La troisième bataille de Legé se déroule le lors de la guerre de Vendée. Elle s'achève par la victoire des Vendéens qui reprennent brièvement la ville de Legé.
Pendant ce temps le , le général républicain Florent Joseph Duquesnoy reprend à Montaigu le commandement de sa colonne, provisoirement cédé au général Bonnaire pour cause de maladie[7]. Le lendemain, il sort de Montaigu et se porte sur Saint-Fulgent, puis sur Les Essarts[8]. Il se lance ensuite à la poursuite de la troupe de Charette et Sapinaud et s'empare de 25 Vendéens à La Ferrière, puis il fait sa jonction à La Roche-sur-Yon avec les 1 200 hommes de la colonne de Dufour, venue de Chantonnay[2],[A 1].
Forces en présence
Depuis fin janvier 1794, la cinquième colonne de l'armée du général Haxo occupe la ville de Legé[1]. Haxo est quant à lui à Machecoul le 28 janvier où il apprend qu'un convoi parti de Legé pour Nantes a été attaqué par les Vendéens avec perte de dix hommes tués ou blessés et que le poste d'Aizenay a été envahi[10]. Attribuant ces échecs aux commandants des différents postes, Haxo charge le capitaine Ducasse, du 39e régiment d'infanterie de ligne, de prendre le commandement de la garnison de Legé[10],[A 2]
D'après Savary, l'effectif de la colonne cantonnée à Legé est de 600 à 700 hommes[1]. Dans ses mémoires[A 3], le chef vendéen Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière estime quant à lui que la garnison est forte au moment de l'attaque de 800 hommes, dont un bataillon de Bordeaux[11]. Les républicains disposent également de deux canons[2],[3],[11].
Les forces vendéennes sont estimées par Ducasse à 800 fantassins et 100 cavaliers, d'après une lettre du chef de brigade Prat au général Haxo[3],[A 4]. L'historien Lionel Dumarcet porte le nombre des Vendéens à 3 000[2].
Déroulement
Le 6 février, les Vendéens attaquent Legé, par la route de Rocheservière, au nord-est[2],[6]. Le chef vendéen, Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière écrit dans ses mémoires : « Les républicains cantonnés à Legé avaient massacré tous les habitants d'alentour ; les cadavres des femmes et des enfants, rangés dans tous les villages avec une symétrie barbare dont les sauvages n'eussent pas été capables, semblaient crier vengeance à leurs parents qui leur survivaient »[11],[2],[12].
Malgré le feu de leurs deux canons, les républicains prennent rapidement la fuite, presque sans combattre[2],[3]. Ils se replient en direction du nord, par la route de Nantes, mais leur retraite est coupée par une rivière en crue et ils sont rattrapés et massacrés par les Vendéens[11],[12].
Les survivants, avec parmi eux le capitaine Ducasse, rejoignent les troupes du chef de brigade Prat à Corcoué-sur-Logne[3]. Les républicains évacuent ce poste le lendemain[11].
Pertes
Les pertes républicaines sont lourdes. Selon Lucas de La Championnière, seuls 60 des 800 hommes de la garnison parviennent à s'enfuir[11]. Lorsque le général Florent Duquesnoy reprend la ville trois jours plus tard, il écrit que « trois ou quatre cents cadavres dans le village et les environs empoisonnent l'air » et que « tous ces morts étaient revêtus de l'habit national »[6],[5]. L'abbé Gillier, prêtre réfractaire, donne également un bilan de 400 tués pour les bleus[13]. Plusieurs mois plus tard, dans un rapport adressé le 16 octobre 1794 au Comité de salut public, le représentant en mission Charles-Jacques-Étienne Girard-Villars écrit que les Vendéens de Charette avaient tué 200 hommes lors de la bataille[4].
Les Vendéens ne font pas de prisonniers, les républicains qui se rendent sont aussitôt fusillés[2],[11]. Dans ses mémoires Lucas de La Championnière écrit: « Que de fois j'ai gémi sur la nécessité de faire périr tant de gens dont la moitié peut-être partageait notre opinion ; mais les prisonniers faits dans l'année précédente étaient venus nous attaquer de nouveau ; nous savions qu'un jeune homme renvoyé sur sa parole n'était pas maître de la tenir. Peu d'entre ceux que nous aurions faits prisonniers auraient consenti à partager notre misère et nous n'avions plus d'endroits à pouvoir nous assurer d'eux »[11].
