Elle fait partie des routes européennes E15 (de Lyon à Orange), E80 (de Salon-de-Provence à Coudoux, échangeur A7/A8), E714 (d'Orange à Marseille) et E712 (de Septèmes-les-Vallons à Marseille).
L'autoroute A7 trouve ses origines lors de l'ouverture de l'Autoroute Nord, nom encore utilisé aujourd'hui pour la partie de l'A7 situé dans l'agglomération marseillaise, sans rapport avec l'Autoroute du Nord A1, qui doublait les nationales 8 et 113 au nord de Marseille.
Cette liaison d'origine à 2 × 2 voies a été livrée à la circulation en 1951 suivant ce tracé et ces sorties :
Les Pennes-Mirabeau – N 538, qui deviendra N 113 (amorce de l'autoroute à proximité de l'Assassin sur la route nationale) ;
Givors (demi-échangeur d'orientation vers le nord) (échangeur aujourd'hui fermé situé au Nord de l'actuel échangeur A7/A47/A46) ;
Chasse-sur-Rhône (demi-échangeur d'orientation vers le sud) (actuelle sortie 8) ;
Vienne-Nord (fin de l'autoroute donnant sur la N 7) (actuelle sortie 9).
Son prolongement entre La Mulatière et la Gare de Perrache est livré en 1968 avec un raccordement final sur l'A6 en 1971 à la suite de l'ouverture du tunnel de Fourvière la même année.
Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items. D'autre part, Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie un contenu encyclopédique plutôt que la recherche de l'exhaustivité.
1958 : ouverture de la déviation (2 × 2 voies) sur la commune du Péage-de-Roussillon dans l'Isère, longue de six kilomètres. Cette section de voie rapide dont l'usage est gratuit à ce moment est gérée par la SAVR (devenue ASF) qui prendra le contrôle des autres portions de l'A7 situées entre Givors et Rognac.
1961 : ouverture d'une déviation reliant la Chartreuse de Bonpas à Bédarrides dans le Vaucluse qui deviendra une autoroute en 1965 dont la concession sera attribuée à la SAVR et dont l'usage deviendra payant. Deux sections distinctes existent à savoir une voie rapide entre la Chartreuse de Bonpas et Vedène puis une route à trois voies depuis cette dernière commune jusqu'à Bédarrides. Cette voie rapide est d'autant appréciée qu'elle permet d'éviter la longue et éprouvante traversée d'Avignon.
1963 : ouverture intégrale de la section à péage entre Vienne-Sud et Chanas (24 km) ainsi que de la portion Valence-Nord / Valence-Sud (4 km). En réalité, l'extrémité Sud de l'autoroute se termine près du centre-ville de Valence, tout près de l'unique pont reliant cette ville aux communes situées sur l'autre rive du Rhône.
1964 : ouverture de la déviation autoroutière d'Orange dans le Vaucluse. Son tracé débute au sud de Piolenc et se termine au nord de Courthézon. Elle mesure environ 10 km. Son utilisation devient payante dès 1965 à la suite de la concession à la SAVR et à son raccordement vers la voie rapide située entre Bédarrides et la Chartreuse de Bonpas également transformée en autoroute à cette occasion. La liaison discontinue entre Piolenc et Caumont-sur-Durance mesure 38 km. Les sorties :Piolenc - N 7 ; Orange (actuelle sortie 21 - échangeur d'Orange) ; Vedène (actuelle sortie 23) ; Caumont-sur-Durance / Noves (actuelle sortie 24).
1965 : ouverture du tronçon payant entre Chanas et Valence-Nord. La longueur de cette portion est de 42 km, ce qui crée une autoroute discontinue longue de 73 km reliant directement Vienne à Portes-lès-Valence, de Vienne à l'actuel échangeur 15.
1966 : ouverture de la section Valence-Sud / Montélimar-Nord et débuts de la numérotation autoroutière. Cette future longue liaison devient l'A7.
1968 : ouverture de la section Montélimar-Nord / Montélimar-Sud puis de son prolongement vers Orange en fin d'année.
1974 : ouverture de l'ultime tronçon constituant la déviation de Vienne attendu depuis de nombreuses années. Raccordement final à l'autoroute A6 entre La Mulatière et Perrache.
2010 : suppression des 300 derniers mètres du tronçon entrant dans Marseille entre la 37 Saint-Charles et la Porte d'Aix. L'autoroute se termine désormais à l'avenue du Général Leclerc allant à la gare Saint-Charles avec un carrefour à feu à la place de la 37 Saint-Charles qui est supprimée.
