Earth Observing System (EOS) est un programme de la NASA qui regroupe un ensemble de satellites chargés de collecter des données sur de longues périodes sur la surface de la Terre, la biosphère, l'atmosphère terrestre et les océans de la Terre. Ces satellites de télédétection spécialisés sont en orbite terrestre basse ou héliosynchrone. Le premier satellite de ce programme est lancé en 1997. Certains des satellites faisant partie du programme sont développés par d'autres agences spatiales éventuellement en coopération avec la NASA.
Historique
À compter du début des années 1960, la NASA joue un rôle pionnier dans le domaine de l'étude de l'atmosphère en utilisant pour la première fois un engin spatial, le satellite TIROS-1 (Television Infrared Observation Satellite). En combinant le recours à des satellites et des ordinateurs, il devient possible d'étudier la Terre comme un système global. Les chercheurs disposent à partir de cette époque de données permettant de mieux comprendre et prédire à court terme les phénomènes météorologiques. Mais les prédictions sur l'évolution à plus long terme du temps et du climat sont beaucoup difficiles à réaliser car elles nécessitent notamment des mesures très précises sur de longues périodes. Les changements climatiques se déroulent à de grandes échelles spatiales et temporelles ce qui rend difficile leur mesure et leur compréhension. Les scientifiques doivent disposer des séries de mesures sur de longues périodes pour comprendre les interactions entre les systèmes biologiques et physiques de la Terre[1].
Ce constat est à l'origine d'une initiative du président des Etats-Unis approuvée par le Congrès américain qui débouche sur la création en 1990 par la NASA du programme Earth Science Enterprise (ESE) destiné à mieux comprendre les changements environnementaux en réalisant des mesures à l'aide d'instruments installés à bord d'engins spatiaux, installés au sol et aéroportés. ESE constitue la contribution de la NASA à un programme américain plus global le U.S. Global Change Research Program (USGCRP). Le programme Earth Observing System (EOS) constitue le cœur de l'ESE[3].
Objectifs du programme
Les objectifs sont de déterminer l'étendue, l'origine et les conséquences régionales des changements climatiques globaux. les objectifs suivants ont été déterminés initialement par des groupes de travail mis en place dans le cadre du programme en se coordonnant avec la communauté scientifique nationale et internationale[3] :
Étude du cycle de l'eau et de l'énergie : formation des nuages, dissipation, et propriétés radiatives influençant la réponse de l'atmosphère à l'effet de serre, hydrologie à grande échelle, évaporation.
Étude des océans : échanges en énergie, eau et composants chimiques entre les océans et l'atmosphère et entre les couches superficielles de l'océan et les couches profondes en incluant la glace de mer et la formation des eaux en profondeur.
Étude de la chimie de la troposphère et de la basse stratosphère : lien avec le cycle de l'eau et les écosystèmes, transformation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère et interactions incluant les changements climatiques.
Étude de l'hydrologie au sol et les processus des écosystèmes : amélioration de l'estimation des eaux de ruissellement et de l'apport aux océans. Sources et stockage des gaz à effet de serre. Échange de l'humidité et de l'énergie entre le sol et l'atmosphère. Évolution de la couverture végétale.
Étude de les glaciers et calottes polaires : prévisions concernant le niveau des mers et la balance globale des eaux.
Étude de la chimie des couches moyenne et haute de la stratosphère : réactions chimiques, relations entre le Soleil et l'atmosphère, sources et systèmes de stockage des principaux gaz jouant un rôle important sur le plan radiatif.
Étude de la terre solide : les volcans et leur rôle dans les changements climatiques.
Développement
Le programme EOS comprend un volet scientifique, un programme de gestion des données collectées et un segment spatial comprenant plusieurs satellites circulant sur une orbite polaire. En 1988, la NASA lance un appel à contributions pour la sélection de 30 instruments embarqués et des équipes scientifiques. À la suite de contraintes budgétaires imposées par le Congrès, le programme est restructuré en 1991-1992 et le budget est divisé par deux ce qui entraîne l'élimination de l'instrument HIRIS et la réduction du nombre total d'instrument à 17. De plus les satellites voient leur taille revue à la baisse. Le programme subit une nouvelle baisse de budget (9%) en 1994 qui entraîne l'élimination de la mission embarquant un radar et un altimètre laser (deux missions distinctes embarqueront ces instruments par la suite). Ces réductions budgétaires entraînent également un abaissement de la fréquence des lancements de 5 à 6 ans tandis que certains instruments sont embarqués sur des missions des partenaires de la NASA (NASDA, RKA, CNES, ESA). Certains des instruments sont finalement développés par des partenaires internationaux (instruments ASTER, MOPITT, HSB, OMI) ou dans le cadre d'un partenariat avec le Royaume-Uni (HIRDLS). Il est prévu de développer trois séries de missions : satellites du matin (franchissant la ligne des nœuds le matin), satellites de l'après-midi et satellites destinés à l'étude de la chimie de l'atmosphère. En 1999, cette planification est affinée et la construction des satellites suivants est lancée : Landsat 7, QuikSCAT, Terra, ACRIMSAT, Aqua, Aura et ICESat[3].
Segment sol
Les données collectées par les satellites du programme EOS sont entreposés dans le EOSDIS(en) (Earth Observing System Data and Information System), un système informatique géré par la NASA chargé d'entreposer, archiver, organiser et distribuer les données aux chercheurs du monde entier[4].
Les satellites de la division observation de la Terre de la NASA au 2 février 2015.
Animation montrant les orbites des satellites d'observation de la Terre de la NASA en 2011.
Étude de l'atmosphère et de ses interactions avec le Soleil. Les mesures effectuées montrent que le chlore présent dans l'atmosphère, dû au chlorofluorocarbure (CFC) produit par les activités humaines, est à l'origine du trou dans la couche d'ozone.
Étude du relief de la surface des océans par altimétrie satellitaire. Révolutionne la manière d'étudier les océans en permettant de mettre en évidence pour la première fois les cycles saisonniers et autres phénomènes transitoires qui affectent les mers.
Étude géologique, hydrologique, écologique et océanographique. Permet de découvrir le passé du Nil, embarqués dans les missions des navettesSTS-59 et STS-68.
Étude de la couverture glaciaire, équipé d'un radar à synthèse d'ouverture. Conçu également pour fournir des données commerciales appliquées à la pêche, la logistique, l'exploitation pétrolière.
Première plate-forme internationale destinée à l'étude de l'environnement. Étude du réchauffement climatique, de la couche d'ozone et de la déforestation.
Sa mission est de renouveler les images satellite de la Terre, embarque un radiomètre amélioré ETM+. Une grande partie des images présentes dans Google Maps sont des images de Landsat 7 retravaillées.
La première date est celle du lancement du lancement (du premier lancement s'il y a plusieurs exemplaires). Lorsqu'elle existe la deuxième date indique la date de lancement du dernier exemplaire. Si d'autres exemplaires doivent lancés la deuxième date est remplacée par un -. Pour les engins spatiaux autres que les lanceurs les dates de fin de mission ne sont jamais fournies.