Seuls deux jeunes tambours auraient été épargnés par Joly à condition de marcher avec les royalistes[2]. Un officier nommé Beaumel est également sauvé grâce, selon Lucas de La Championnière, à l'intervention de « son ami intime qui se trouvait parmi nous depuis peu de jours »[2]. Beaumel rejoint alors les rangs des Vendéens[2] et combat parmi eux jusqu'à sa mort à la bataille de la Bégaudière, le [14].
Les royalistes s'emparent également des deux canons et de leurs caissons, ainsi que de deux ambulances arrivées à Legé le matin même[2],[3].
Les pertes des Vendéens ne sont pas connues. Parmi les morts figure cependant le fils du général Jean-Baptiste Joly, également prénommé Jean-Baptiste[2],[A 5].
Conséquences
Les Vendéens sont maîtres de Legé, mais d'après Lucas de La Championnière, « les cadavres d'hommes et d'animaux et les charognes de toute espèce faisaient de Legé un endroit infect »[11]. Les vainqueurs abandonnent la ville le soir même pour passer la nuit à La Benate, près du bourg de Corcoué-sur-Logne[2]. À minuit, une demi-brigade de Mayençais venue de Palluau, sous les ordres de l'adjudant-général Wolf, reprend possession de Legé, mais elle rétrograde le lendemain matin[2],[17],[A 6].
Lors de sa marche vers La Benate, Charette parvient à franchir sans difficulté la rivière de la Logne avec ses cavaliers, mais les fantassins peinent à faire traverser les canons au Moulin-Guérin[11]. Les traînards sont alors surpris par un détachement de hussards de la colonne de Palluau qui sème la panique dans leurs rangs[2],[11]. Les hussards s'emparent des voitures transportant les farines, les pains et les blessés, tandis que les fuyards courent se cacher dans le bois de Rocheservière[2],[11]. Le lendemain, selon Lucas de La Championnière, ces derniers rencontrent des républicains rescapés du combat de la veille : « À la vue les uns des autres, ils crurent mutuellement que le parti opposé faisait la fouille et ils se demandèrent grâce de part et d'autre »[11],[A 7].
Pendant ce temps, Duquesnoy sort de La Roche-sur-Yon, puis passe par Aizenay et Palluau[9],[A 8]. Dans une lettre adressée à Turreau, il écrit : « j'ai brûlé toutes les maisons et tué tout ce que j'ai rencontré sur ma route »[18],[19]. Le 9 février, il atteint Legé[6],[A 9]. Cependant, sa colonne ne peut s'y maintenir à cause des cadavres qui « empoisonnent l'air » selon Duquesnoy[6],[19]. Charette est quant à lui signalé le même jour à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu[2]. Le lendemain, Duquesnoy se porte à la rencontre des Vendéens qu'il attaque au pont de Noyers, près de Saint-Colombin[2].
Notes
↑Le 5 février, Duquesnoy prétend dans une lettre adressée au général en chef Louis Marie Turreau que l'ensemble des différentes armées vendéennes avaient fait leur jonction à La Ferrière avant son arrivée : « J'ai acquis par mon espion, par les gens de Ferrière et par Dufour, qu'à Ferrière, Charette, La Rochejaquelein, Joly et Stofflet avaient fait leur jonction et qu'ils composaient une force de dix à douze mille hommes. Ils se sont jetés sur la droite de Ferrière en allant à La Roche sur Yon, pays chéri de Charette »[2]. Dufour se plaint quant à lui au général en chef Louis Marie Turreau du comportement de Duquesnoy : « Duquesnoy ne veut pas marcher ; il condamne hautement les dispositions du général en chef ; il dit que s'il y a un échec, ce sera tant pis pour ce général ; et moi, je dis : Tant pis pour la République ! »[9].
« Je viens de recevoir ta lettre du 26. D'après ce que tu me dis, je m'arrête à croire que le mouvement général des colonnes que tu as disposées s'effectuera le 30 ; en conséquence, je me conformerai à ce qui me concerne.
Les postes de Legé et d'Aizenay ont éprouvé depuis quelques jours de petits échecs. Un convoi de blé, parti du premier de ces postes pour se rendre à Nantes, a été attaqué dans sa route ; dix hommes de l'escorte ont été tués ou blessés. Le second poste a été forcé, et l'ennemi s'en est emparé momentanément. C'est à l'impéritie des commandans de ces deux cantonnemens que nous sommes redevables de ces deux événemens. Voulant porter remède à un mal aussi préjudiciable au bien de la république, je te propose, pour commandant temporaire du poste important de Legé, le citoyen Ducasse, capitaine au trente-neuvième régiment, dont les talens militaires et le civisme me sont particulièrement connus.
