyes d'Ohio State
4 Kyle Field 102 733 Texas 1927 Aggies de Texas A&M
5 Tiger Stadium 102 321 Louisiane 1924 Tigers de LSU
6 Neyland Stadium 101 915 Tennessee 1921 Volunteers du Tennessee
7 Darrell K. Royal-Texas Memorial Stadium 100 119 Texas 1924 Longhorns du Texas
8 Bryant-Denny Stadium 100 077 Alabama 1929 Crimson Tide de l'Alabama
9 Sanford Stadium 93 033 Géorgie 1929 Bulldogs de la Géorgie
10 Cotton Bowl 92 100 Texas 1930 Sans équipe résidente
11 Memorial Stadium (Lincoln) 90 000 Nebraska 1923 Cornhuskers du Nebraska
12 Rose Bowl 89 702 Californie 1922 Bruins de l'UCLA
13 Ben Hill Griffin Stadium 88 548 Floride 1930 Gators de la Floride
14 Jordan-Hare Stadium 87 451 Alabama 1939 Tigers d'Auburn
15 Memorial Stadium (Clemson) 81 500 Caroline du Sud 1942 Tigers de Clemson
16 Gaylord Family Oklahoma Memorial Stadium 80 126 Oklahoma 1923 Sooners de l'Oklahoma

Affluences globales en NCAA et les plus grandes affluences par programme en 2019

Championnat Programme Match Total des affluences Affluence moyenne
NCAA Division I FBS 130 0 888 36 831 692 41 477
NCAA Division I FCS 124 0 723 05 661 059 07 830
NCAA Division II 166 0 904 02 778 133 03 073
NCAA Division III 245 1 242 02 188 349 01 762
Total 669 3 777 47 537 702 12 586
Rang Programme Match Total des affluences Affluence moyenne
1 Michigan 7 780 215 111 459
2 Penn State 7 739 747 105 678
3 Ohio State 7 723 679 103 383
4 Texas A&M 7 711 258 101 608
5 Alabama 7 707 817 101 117
6 LSU 7 705 892 100 842
7 Texas 6 577 834 096 306
8 Georgia 7 649 722 092 817
9 Nebraska 7 625 436 089 348
10 Tennessee 8 702 912 087 864

Football américain universitaire et télévision

La première retransmission télévisée d'un match universitaire date du  : la rencontre opposait Fordham à Waynesburg. Dès 1950, plusieurs formations possèdent des contrats avec des réseaux de télévision afin de diffuser leurs matchs. Inquiète dès 1951 de la concurrence entre télévision et taux de remplissage des stades, la NCAA limite alors drastiquement ces diffusions. Attaquée au nom de la loi anti-trust, la NCAA doit céder en 1952 et limite les diffusions à un match par semaine sur les réseaux nationaux. Ce premier contrat est vendu à ABC pour 1 144 000 dollars. Certaines équipes trouvent ces diffusions encore trop rares et font pression pour accorder plus de liberté aux diffusions régionales. La NCAA lâche un peu de lest, mais ne cède pas sur le fond.

La justice tranche le cas le au nom de la loi anti-trust et autorise les universités à négocier librement avec des diffuseurs. Cette période est marquée par une forte augmentation du nombre de chaînes, via le câble puis le satellite, offrant de nombreuses possibilités de diffusion. Toutefois, les universités n'utilisent pas immédiatement ces droits et préfèrent se regrouper au sein de la College Football Association (CFA) afin de négocier des contrats groupés profitant à tous. Quand Notre Dame quitte la CFA en 1991 pour signer un contrat individuel avec NBC, c'est le choc pour le monde du football américain universitaire et le début d'un nouvelle ère. La CFA fait encore illusion jusqu'en 1995 puis est dissoute, les universités traitant désormais directement avec les diffuseurs.

Autres championnats universitaires

Lien externe

Articles connexes

Notes et références

  1. Morgan Lagrée, « Fin de l'amateurisme en NCAA : les étudiants peuvent profiter de leur droit à l’image », thebluepennant.com, (consulté le ).
  2. (en-US) « 5-7 Format Confirmed for 12-Team Playoff », sur College Football Playoff, (consulté le ).
  3. (en) 2016 national college football attendance, ncaa.org, 2017
  4. (en-US) NCAA, « 2019 FOOTBALL ATTENDANCE » [PDF], sur fs.ncaa.org/, (consulté le ).