La Carotte dorée est une espèce polymorphe, et peut présenter, en Algérie orientale et au nord de la Tunisie, des morphotypes à fruits inermes à méricarpes dépourvus d'aiguillons et de poils courts sur les côtes primaires. Ces variations ont fait l'objet de la description du genre Ammiopsis par Edmond Boissier considéré à l'origine comme proche du genre Ammi, ramené depuis dans Daucus aureus[4],[5].
C'est une plante annuelle ou bisannuelle[6], grêle, glauque[5]. Les tiges mesurent de 15 à 80 cm, glabres ou scabres. Les feuilles sont (2-) 4 pennatiséquées, à segments linéaires et lancéolés, glabrescentes[6], larges de 0,5 à 1 mm, aigus et scabres. Les pétioles et gaines des feuilles sont courts. Les feuilles caulinaires sont semblables et réduites[5].
Appareil reproducteur
Les ombelles sont largement pédonculées[6], d'un diamètre de 6 à 10 cm, avec 18-30 rayons légèrement inégaux et 5 à 11 bractées pennatiséquées, réflexes dans la fructification, à segments sétacés et réfléchis. Les ombellules sont avec 5–10 bractéoles divisées-trifides[5]. Les pétales sont jaunâtres clairs ou nettement jaunes après anthèse. Les fruits, de 4–6,1 mm, sont de forme ellipsoïde ; les côtes primaires avec une ou deux rangées de poils simples ; les côtes secondaires avec 5 à 8 épines plus longues que la largeur des méricarpes, rigides, pas ou très légèrement confluentes à la base. Le stylopode a des excroissances basales, conique et épais[5]. Les styles mesurent 1,3–2 mm. L'endosperme est concave. La diploïdie est de 2n=22. La plante fleurit d'avril à juin[6].
Habitat et écologie
C'est une espèce caractéristique des communautés méditerranéennes annuelles des sols superficiels[3]. On la rencontre jusqu'à 600 m d'altitude[7].
Répartition
L'espèce est originaire de la région méditerranéenne[1]. Elle n'est pour autant pas indigène en France[1],[3], où on la rencontre sur la côte méditerranéenne[3].
↑Alain Dobignard et Cyrille Chatelain, Index synonymique de la flore d'Afrique du Nord: Dicotyledoneae : Acanthaceae-Asteraceae, vol. 2, Genève, Éditions des Conservatoire et jardin botaniques, , 428 p. (ISBN978-2-8277-0123-0, lire en ligne [PDF]), p. 59