Depuis ma dernière lettre, six chefs ont été détruits, savoir : cinq de l'armée de la Cathelinière ; le sixième appelé Quedrau, aide-de-camp de Charette, a été fusillé ce matin à Machecoul.
Je partirai après-demain, 30, pour aller coucher à Nantes, et le lendemain à Montaigu, pour me réunir à toi[10]. »
« Les républicains cantonnés à Legé avaient massacrés tous les habitants d'alentour ; les cadavres des femmes et des enfants, rangés dans tous les villages avec une symétrie barbare dont les sauvages n'eussent pas été capables, semblaient crier vengeance à leurs parens qui leur survivaient. Nous nous précipitâmes dans Legé malgré la défense de la garnison et le feu de deux pièces de canon. Cette fois nous avions attaqué par le chemin de Roche-Servière ; nous fûmes bientôt maîtres de la place, l'ennemi se sauvant par la route de Nantes se trouva pressé entre deux ruisseaux qui dans l'hiver forment des torrents, presque tous furent massacrés : à peine s'en sauva-t-il 60 de 800 qu'ils étaient.
Il périt à cette attaque le fils Joly, jeune homme plein de courage et fort aimé des soldats ; son père perdit dans la même action ce fils qu'il adorait, un autre qui servait la république et dans le même jour un plus jeune qui fut massacré par une colonne ambulante.
Parmi les troupes que nous venions de battre, il y avait un bataillon de Bordelais. On ne saurait voir une plus belle jeunesse. Que de fois j'ai gémi sur la nécessité de faire périr tant de gens dont la moitié peut-être partageait notre opinion ; mais les prisonniers faits dans l'année précédente étaient venus nous attaquer de nouveau ; nous savions qu'un jeune homme renvoyé sur sa parole n'était pas maître de la tenir. Peu d'entre ceux que nous aurions faits prisonniers auraient consenti à partager notre misère et nous n'avions plus d'endroits à pouvoir nous assurer d'eux. On conserva cependant un homme qui depuis nous a été bien utile ; c'était un capitaine, il avait fui avec sa compagnie, mais nos cavaliers l'arrêtèrent, et c'en était fait de lui, si son ami intime qui se trouvait parmi nous depuis peu de jours, ne fût arrivé à temps pour lui sauver la vie. Il se nommait Baumel ; il a été depuis un de nos premiers officiers et a servi avec distinction.
Les cadavres d'hommes et d'animaux et les charognes de toute espèce faisaient de Legé un endroit infect où nous jugeâmes qu'on ne pouvait pas rester longtemps sans danger ; nous emmenâmes l'artillerie et toute la prise à la Benate[11]. »
« C'est avec la plus grande douleur que je t'apprends que Legé vient d'être pris par les brigands, ainsi que les deux pièces de canon et les caissons.
Ducasse est ici ; il est plus mort que vif; pas un de ses soldats n'a voulu se battre et ils se sont de suite mis dans une déroute complète. Ducasse m'a dit que les brigands ont attaqué, par la route de la forêt de Servière, au nombre d'environ huit cents hommes d'infanterie et cent de cavalerie.
Deux ambulances, arrivées ce matin à Legé, ont été prises[3]. »
↑Selon le royaliste Le Bouvier-Desmortiers, le deuxième fils de Joly est tué le même jour et lors du même combat, dans le camp républicain[6],[15]. Lucas de La Championnière rajoute la mort d'un troisième fils, tué par une colonne ambulante[6],[11]. Cependant Joly n'avaient que deux fils : Jean-Baptiste et Charles, qui s'engage dans le 1erbataillon de volontaires de la Vendée[16],[6]. Selon l'historien Lionel Dumarcet : « Rien ne prouve que Charles soit mort au cours de cette journée »[6].
