Le statut taxonomique de Daucus pusillus Michx. et Daucus montevidensis Link ex Spreng. n’est pas résolu. Une recherche[3] a été réalisée sur des accessions de D. pusillus et (ou) D. montevidensis provenant d’Argentine sur le plan de la caractérisation morphologique et moléculaire. Les résultats concluent que la séparation en deux taxons semble injustifiée. D. pusillus pourrait constituer un taxon unique distribué de l’Amérique du Nord à l’Amérique du Sud, et D. montevidensis, un synonyme sur le plan de la nomenclature[3].
L'espèce est appelée en français « Carotte naine », en anglais : American wild carrot, rattlesnake carrot Canadian, southwestern carrot[4], Rattle-snake weed[5].
Description
C'est une plante annuelle élancée, de 5 à 90 cm, généralement simple ou peu ramifiée. Les feuilles ont des pétiole de 4–15 cm ; le limbe foliaire mesure 3–10,5 cm, les segments 1–5 mm. Les feuilles sont linéaires, aiguës, entières et plus ou moins hérissées[6]. Les fleurs sont blanches, rarement violacées, les ombelles comprenant 5-12 fleurs[7]. L'inflorescence se compose de pédoncules de 1–4,5 cm, les soies réflexes à l'étalement, les rayons de 0,4–4 cm, les pédicelles de 2–9 mm. Les fruits sont oblongs et mesurent 3–5 mm[6], généralement plus larges sous le milieu. La cellulesdiploïdes possèdent 22 chromosomes[7].
Cette espèce est un parent sauvage et un donneur de gènes potentiel pour la Carotte cultivée[5],[10]. Ces gènes pourraient permettre de contrôler la résistance/tolérance aux facteurs biotiques et abiotiques néfastes, ainsi que la stérilité masculine et les caractéristiques culinaires, nutritionnelles et de traitement souhaitables[10]. Les Amérindiens utilisaient cette espèce comme un talisman pour les jeux de hasard, et utilisaient les racines à des fins alimentaires. Un cataplasme de la plante mâchée était appliqué comme traitement sur les morsures de serpent[5]. La manipulation de la plante peut provoquer une irritation de la peau ou une réaction allergique[11].
Les populations attribuées à l’espèce taxonomique D. pusillus constituent aussi une espèce biologique, et sont étroitement liées à l’espèce taxonomique D. montanus, car elles partagent le même nombre de base de chromosomes, et sont isolées sur le plan reproducteur principalement par des barrières post-zygotiques, qui pourraient éventuellement être contournées via un nombre diploïde de gamètes[12].
↑ a et b(en) IbañezMaria S, CamadroElsa L, SalaCarlos A et MasuelliRicardo W, « Morphological and molecular diversity of the wild carrot Daucus pusillus: implications for classification and ex situ conservation », Botany, (DOI10.1139/cjb-2013-0241, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) Elsa L. Camadro, Miguel A. Cauhépé et Philipp W. Simon, « Compatibility relations between the edible carrot Daucus carota and D. pusillus, a related wild species from the Argentinian Pampas », Euphytica, vol. 159, no 1, , p. 103–109 (ISSN1573-5060, DOI10.1007/s10681-007-9462-y, lire en ligne [PDF], consulté le )
↑(en) Maria S. Ibañez et Elsa L. Camadro, « Reproductive behavior of the wild carrots Daucus pusillus and Daucus montanus from Argentina », Botany, (DOI10.1139/cjb-2014-0243, lire en ligne, consulté le )