Située près de al-Hirak, au nord-est de la ville de Deraa, la Brigade 52 est la plus grande base militaire du régime syrien dans le gouvernorat de Deraa[6]. Le régime y dispose d'un corps d'infanterie et elle est la principale base utilisée pour bombarder les positions rebelles dans le sud[1].
Le , 2 000 rebelles du Front du Sud de l'Armée syrienne libre et d'Ahrar al-Cham se lancent à l'assaut de cette base. Elle est prise le , après 24 heures de combat ; les loyalistes se replient alors sur la ville de Deraa ou la base aérienne d'al-Thula[1],[7],[2],[4],[8].
Les pertes
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moins 35 rebelles, dont un colonel, et 28 loyalistes, dont un général, sont morts pendant l'attaque[5],[2]. Le , les corps des soldats tués sont remis par les rebelles aux forces gouvernementales à Deraa en échange de la libération de 24 détenus, dont 10 femmes[5].
Issam al-Reis, porte-parole du Front du Sud, affirme pour sa part que 83 militaires du régime, dont sept officiers, ont été tués lors de l'assaut[9].
Conséquences
Les rebelles s'emparent également des villages de Mliha, Al-Dara et Rakhem. Avec cette victoire, ils obtiennent un accès au gouvernorat de Soueïda, presque entièrement contrôlé par les loyalistes, et arrivent à 10 kilomètres de la principale autoroute allant du sud à la capitale Damas[1].
Après cette victoire, les rebelles lancent ensuite un nouvel assaut le sur l'aéroport d'al-Thala, non loin de la brigade 52. Ils s'en emparent d'une partie mais cette fois les loyalistes repoussent l'offensive le après d'importants bombardements et l'envoi de renforts[10],[11].
↑(en-US) Hugh Naylor, « Moderate rebels take key southern base in Syria, dealing blow to Assad », Washington Post, (ISSN0190-8286, lire en ligne, consulté le )