2020 : les 16 km des tronçons de l'A6 et de l'A7 traversant Lyon qui ont été déclassés en 2017 en voie rapide sont transformés en boulevard urbain sous le nom de route M6 et M7 (route métropolitaine 6 et 7)[3],[4].
L'autoroute est placée dans un couloir abondamment pourvu en infrastructures de transport, aux côtés d'une voie fluviale et de trois voies ferrées (lignes de Paris à Marseille, de Givors à Grezan, et les LGVRhône-Alpes puis Méditerranée), dans une région déjà fortement dynamisée[5]. L'arrivée de l'autoroute donnait l'avantage aux communes de la rive gauche du Rhône[6], où le report du trafic de la route nationale 7 vers l'autoroute a permis le développement des villages traversés par cette route[7].
Aménagements postérieurs
L'autoroute est élargie à deux fois trois voies entre Vienne et Orange en 1987, puis jusqu'à Salon-de-Provence en 1992.
Les 300 derniers mètres sont déclassés dans Marseille entre la sortie Saint-Charles et la Porte d'Aix, le , dans le cadre de l'opération d'aménagement urbain Euroméditerranée[8],[9]. Le pont est foudroyé le [10].
L'échangeur no 20, dénommé Orange-Nord (situé sur la commune de Piolenc) n'était qu'un quart d'échangeur, ne permettant que l'entrée sur l'autoroute dans le sens nord-sud. Il avait été conçu à la suite de l'interdiction de circulation des poids lourds sur la commune d'Orange, afin qu'ils puissent contourner l'agglomération et revenir sur la nationale 7 au sud d'Orange[11]. Cet échangeur, déclaré d'utilité publique le , a été inauguré le [12].
À Lyon, dans le cadre du premier projet de Lyon Confluence datant de 1998, la portion entre La Mulatière et Perrache devait être déclassée et transformée en boulevard urbain qui aurait par conséquent été interdit aux véhicules dont le poids total en charge excède 3,5 tonnes (sauf desserte). Un nouveau contournement par l'ouest de la ville (Autoroute A44) aurait dû être construit. Le déclassement est officiellement annoncé en 2016 par le secrétaire d'État chargé des Transports[13].
À la suite du débat public tenu en 2006 sur la politique des transports dans la vallée du Rhône et l'arc languedocien[14], les ministères concernés (ministère des Transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer, ministère de l'Écologie et du développement durable) ont conclu que « l'élargissement des autoroutes A7 et A9 n'est pas retenu. Un point de rendez-vous est fixé dans 5 ans »[15].
16 km des tronçons de l'A6 et de l'A7 traversant Lyon sont déclassés le en route à grande circulation[16], avec le projet de les aménager en boulevard urbain d'ici 2020[4]. Ce tronçon déclassé de l'A7 est renommé M7 (Route métropolitaine 7).
L'autoroute A7N entre le nœud de Pierre Bénite et la gare routière de Perrache (PK 0) est renumérotée M7 (Route Métropolitaine 7, cartouche fond bleu ciel) à la suite de son déclassement. Les nouveaux panneaux intégrant la renumérotation commencent progressivement à remplacer les anciens panneaux avec le cartouche A7.
Avenir
Cet article ou cette section contient des informations sur un projet de transport.
Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les événements approchent.
La loi no 2022-217 du , dite « loi 3DS », prévoit le transfert de la section non concédée de l'autoroute A7 (comprise entre Rognac et Marseille) au département des Bouches-du-Rhône au [17].
Il existe un projet d'ouverture de deux demi-échangeurs, intercalés entre les sorties 12 et 13, destinés à mieux desservir le nord de la Drôme, dans le secteur de Saint-Vallier. L'ouverture de ces nouveaux équipements, planifiés à Saint-Barthélemy-de-Vals et Saint-Rambert-d'Albon, est prévue en 2027[18].
Échangeurs
Note : on appelle « A7 Nord » (A7N) la Section allant de Lyon au Péage de Vienne-Reventin (PK 36 A7N = PK 6 A7). Cette appellation non officielle est utilisée notamment sur les points de repère kilométriques et pour les messages sur la radio autoroutière, car il y avait initialement 2 repérages kilométriques de Lyon (PR 0 à Perrache) à Vienne, puis de Vienne (PR 0) à Marseille. Cette appellation « A7 Nord » permet d'éviter les ambiguïtés.