« Ce n'est pas notre faute, général, si l'on nous envoie de Nantes des troupes qui ne se battent pas; celles qui étaient à Legé ont remplacé celles que nous y fîmes passer lorsque cette place craignait. Le citoyen Wolf a repris ce poste le 'même soir à minuit. Il tua ce qu'il trouva , et se rendit à SaintChristophe du Ligneron pour continuer sa poursuite; mais les brigands , préférant les bois, se sont retirés. Nous fixerons aujourd'hui le poste de Legé[17]. »
— Lettre des généraux Haxo et Dutruy adressée au général Turreau, le 9 février 1794
« M. Charette devait nous paraître de jour en jour plus précieux, car il est certain que personne n'eût pu le remplacer, s'il était venu à nous manquer. Il fallait passer pour aller à la Benate le ruisseau du Moulin-Guérin qui formait alors une rivière très rapide. Il eût suffi pour la traverser de faire abattre de droite et de gauche quelques-uns des arbres qui sont sur les bords, mais M. charrette que sa blessure incommodait s'était rendu de suite à l'endroit où nous devions coucher ; pas un officier ne se trouva capable de faire construire un pont si facile. Les soldats arrivant se précipitaient successivement dans le ruisseau ne s'apercevant pas que la tête ne passait point ; il fallait nécessairement être à cheval pour pouvoir donner cet avis à la queue de l'armée et les cavaliers qui avaient pu passer à la nage avaient suivi le Général. Nous restâmes au moins trois heures à nous pousser réciproquement et à crier sans pouvoir prendre de parti. Sur la fin du jour nous entendîmes fusiller vers Legé ; c'était des hussards dépêchés de Palluau pour savoir l'issue du combat que nous avions livré et qui, au moment de leur arrivée, rencontrèrent toutes les voitures qui portaient nos farines, notre pain et nos blessés. Ce convoi était à peu près sans escorte, tout fut pris. Nos soldats sans chefs furent saisis de terreur au bruit de cette fusillade ; les uns se précipitèrent dans le ruisseau, le plus grand nombre se porta vers la forêt de Roche-Servière, très peu arrivèrent le soir à la Benate ; mais une chose remarquable c'est que nos gens effrayés, qui avaient passé la nuit dans le bois, se trouvèrent le matin auprès des républicains, très effrayés également, qui s'étant sauvés de la déroute de la veille, avaient choisis le même asile. À la vue les uns des autres, ils crurent mutuellement que le parti opposé faisait la fouille et ils se demandèrent grâce de part et d'autre.
Il y avait un poste à Saint-Jean-de-Corcoué lorsque nous emportâmes Legé : s'il eût été instruit de notre confusion en passant le ruisseau, il lui était facile de prendre nos canons et de nous tuer beaucoup de monde, mais nous n'eûmes même pas la peine de disputer les hauteurs qu'il occupait, nous trouvâmes le poste évacué le lendemain. Il paraît qu'il avait été abandonné en désordre, car dans la nuit que nous passâmes à la Benate, plusieurs cavaliers qu'on reconnut après pour être des républicains entrèrent dans notre Bourg et demandèrent aux paysans le nom de leur bataillon : et, pardine, bataillon de Charette répondirent ceux-ci. Ce fut un trait de lumière pour les cavaliers qui s'enfuirent précipitamment. Cette aventure racontée au quartier général nous fit mettre sous les armes mais nous ne vîmes rien paraître[11]. »
↑Le généralTurreau lui écrit : « D'après l'ordre que je t'ai donné, il faut poursuivre l'ennemi sans relâche jusqu'à ce que tu l'atteignes [...] Poursuis l'ennemi vivement et ne demande plus ce qu'il faut faire »[9]
« J'ai reçu ce matin à une heure, général, les deux lettres que tu m'as adressées. Je réponds à la première que, loin de laisser des armes dans les communes, j'y ai brûlé et incendié toutes les maisons, et égorgé tous les habitans que j'y ai trouvés, ainsi ce n'est point à moi que ce reproche s'adresse.
Dans la seconde, tu te plains de n'avoir pas reçu de mes nouvelles ; j'en suis surpris, car je t'ai écrit de la Roche-sur-Yon. Je t'envoie copie de ma lettre (5 février).
Les subsistances que je devais recevoir des Sables et de Challans, m'ont absolument manqué, ce qui m'a singulièrement gêné dans mes opérations.
Je me suis mis hier matin en marche sur Aizenay où je croyais encore trouver des troupes, mais je n'y vis que de vieilles femmes qui n'avaient pu se sauver ; là, j'appris que les brigands s'étaient jetés sur Legé ; qu'ils avaient pris beaucoup de munitions et deux pièces de canon j je résolus de marcher de suite, quoiqu'il fût déjà nuit, sur Palluau où je ne trouvai point de troupe à mon arrivée ; je fus contraint d'y passer la nuit pour attendre du pain qui venait des Sables et dont j'avais le plus pressant besoin; il vient de m'arriver, mais en petite quantité ; il est neuf heures du matin, je vais partir de suite pour Legé où tu pourras m'adresser tes courriers.
