Les forces d'opérations spéciales et la 1re brigade des forces spéciales ukrainiennes, ont détruit une station radar russe près de Krasnaïa Poliana, dans l'oblast de Belgorod[1].
Une attaque de missiles Storm Shadow sur le quartier général du commandement de Dnipro situé à Strilkove, sur l'isthme d'Arabat près de la mer d'Azov élimine les chefs adjoints du commandement des forces aéroportées, le colonel Vadim Dobryakov et le colonel Alexander Galkin, ainsi que le chef du département de gestion opérationnelle du quartier général des forces aéroportées, le colonel Alexey Koblov[2],[3],[4].
Le général Valeri Zaloujny, commandant en chef des forces armées ukrainiennes reconnait que « la contre-offensive commencée il y a cinq mois n'a pas fonctionné car ses soldats n'ont pas réussi à percer les positions défensives russes retranchées et les champs de mines. Le simple fait est que nous voyons tout ce que fait l'ennemi et qu'il voit tout ce que nous faisons. Pour sortir de cette impasse, nous avons besoin de quelque chose de nouveau, comme la poudre à canon que les Chinois ont inventée et que nous utilisons encore pour nous entretuer »[5].
La Russie lance une attaque aérienne nocturne sur Odessa, sud de l'Ukraine, blessant huit personnes. 15 drones et un missile auraient été abattus au-dessus de la ville. Le maire Hennadiy Troukhanov déclare que des dommages importants ont été signalés au musée d'Art d'Odessa, situé dans le palais Potocki, où des œuvres d’art ont été arrachées des murs et des fenêtres soufflées, ainsi que sur 20 bâtiments résidentiels et le système d'eau. Le musée, qui célébrait son 124e anniversaire le jour de l'attaque, a déclaré qu’aucune de ses collections n'a été endommagée[15].
Selon les services de renseignement ukrainiens, les Russes ont placé des mines et des explosifs dans des pipelines, des points de contrôle de gaz fixes, des sous-stations électriques et d'autres infrastructures critiques dans la partie occupée de l'oblast de Kherson[21].
8 novembre
Le commandant militaire séparatiste de la république populaire de Louhansk pendant la guerre dans le Donbass et membre de l'assemblée régionale installée par la Russie, Mikhaïl Filiponenko est tué dans l'explosion à la voiture piégée placée par les services de renseignement militaires ukrainiens et des partisans dans la ville de Louhansk. Celui-ci est accusé par les ukrainiens « d'avoir été impliqué et d'avoir participé à des chambres de torture pour prisonniers de guerre et civils ukrainiens dans la partie occupée de la région de Lougansk »[22],[23],[24].
Des milblogueurs russes affirment que plus de 300 Ukrainiens (soit l'effectif d'un bataillon) opèrent sur la rive gauche du Dnipro, et que des combats ont lieu près de Krynky, ainsi que près de Poyma(uk) (12 km à l'est de la ville de Kherson), de Pichtchanivka, raïon de Kherson, et de Pidstepne(uk)[25],[26].
le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit à la demande de la fédération de Russie à propos des frappes d’hier tuant six civils et en blessant cinquante-cinq autres. Les frappes ont eu lieu à Donetsk au milieu d’une journée de travail[27].
9 novembre
Dans la matinée, des explosions ont retenti dans la zone de l'ancienne ferme collective soviétique à Skadovsk, dans l'oblast de Kherson occupé faisant 5 morts et 15 blessés[28].
Les services ukrainiens affirment qu'au moins trois officiers russes ont été tués dans une explosion au quartier général de l'occupation à Mélitopol, lors de action d'une structure de la résistance ukrainienne locale[31].
12 novembre
L'état-major ukrainien signale « 80 combats au cours de la journée écoulée et que l'armée russe a tiré 1 missile, procédé à 63 frappes aériennes et à 64 tirs de lance-roquettes multiples, dont deux missiles guidés Kh-59 et un missile balistique Iskander-M sur les positions de nos troupes et les zones habitées »[32].
Selon l'ISW, l'Ukraine intensifie ses attaques contre l’armée, la logistique et d'autres installations importantes russes situées à l'arrière de l'Ukraine occupée et de la Russie. Les forces ukrainiennes réalisent de légers gains sur la rive orientale de l'oblast de Kherson à la suite d'opérations terrestres en cours. Les forces russes mènent des attaques sur la ligne Koupiansk-Kreminna, près de Bakhmout, à la frontière des oblasts de Donetsk et de Zaporijjia, et dans la partie occidentale de l'oblast de Zaporijjia[33].
13 novembre
Un conflit commercial entre les entreprises de transport polonaises et ukrainiennes engendre cent soixante heures d'attente à trois points frontaliers[34], 20 000 véhicules attendent selon l'Ukraine. C'est le second conflit qui fait suite au problème de l'exportation massive des céréales ukrainiennes via la route terrestre de la Pologne[35].
Au total, les russes lancent 12 missiles et effectuent 47 frappes aériennes, et 38 attaques de Lance-roquettes multiple sur les positions et les zones peuplées ukrainiennes et 72 affrontements ont eu lieu[38].