10 Condrieu à 31N ou 2 km (de et vers Lyon) : Ampuis, Condrieu
Pont sur le Rhône
11 Vienne - sud à 33N ou 4 km (de et vers Marseille) : Vienne, L'Isle-d'Abeau
Péage de Vienne-Reventin + Aire de repos de Vienne (dans les deux sens) à 6 km
Aires de repos d'Auberives (sens Lyon-Marseille), de la Grande Borne (sens Marseille-Lyon)
Aire de service de Roussillon réservés aux poids lourds (sens Lyon-Marseille)
11.1 Auberives à 19 km : Auberives-sur-Varèze(entrée en direction de Marseille, obligatoire pour les poids lourds en provenance de la RN7 en raison d'une forte descente)
12 Chanas à 24 km : Chanas, Annonay, Péage-de-Roussillon, Parc animalier de Peaugres (RD 1082)
35 La Rose à 279 km (de et vers Lyon) : Marseille - Le Canet, La Rose
Échangeur entre A7 et A557(de et vers Lyon) : Marseille - La Joliette, Vieux-Port (A55) (de Lyon)
36 Cinq Avenues : Marseille - Menpenti (de et vers Lyon)
Fin d'autoroute à Saint-Lazare, à 282 km, entrée dans Marseille par l'avenue du Général Leclerc (près de la gare Saint-Charles), avec un débouché place Marceau.
Circulation
Cette autoroute est très chargée tout au long de l'année. L'axe de la vallée du Rhône voit transiter des flux de trafic, surtout de poids-lourds entre le nord de la France, le Benelux, l'Allemagne et le pourtour méditerranéen (Languedoc, Marseille, Espagne et Afrique du Nord…). De plus la circulation est aussi générée par un trafic local desservant tout le chapelet des villes de la vallée du Rhône (Lyon, Vienne, Valence, Orange, Avignon…) et les axes latéraux (Saint-Étienne, Grenoble, Aix…).
Pendant les périodes de vacances, le trafic déjà chargé, devient très rapidement saturé, notamment en direction du sud en début de congés, vers le nord en fin de congés. Le dernier week-end de juillet et le premier week-end d'août sont particulièrement chargés dans les deux sens - les embouteillages pouvant parfois s'étendre sur des centaines de kilomètres - lors de ce qu'on nomme le chassé-croisé entre les juillettistes qui terminent leurs vacances et ceux dits aoûtiens qui les commencent.
Depuis 2004, année d'expérimentation sur le tronçon le plus chargé (Vienne - Orange), une régulation dynamique des vitesses a été mise en place : les jours de fort trafic, la vitesse maximale autorisée est ramenée à 110 voire 90 ou 70 km/h sur certains tronçons, afin, en uniformisant les vitesses des véhicules, de fluidifier la circulation. Cette limitation de vitesse varie en fonction du débit enregistré. Des panneaux à messages variables indiquent la vitesse limitée et un autre indique de ralentir, si cette vitesse limite est dépassée[19]. La réduction de la vitesse permet également de réduire le nombre d'accidents[20].
Les chiffres moyens sont donnés à titre indicatif.
A7 Lyon (entre Fourvière et A47) : 120 000 véhicules par jour selon le CRICR Lyon
A7 au niveau de A47 : 150 000 véhicules par jour selon le CRICR Lyon
A7 entre Vienne et Orange 70 000 véhicules par jour selon les calculs de la SETRA (pic à plus de 180 000 véhicules par jour lors des pointes estivales).
A7 entre Avignon et Aix 85 000 véhicules par jour selon les calculs de la SETRA
A7 Aix Marseille : plus de 110 000 véhicules par jour selon le CRICR de Marseille
A7 Marseille intra-muros : plus 135 000 véhicules par jour selon le CRICR de Marseille
Il est impossible de bifurquer directement vers l'A9 à partir de l'A7 dans le sens sud-nord. Il est nécessaire de sortir à Orange afin de rejoindre celle-ci. Si le conducteur vient de Salon-de-Provence ou plus au sud, et qu'il souhaite rejoindre l'Espagne, l'autoroute A54 permet de rejoindre l'A9 au niveau de Nîmes.
De la même manière, en provenant de l'A9, il est impossible de bifurquer directement vers l'A7 en direction de Marseille. Il est nécessaire de sortir à Orange afin de rejoindre celle-ci. Tout comme dans le cas précédent, l'autoroute A54 relie l'A7 et l'A9 entre Nîmes et Salon-de-Provence.