Je ne conçois pas pourquoi tu t'appesantis sans cesse sur la prétendue indiscipline de ma division ; quoique mes soldats n'obéissent pas en esclaves, ils sont pourtant plus subordonnés que dans aucune des autres divisions de l'armée de l'Ouest.
A la Roche, les troupes qui y sont revenues, faisaient un feu de file continuel sur les volailles; les soldats insultaient les officiers, et les officiers manquaient aux généraux avec impudeur. J'ai été forcé d'en punir sévèrement.
Il est vrai que moi et les officiers généraux de ma division avons souvent dit que l'incendie et le pillage contrariaient la discipline que nos efforts maintenaient dans nos troupes ; mais, comme c'était un mal nécessaire, nous avons, je crois, porté le fer et la flamme aussi loin que les autres troupes, et nous ne nous attendions pas que tu en ferais un crime à un officier (le chef de l'état-major) à qui nous avons toujours reconnu le triple caractère de valeur, républicanisme et amour de la discipline. Si on a des reproches à faire sur la discipline d'une armée, c'est aux généraux seuls à qui on doit s'adresser, les adjudans-généraux sont sous leurs ordres.
Depuis que je suis de retour, j'ai lieu d'être satisfait de la discipline que j'ai établie dans ma division.
Au bivouac à une lieue en avant de Legé, sur la route de Nantes, 11 heures du soir :
J'ai marché sur Legé, en m'éclairant beaucoup sur mes flancs ; j'ai brûlé toutes les maisons et tué tout ce que j'ai rencontré sur ma route ; à une demi-lieue de Legé, j'ai aperçu les brigands qui étaient en position sur les hauteurs qui dominent la ville, j'ai pressé ma marche et l'ennemi est parti comme un éclair. Je l'ai poursuivi tant que le jour a duré sans pouvoir l'atteindre. Je resterai demain à Saint-Etienne sur la grande route, pour attendre du pain dont je manque, et tes ordres, sans lesquels je ne puis pas continuer ma marche.
Il eût été impossible de tenir le poste de Legé, car trois ou quatre cents cadavres dans le village et les environs empoisonnent l'air. Ce qui m'a très-affligé, c'est que tous ces morts étaient revêtus de l'habit national.
Je te préviens que le pays n'offre plus aucune ressource pour mes troupes ; depuis vingt-quatre heures, nous n'avons pu trouver une livre de foin, tout est brûlé, les vivres manquent de toutes parts.
Le courrier que tu m'as envoyé a tenté trois fois d'aller à Montaigu, et partout il a trouvé des brigands; il faut être en armée pour aller sûrement, et si l'on ne porte des vivres avec soi, on n'a aucun espoir de s'en procurer. J'attends donc de tes nouvelles pour sortir de mon bivouac, et me porter partout où il sera possible d'aller. On assure que Charette est à Saint-Philibert, mais ces messieurs-là ne séjournent point dans les villages.
Des ordres, Général, des ordres, je les attends avec impatience.
Ton courrier est reparti ce matin 10, avec une escorte de quinze dragons, il a trouvé sur la route les brigands qui interceptent le passage, il est retourné sur ses pas pour la quatrième fois. Je vais m'y porter à l'instant pour rétablir la communication si utile entre moi et la ville de Nantes ; sans cela je me trouverais dans un cercle où la peste et la famine assiégeraient mon armée. J'attendrai tes ordres à un village sur la route à trois lieues de Nantes[19]. »
— Lettre du général Duquesnoy au général en chef Turreau, le 9 février 1794.
Alain Chantreau, « Charette et Legé », dans Jean-Clément Martin et Alain Chantreau (dir.), Charette : l'intinéraire singulier d'un chef vendéen héroïque, Ouest éditions, coll. « Documents et enquêtes : Centre de recherches sur l'histoire du monde atlantique. Université de Nantes », , 180 p. (ISBN978-2908261257).
Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française, t. III, Paris, Baudoin Frères, Libraires-éditeurs, , 588 p. (lire en ligne).
Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française, t. IV, Paris, Baudoin Frères, Libraires-éditeurs, , 508 p. (lire en ligne).
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