La situation se détériore dans le secteur du front près d'Avdiivka, où les forces russes prennent position autour de la ville, en particulier sur le flanc nord[40],[41].
Après avoir eu un nombre important de combattants allemands, belges et français, venus dans les premiers mois, l'Ukraine reçoit moins de candidatures. Les combattants sont désormais majoritairement des Syriens et des Latino-Américains – Colombiens et membres du bataillon Bolivar. Il ne resterait plus que 2 000 à 3 000 volontaires étrangers en Ukraine[42].
Dans un rapport, le ministère de la Défense russe indique « Dans le secteur de Kherson, sur la rive droite du Dnipro (contrôlée par les Ukrainiens) et lors d’une tentative de débarquement sur une île, l'adversaire a perdu plus de 460 soldats tués ou blessés, deux chars et 17 véhicules »[43]
18 novembre
L'état-major ukrainien affirme, dans un rapport d'activité, « que ses unités de l'infanterie de marine, épaulées par d'autres composantes des forces de défense, continuent de maintenir et de consolider des positions sur la rive gauche du Dnipro, où elles ont repoussé douze attaques russes »[44].
Le cargo Georgia S, transportant du blé ukrainien, battant pavillon libérien, a été légèrement endommagé au large des côtes ukrainiennes après avoir été touché par une mine flottante russe[45].
19 novembre
Le chef de l’administration militaire de Kyïv, Serhiï Popko, affirme que la ville a été bombardée par une dizaine de drones iraniens Shahed[46].
Le gouverneur prorusse de l'oblast de Kherson, confirme que les troupes ukrainiennes ont effectué une avancée de trois à huit kilomètres de profondeur sur la rive gauche du Dnipro[48] et que les mille-deux-cents soldats auraient détruit vingt-quatre chars et quarante-huit autres véhicules[49].
Des missiles touchent un hôpital à Sélydové et font plusieurs victimes[50].
21 novembre
Visite de Boris Pistorius, ministre de la Défense allemand, à Kyïv, qui annonce une nouvelle aide de 1,3 milliard d'euros en 2024[51] qui comprendrait quatre unités de missiles IRIS-T, des mines antichars et 20 000 obus d'artillerie de 155 mm. Il s'est également engagé à livrer 140 000 obus de 155 mm à l'Ukraine en 2024[52].
22 novembre
La Russie annonce avoir neutralisé quatre drones navals ukrainiens se dirigeant vers la Crimée[53].
La Pologne dépose des accusations d’espionnage contre 16 ressortissants étrangers accusés d'être membres d'un réseau d’espionnage russe démantelé plus tôt dans l’année qui cherchait à saboter les trains à destination de l'Ukraine et à diffuser de la propagande anti-ukrainienne[54].
le chef du service de renseignement extérieur ukrainien, Oleksandr Lytvynenko, estime que la Russie est déterminée à se battre « autant que nécessaire », et que la guerre est entrée dans la phase d’épuisement. La Russie se concentrera sur trois tâches concernant l'Ukraine : prendre l’avantage sur le champ de bataille, détruire les infrastructures et saper l'unité sociale[56],[57].
24 novembre
Quatre chefs de l'armée ukrainienne sont démis par le Président Zelensky[58] : Youriy Kondratyouk, Oleksandr Nabok, Oleg Sahon et Mykola Mykolenko. Oleksiy Danilov du Conseil de défense et de sécurité nationale d'Ukraine annonce que les soldats seront démobilisés après leur dix-huit mois de service, ce qui fait suite aux manifestations d'épouses du 12 novembre[59].
25 novembre
La capitale, Kyïv a été visée, durant six heures par un raid durant lequel sur les 75 drones envoyés par les russes, 74 auraient été abattus[60]. Cinq blessés sont à déplorer. L'Union européenne promet 55 millions d'€ pour la réparation des infrastructures portuaires[61].
26 novembre
Selon Hromadske.TV les Forces ukrainiennes ont frappé une usine aéronautique dans la ville russe de Smolensk[62].
27 novembre
Ivan Fedorov, le maire en exil de Melitopol, déclare qu'une voiture transportant des combattants tchétchènes prorusses aurait été attaquée par des partisans ukrainiens dans une embuscade près de Myrne (oblast de Zaporijjia)[63], le fait n'a pas été confirmé ou infirmé et le nombre de victimes est inconnu.
Selon le Centre national de la résistance ukrainienne, cinq hauts fonctionnaires prorusses ont été tués dans le bombardement d'un bâtiment de la police de Iouvileïne, oblast de Kherson[71], la ville avait déjà été le lieu d'autres actes de la résistance[72].
30 novembre
La chaîne Telegram « WarGonzo », proche de l'armée russe, affirme que les troupes ukrainiennes qui ont pris position dans une zone boisée située au sud-ouest de Krynky, oblast de Kherson, localisé sur la rive gauche du Dnipro, sont sous les feux intenses de l'aviation et de l'artillerie russe[73]
↑Anna Voitenko et Sabine Siebold, « Berlin announces new military aid package for Ukraine worth 1.3 bln euros », Reuters, (lire en ligne, consulté le )