Lieux sensibles
Agglomération lyonnaise : entre Givors échangeur A7/A46/A47 et le tunnel de Fourvière, le trafic est extrêmement dense et très problématique aux heures de pointe et les weekends
Dans la Drôme, le col du Grand Bœuf, à 323 m d'altitude, point culminant de l'A7, est répertorié comme site à risque pour les poids lourds[21]. Leur dépassement est interdit de part et d'autre du col[22].
Traversée d'Orange très difficile (surtout au moment des vacances scolaires), lieu de transit et de jonction autoroutière.
Alentours de Marseille : aux heures d'entrée et de sortie du travail, l'A7 est très utilisée par les Marseillais. Certains dimanches matin, en particulier juste avant les fêtes de fin d'année, la sortie de Marseille par l'A7 est surchargée jusqu'à l'embranchement de l'A51 vers la zone commerciale de Plan de Campagne (ouverte le dimanche). De même pour le retour juste avant 20 h, heure de fermeture de la plupart des magasins.
Lieux touristiques
Lieux situés sur l'autoroute
Les aires de Montélimar Est et Ouest, situées sur la commune d’Allan, dans le département de la Drôme, s'étendant sur plus de 47 hectares, sont présentées par la presse comme la plus grande aire autoroutière d'Europe[23].
En 2015, un article du journal Le Parisien indique qu'il s'agit également du plus important lieu de vente de nougat de France, concurrençant ainsi les commerçants de la ville de Montélimar[24].
Dans son livre Les Autonautes de la cosmoroute (Los Autonautas de la cosmopista), l'écrivain argentin Julio Cortázar raconte le voyage de trente-deux jours fait avec son épouse, l'autrice américaine Carol Dunlop sur l'« autoroute du soleil » (les autoroutes A6 et A7), entre Paris et Marseille.
Le rappeur SCH a nommé une de ses mixtapes du nom de l'autoroute en question (A7)[25], celle-ci contient également un titre éponyme portant le nom de la voie rapide[26].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Détection des effets structurants d'une autoroute sur la région traversée : essai d'application à la section Vienne-Bollène de l'autoroute A 7, vol. I, Université de Lyon et Institut des études économiques,
François Plassard, « Étude du trafic sur le tronçon Vienne-Bollène de l'autoroute A7 », Transports, no 174, , p. 369-379 (ISSN0564-1373, résumé)
Alain Bonnafous, François Plassard et Didier Soum, « La détection des effets structurants d'autoroute. Application à la Vallée du Rhône », Revue économique, vol. 25, no 2, , p. 233-256 (lire en ligne)
J. Delafosse et G. Lieutier, « Contrôle et régulation de l'autoroute A7 au nord de Marseille », Transport Environnement Circulation, no 6, , p. 21-28 (résumé)
Chantal Giammarchi, Effets structurels des diffuseurs de l'autoroute A7 à Avignon,
DDE de la Drôme, Autoroute du soleil, A7 Lyon-Marseille, section Valence Nord-Valence Sud : élargissement à 2 × 3 voies et aménagements complémentaires, Direction des routes, , 100 p.
J. Marchal, Autoroute A7 : élargissement entre Saint-Rambert-d'Albon et La Galaure. Compte rendu de mesures,
M. Fay, M. Deniau, A. Gravier et Y. Dumazer, « L'élargissement de l'autoroute A7 entre Vienne et Valence », Revue générale des routes et aérodromes, no 629, , p. 35-48 (ISSN0035-3191, résumé)
L'autoroute A7 a besoin d'être élargie entre Vienne et Valence face à l'augmentation du trafic. Les travaux d'élargissement sont engagés depuis l'automne 1983.
M. Deniau, « Élargir l'autoroute A7 », Travaux, no 645, , p. 57-62 (résumé)
Explications sur l'élargissement de l'autoroute entre Vienne et Valence, prévu depuis 1972.
M. Fay, « L'élargissement de l'autoroute A7 - Le point de vue de l'exploitation », Travaux, no 646, , p. 8-14 (résumé)
Précautions prises par la société d'autoroutes pour l'élargissement de l'autoroute entre Lyon et Orange et concertation avec les riverains.
↑« Décision du déterminant la liste des autoroutes, routes et portions de voies qui sont transférées ou mises à disposition en application des articles 38 et 40 de la loi no 2022-217 du relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l'action publique locale (NOR : TRET2236986S) », Journal officiel de la République française, no 7, texte no 33, (lire en ligne, consulté le ).