La ville de Mayadine est située sur la rive gauche du fleuve, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Deir ez-Zor[4]. Depuis début 2017, alors que les Forces démocratiques syriennes commencent à menacer à Raqqa et que Deir ez-Zor n'a jamais été totalement conquise, Mayadine est considérée comme la nouvelle « capitale » de l'État islamique en Syrie, là où se trouve son état-major militaire et le siège de son administration[4],[5],[6],[7].
Déroulement
Après avoir brisé le siège de Deir ez-Zor en septembre, les troupes du régime syrien, soutenues par l'aviation russe commencent à se rapprocher de Mayadine début octobre[4]. Le 5 octobre, elles sont à moins de dix kilomètres de la ville[8].
L'armée syrienne atteint Mayadine le 6 octobre et entre dans la ville par l'ouest[4]. Le 7 octobre, la Russie affirme avoir détruit un poste de commandement de l'État islamique et tué 80 de ses combattants dans la zone de Mayadine lors de frappes aériennes ; elle revendique également la mort de 60 « mercenaires » au sud de Deir ez-Zor et de 40 djihadistes à Boukamal causés par d'autres raids, ainsi que la mort d'Abou Omar al-Chichani, pourtant déjà annoncée en 2016, en Irak, par l'agence Amaq[9].
Mais le 8 octobre, les djihadistes contre-attaquent et repoussent les loyalistes hors de Mayadine ; ces derniers reprennent position à six kilomètres à l'ouest de la ville[10]. Le 12 octobre, l'armée syrienne syrienne, les troupes russes et les miliciens chiites parviennent de nouveau à entrer dans Mayadine[11],[12]. Ils s'emparent de quatre quartiers et encerclent la ville ; toutes les routes menant vers Mayadine — notamment celle de Boukamal — passent sous le contrôle des loyalistes[13],[1],[14]. Selon l'OSDH, les Russes « supervisent les opérations militaires, participent aux combats et mènent des frappes aériennes intensives »[12]. L'État islamique envoie alors depuis l'Irak un millier de combattants en renfort dans le gouvernorat de Deir ez-Zor[12]. Mais le 14 octobre, l'armée syrienne et ses alliés prennent entièrement le contrôle de la ville[15],[16].
Les pertes
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, au moins 38 loyalistes et 11 djihadistes sont tués à Mayadin dans la journée du 8 octobre et au matin du 9 octobre[17]. Le bilan monte ensuite à au moins 60 morts pour les loyalistes entre le 9 et le 12 octobre[3].
Quatre chars de l'État islamique — trois T-55 et un T-62 — sont capturés par les loyalistes pendant la bataille[18].