Les troupes ukrainiennes hissent le drapeau ukrainien à l'entrée de la ville de Lyman, oblast de Donetsk[1],[2]. La Russie confirme avoir perdu le contrôle de la ville plus tard dans l'après-midi[3].
Le Président Zelensky annonce officiellement la libération de Yampil(ru), une ville près de Lyman, oblast de Donetsk[4].
Kiev annonce la mort de 24 citoyens, dont 13 enfants, lors d'une frappe russe à Kharkiv[5].
Après la seconde bataille de Lyman, le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov appelle Poutine à prendre « des mesures plus drastiques » (notamment l’instauration de la loi martiale et l'utilisation d'armes nucléaires tactiques) et blâme de nombreux commandants russes comme Alexandre Lapine ou Valeri Guerassimov pour leurs manquements[6],[7].
2 octobre
Une offensive blindée ukrainienne enfonce les lignes russes dans le sud, reprenant plusieurs villages le long du fleuve Dnipro. Il s'agit de la plus grande avancée ukrainienne sur le front Sud depuis le début de la guerre[8].
3 octobre
Les forces russes fuient Nyzhe Zolone, Pidlyman(ru), Nyznya Zhuravka(ru), Borova et Shyikivka dans l'oblast de Kharkiv et les forces ukrainiennes reprennent le contrôle des lieux, mettant ainsi fin à l'occupation russe de l'oblast de Kharkiv[9].
Au cours de la journée, les forces russes bombardent les positions ukrainiennes avec 9 missiles, 6 bombes aériennes, et plus de 56 roquettes tirées avec des MLRS.
Au cours de la journée, les forces russes bombardent les positions ukrainiennes avec 5 missiles, 8 bombes aériennes, et plus de 65 roquettes tirées avec des MLRS.
Depuis le début de la contre-offensive du , les Ukrainiens affirment avoir récupéré 400 km2 dans la région de Kherson, sur le front sud, et libéré 29 localités[15].
Au cours de la journée, les forces russes bombardent les positions ukrainiennes avec 8 missiles, 15 bombes aériennes, et plus de 70 roquettes tirées avec des MLRS.
Le lendemain de l'anniversaire de Vladimir Poutine[20], après avoir évoqué qu'« une citerne de carburant » a pris feu sur le pont de Kertch, les agences de presse russes indiquent, par l'intermédiaire du Comité national antiterroriste russe[21] :
« Aujourd'hui à 6h07 (3h07 GMT) sur la partie routière du pont de Crimée […] a eu lieu l'explosion d'un camion piégé[22], qui a entrainé l'incendie de sept citernes ferroviaires qui allaient vers la Crimée »[23].
Le pont sert de voie pour le transport, notamment, d'équipement militaire pour l'armée russe combattant en Ukraine[24],[25]. Les parties routières et ferroviaires du pont s'effondrent en partie, paralysant le trafic sur les deux voies, pour une courte période.
L'attaque n'est pas une surprise : le 17 août 2022, le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak a parlé du pont, construit par les forces russes en 2018, comme une cible militaire légitime, précisant que « ce pont est une structure illégale et l'Ukraine n'a pas donné sa permission pour sa construction. Il porte préjudice à l'écologie de la péninsule et doit donc être démantelé. Peu importe comment : volontairement ou non »[26]. Il a également ajouté que le début de la « démilitarisation en action » de la Crimée avait débuté (faisant état des explosions de Novofedorivka, à l'explosion d'un dépôt de munition russe près de Djankoï....), utilisant la même terminologie que celle du gouvernement russe pour justifier l'invasion de l'Ukraine déclenchée le 24 février[27].
Le ministre de la Défensebiélorusse, Victor Khrenine(ru) indique concernant le « groupement militaire commun avec Moscou » que « les objectifs du groupement régional sont purement défensifs. Et toutes les opérations, menées actuellement, visent à adopter une réaction adéquate aux actions menées près de notre frontière ».
Selon le site d’information indépendant russophone Meduza, l'armée russe aurait perdu 90 000 soldats depuis le début de la guerre, incluant les morts, les blessés et les déserteurs[33].
Selon le ministère de la défense britannique, « Après avoir reculé d’environ 20 kilomètres au nord du secteur de Kherson début octobre, les forces russes tentent probablement de consolider une nouvelle ligne de front à l'ouest du village de Mylove »
Selon les forces prorusses, les forces russes seraient aux portes de Bakhmout.
