Daucus biseriatus

Pseudorlaya biseriata · Carotte hérissée

Daucus biseriatus, la Carotte hérissée, est une espèce de plantes à fleurs annuelle ou bisannuelle, de la famille des Apiaceae et du genre Daucus, endémique d'Algérie et du Maroc.

Taxonomie

L'espèce est décrite en premier par Svante Samuel Murbeck en 1905, qui la classe dans le genre Daucus sous le nom binomial Daucus biseriatus qui en constitue le basionyme. L'espèce est déplacée en 1975 dans le genre Pseudorlaya par Concepción Sáenz de Rivas. Cependant, ce nom n'est pas correct[2],[3],[4]. En effet, cette espèce, par rapport aux deux autres représentants du genre Pseudorlaya, ne présente qu'un seul caractère commun à ce genre : celui des soies épineuses des côtes secondaires du fruit, sur deux rangs (contre un seul rang pour Daucus). Tous les autres traits, types d'ombelles à rayons subégaux et bractées divisées, fruits peu aplatis et styles bien développés, plaident pour son appartenance au genre Daucus et sa proximité évidente avec Daucus sahariensis avec laquelle elle peut être confondue, qui partage une écologie très similaire[5].

Elle est appelée en français « Carotte hérissée »[6],[7].

Description

Appareil végétatif

C'est une plante annuelle ou bisannuelle d'une hauteur de 5 à 15 cm, fortement pubescente de poils rigides, à tiges rameuses, ascendantes. Les feuilles sont à limbe tri-pennatitpartite à lobes ultimes courts et obtus[5].

Appareil reproducteur

Les ombelles sont pédonculées d'un diamètre de 4 à 8 cm, non contractées à la fructification à 5 à 12 rayons subégaux et 5 à 7 bractées pétiolulées-divisées, hirsutes, semblables aux fles. Les ombellules ont les bractéoles réduites, trifides ou subentières. Les fleurs sont blanchâtres, régulières à pétales bilobés, les externes non-radiants, les styles, de plus ou moins de 1 mm divergents, supérieurs au stylopode[5].

Le fruit est oblong, de 4 à 5 mm peu comprimé dorsalement ; les méricarpes ont les côtes primaires hirsutes de nombreux poils fins, un peu plus courts que les épines glochidiées des côtes secondaires disposées sur deux rangs et peu conniventes à leur base, plus large que le fruit[5].

Confusions possibles

Illustration botanique de Daucus biseriatus (figures 1,2,3 et 4) aux côtés de Daucus sahariensis (figures 5 et 6).

Les fruits allongés ont des épines valvulaires longues, fines et lisses, de couleur brun orangé, toutes identiques. Ces épines dépassent la largeur du fruit et sont très peu élargies à la base. D'un point de vue anatomique, on observe que le rapport longueur/largeur de l'endosperme est beaucoup plus faible que chez Pseudorlaya pumila, de sorte que le méricarpe est moins comprimé dorsalement. Les côtes primaires, beaucoup plus petites que celles de Pseudorlaya pumila, renferment de très petits faisceaux vasculaires[8].

Daucus biseriatus est très proche de Daucus sahariensis qui pousse dans les mêmes milieux. Elle s'en distingue non seulement par le fait que les aiguillons des côtes secondaires du fruit ne sont pas disposés sur un seul rang, mais sur deux, mais encore par sa pubescence plus raide et plus dense, par les divisions des folioles de l'involucre plus nombreuses, beaucoup plus courtes et plus divergentes, par ses pétales jaunâtres, et non pas blancs, ainsi que par les styles moins grêles, atténués insensiblement de la base au sommet[6].

Habitat et répartition

Carotte hérissée dans son habitat.

L'espèce est endémique d'Algérie et du Maroc[2],[5]. Elle pousse dans les steppes rocailleuses désertiques, les alluvions, les lits d'oueds arides des zones sahariennes[5], sur sols sablo-limoneux[6].

Usages

Au nord-est de l'Algérie, le rhizome de la plante sert dans la médecine traditionnelle pour traiter les bronchites et les troubles digestifs coliques[9].

Notes et références

  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 22 janvier 2021
  2. a et b POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 22 janvier 2021
  3. Catalogue of Life Checklist, consulté le 22 janvier 2021
  4. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 22 janvier 2021
  5. a b c d e et f « Flore du Maroc, famille des Apiaceae, genre Pseudorlaya, Pseudorlaya biseratia », sur www.floramaroccana.fr (consulté le )
  6. a b et c « Pseudorlaya biseriata (Murb.) Sáenz de Rivas (=Daucus biseriatus Murb. (1905), Carotte hérissée) », sur atlas-sahara.org (consulté le )
  7. « Plantes Natives D'Algérie : Daucus biseriatus Murb. », sur algerianativeplants.net (consulté le )
  8. (es) Concepción Sáenz de Rivas, Datos sobre el género Pseudorlaya (Murb.) Murb. (Umbelliferae), (OCLC 919970798, lire en ligne [PDF]), p. 139
  9. (en) Sabah Chermat et Rachid Gharzouli, « Ethnobotanical Study of Medicinal Flora in the North East of Algeria - An Empirical Knowledge in Djebel Zdimm (Setif) », Journal of Materials Science and Engineering A, vol. 5, no 2,‎ , p. 53 (ISSN 2161-6213 et 2161-6213, DOI 10.17265/2161-6213/2015.1-2.007, lire en ligne [PDF], consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes