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Augustin Avrial, né à Revel (Haute-Garonne) le 20 novembre 1840 et est mort à Fécamp (Seine-Inférieure, aujourd'hui Seine-Maritime) le 13 décembre 1904, est une personnalité de la Commune de Paris.
Fils de Bernard Avrial, forgeron à Revel et de Victoire Barthèz, Augustin Avrial devint ouvrier mécanicien. Il s'engagea dans l'armée du Second Empire de 1859 à 1865. Il passa une partie de son congés de fin de service en Afrique puis s'installe à Paris en 1867. Compromis dans les affaires de juin 1869, il fut condamné à quelques mois de prison. Il adhéra à l'Association internationale des travailleurs au mois d'août de la même année et acquit une certaine notoriété dans le milieu des internationaux. Il prit une part active avec Drouchon et Theisz à la formation du Conseil fédéral de Paris, destiné à servir de trait d'union entre les différentes sections ; il en devint même président quelque temps. Il signa le manifeste de l'Internationale, protestant contre les événements d'Aubin et devint assesseur de la réunion internationale du 19 avril 1870. Il présida la chambre syndicale de sa corporation et fit partie du bureau de la section de l'Internationale parisienne nommée Cercle d'études sociales. Impliqué dans le procès de Blois, il déclara : « On veut détruire l'Internationale, on n'y parviendra pas. L'Internationale, c'est la grande masse ouvrière qui revendique ses droits. » Il sera condamné à deux mois de prison et à 25 francs d'amende.
Il fut libéré par la proclamation de la République le 4 septembre 1870. Revenu à Paris, il fut nommé membre de la municipalité du XIIe arrondissement et élu commandant du 66e bataillon de la Garde nationale. Il fut révoqué le 31 octobre. Le 18 mars 1871, il organisa à Montmartre, la résistance au coup de force du gouvernement d'Adolphe Thiers qui voulu enlever les canons des Communards. Son nom n'apparut pas dans les affiches du Comité central mais il assista à quelques séances à la Corderie. Il organisa dès le 19 mars quelques services de l'Hôtel de ville. Le 26 mars, il fut élu au Conseil de la Commune pour le XIe arrondissement avec 16 193 voix. Désigné comme chef de la légion de son arrondissement, il se battit à Meudon avec le général Eudes. Il démissionna de la charge de chef de la 11e légion pour cause d'incompatibilité avec le titre de membre de la Commune. Il fut membre de la Commission du Travail et de l'Échange le 29 mars, de la Commission exécutive (1871) le 10 avril puis de la Guerre 21 avril. Il prit une grande part à la discussion relative au Mont-de-Piété. Nommé directeur général de l'artillerie, il tenta de réorganiser ce service. Membre de la minorité, il vota contre la création du Comité de Salut public. Pendant la Semaine sanglante, il reprit le commandement de son bataillon et organisa la défense du quartier du Château-d'Eau (actuellement la République). Pendant la répression, il put se réfugier à Londres. De 1874 à 1876, il dirigea une usine de construction mécanique, qu'il avait fondée avec François Jourde et Camille Langevin, en Alsace (alors allemande). Mais il fut expulsé en 1876 et se réfugia en Suisse.
Après l'amnistie de 1880, il revint en France, devint contrôleur du matériel à la compagnie des Chemins de fer de l'État (1880-1882). Parallèlement, il mena une activité d'inventeur (en particulier un motocycle à pétrole). Il adhéra à l'Alliance socialiste républicaine puis au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire de Jean Allemane. Il fut enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
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