Dans l'après-midi, les troupes russes lancent au moins quatre missiles sur Kharkiv[37].
La Biélorussie introduit un régime d'« opération antiterroriste » en raison de la « menace des pays voisins », et sur ordre d'Alexandre Loukachenko, ils mènent une mobilisation secrète[38].
Le ministère russe de la défense indique que « deux citoyens originaires d'ex-URSS » ont ouvert le feu avec des armes automatiques et tué onze personnes lors d’un exercice sur un terrain militaire russe dans la région de Belgorod, et que « ces deux terroristes ont été abattus lors d’un tir de riposte ». Dans la même région, un bombardement ukrainien a touché un dépôt de pétrole[39].
Selon l'agence Tass Moscou prévoit d’envoyer environ 9 000 soldats en Biélorussie, et indique que des avions de guerre sont également envoyés [42],[43].
Le think tank américain Institute for the Study of War, observe « des déportations massives et forcées d'Ukrainiens », et dénonce « une campagne délibérée de nettoyage ethnique »[42].
Malgré le pilonnage de Bakhmout depuis plusieurs semaines, les combats autour de la ville font rage, et les troupes ukrainiennes s'accrochent toujours[42].
Le ministre biélorusse de la Défense, indique qu'environ « 9 000 soldats russes doivent arriver en Biélorussie avec 170 chars environ, 200 autres véhicules blindés et jusqu'à 100 armes et mortiers de calibre supérieur à 100 mm et que l'ensemble sera envoyé sur quatre terrains d'entraînement dans l'est et dans le centre du Bélarus »[45].
« Moscou assure « ne pas avoir d'information » sur l'utilisation par son armée de drones de fabricationiranienne en Ukraine, Kyïv l'accusant de s'en servir pour frapper des infrastructures d’approvisionnement en électricité et en eau »[47].
Oleksi Tchernychov, ministre ukrainien du développement des communautés et des territoires, indique que quarante-cinq installations énergétiques, 180 bâtiments civils et plus de 400 infrastructures ont été touchés à travers l’Ukraine depuis le 10 octobre.
Plus de 1 100 localités sont toujours privées d'électricité en Ukraine après les frappes russes des dix derniers jours qui ont notamment visé des infrastructures critiques, a annoncé mardi le service ukrainien des situations d’urgence. Depuis le 7 octobre, jusqu'à 4 000 communes ont été touchées par des coupures de courant.
Sergueï Khlan(uk), un responsable ukrainien de l'oblast de Kherson dénonce la « déportation » des civils vers la Russie, affirmant que « La Russie procède à des déportations, comme à l'époque soviétique, et qu'ils utilisent les évacuations de civils comme « prétexte » pour justifier « leur retrait de Kherson » ». Depuis mercredi, les habitants de la région sont évacués par les autorités d'occupation russes face à la poussée de l'armée ukrainienne[48].
Oleksi Hromov, un haut responsable de l'état-major de l'armée ukrainienne indique que « La rhétorique agressive des dirigeants militaires et politiques de la Russie et de la Biélorussie s'intensifie, une offensive pourrait être lancée à l'ouest de la frontière biélorusse pour couper les principales voies d’approvisionnement en armes et équipements militaires étrangers qui arrivent notamment via la Pologne. »[50].
Selon le ministère de la défense britannique, le déploiement de forces biélorusses et russes à la frontière ukrainienne est un leurre tactique, destiné à fixer des troupes ukrainiennes.
L’administration d’occupation russe dans l'oblast de Kherson, affirme que 15 000 personnes ont été évacuées de ce territoire annexé par Moscou et que les civils se trouvent désormais sur la rive gauche du fleuveDnipro.
Vladimir Poutine a visité un terrain d'entraînement pour civils mobilisés dans la région de Riazan.
L’Ukraine affirme avoir repris quatre-vingt-huit localités aux forces russes dans la région de Kherson[51]. Le président ukrainien indique que la 60e brigade d'infanterie s'est illustrée au cours des combats et a annoncé la capture d'une trentaine de blindés, d'un millier de projectiles pour chars et de trois pièces d'artillerie.
Loukachenko, le président de la Biélorussie, alliée de Moscou indique « Aujourd’hui, nous n'avons l'intention d’aller nulle part. Il n'y a pas de guerre à ce stade. On n'en a pas besoin »[52].
L'Ukraine réclame une mission d'observation internationale au barrage de Kakhovka, accusant les Russes de l'avoir miné.
Les autorités d’occupation russes de Kherson ont démenti tout minage du barrage de Kakhovka.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, déclare lors d'entretiens téléphoniques avec ses homologues français, américain, anglais et turc ses « préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine » d'avoir « recours à une bombe sale ». Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, réagit à ses affirmations en disant que « les affabulations russes à propos de l'Ukraine qui se préparerait à utiliser une bombe sale sont aussi absurdes qu'elles sont dangereuses »[54].
Selon une enquête du New York Times, des milliers d'enfants ukrainiens sont déportés en Russie pour y être adoptés[55].
La Russie affirme avoir détruit un dépôt avec 100 000 tonnes de carburant pour l'aviation ukrainienne près de Smila, dans l'oblast de Tcherkassy[55].
24 octobre
Bellingcat publie une enquête menée avec The Insider et Der Spiegel. Un groupe d'ingénieurs et d'informaticiens révèlent qu'ils ont planifié et exécuté des frappes de missiles russes en Ukraine. Bellingcat accuse également la Russie de viser des cibles civiles[56].
À la demande du chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, indique que ses équipes iront visiter dans les prochains jours les sites incriminés par les forces russes. Il déclare également : « il y a un mois, aucune activité nucléaire non déclarée n'y avait été trouvée ». Le Président Volodymyr Zelensky réfute les accusations émanant de Moscou dans son allocution quotidienne : « les diverses idioties sur l'Ukraine proférées par Moscou » Il ajoute : « l'Ukraine est en train de briser la soi-disant deuxième armée au monde, et désormais la Russie ne fera plus que supplier ».
Le porte-parole du Ministère des affaires étrangères américain Ned Price déclare : « qu'il y avait un schéma récurrent dans ce conflit (…) Les Russes ont accusé les Ukrainiens et d'autres pays de ce qu'ils planifiaient eux-mêmes. C'est ce qui nous inquiète »[57].
25 octobre
Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, déclare : « La Russie continue d’accuser à tort l'Ukraine de fabriquer une bombe sale. C'est absurde : pourquoi l'Ukraine utiliserait-elle une bombe sale sur ses territoires, qu'elle veut libérer ? La Russie doit comprendre que nous n'accepterons pas de faux prétextes pour une nouvelle escalade dans la guerre en Ukraine. Nous savons que les Russes accusent souvent les autres de ce qu’ils ont l'intention de faire eux-mêmes. Nous l'avons vu en Syrie, nous l'avons vu au début de cette guerre en Ukraine »[58].
26 octobre
Le ministère russe des Affaires étrangères met en ligne sur ex Twitter une photo affirmant que l'Ukraine prépare une "bombe sale". Le gouvernement slovène réfute l'affirmation et démontre que la photo utilisée par les autorités russes date de 2010 et qu'elle appartient à l’Agence slovène des déchets radioactifs (ARAO)[59].
Les députés russes approuvent « les amendements à la loi autorisant la mobilisation des anciens détenus qui ont été condamnés pour des crimes graves, lesquels pourront désormais être envoyés combattre en Ukraine. Il s’agit notamment des personnes qui sont sorties de prison il y a moins de huit ans (pour « crimes graves ») ou il y a moins de dix ans (pour les « crimes particulièrement graves ») ». Désormais, seuls les détenus qui ont été condamnés pour pédophilie, prise d'otage ou attentat, trafic de matériaux radioactifs, espionnage ou haute trahison ne peuvent pas être mobilisés[61].
Sergueï Aksionov, dirigeant de la Crimée déclare « Le travail organisant le départ des habitants de la rive gauche du fleuve Dnipro vers des régions sûres en Russie est achevé ».
Sergueï Choïgou annonce que « la Russie a achevé la mobilisation de 300 000 réservistes en un peu plus d’un mois ».
Les combats se poursuivent près de Kherson principalement par des combats d’artillerie dans le village de Kobzartsi(uk)[69] et dans le Donbass où les forces ukrainiennes, tout en consolidant leurs positions, poursuivent des opérations de contre-offensive le long de la ligne Svatove-Kreminna. Les combats continuent dans la région de Bakhmout.