Jeune normalien agrégé d'histoire en 1865, il enseigne au lycée de Colmar. Durant la guerre franco-prussienne de 1870 il s'engage dans la légion Schœlcher[2]. Au , Paul Martine est membre du Comité révolutionnaire des Batignolles et adjoint au maire des Batignolles (17e arrondissement de Paris). Il fraternise avec Louis Rossel et collabore avec Benoît Malon. À la chute de la Commune, il s'enfuit à Saint-Pétersbourg où il exerce comme précepteur dans une famille, alors qu'il est condamné en France au bannissement par contumace[3].
Retour en France
Il revient à Paris en 1880 grâce aux lois d'amnistie et enseigne l'histoire au lycée Condorcet durant une trentaine d'années. Il enseigne aussi comme maître de conférences à l'École normale supérieure de filles de Fontenay-aux-Roses et à l'École normale supérieure de garçons de Saint-Cloud et à l'École commerciale de Paris. Il participe, avec de nombreux autres co-rédacteurs, à la constitution du Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire de Ferdinand Buisson[4].
Il rédige un livre de mémoires sur la Commune qui ne sera publié qu'en 1971 : Souvenirs d'un insurgé - La commune 1871, Librairie Académique Perrin. Il y exprime notamment un antidreyfusisme virulent, déclarant à propos du capitaine : « Eût-il été cent fois innocent, son exécution s'imposait. Car il fallait choisir entre ce juif allemand, mal naturalisé, et l'avenir de la France »[5].
↑Indications fournies en quatrième de couverture de la réédition de son livre de mémoires Éditions Laville, 2012 (ISBN9791090134157)
↑Patrick Dubois, « Le Dictionnaire de F. Buisson et ses auteurs (1878-1887) », Histoire de l’éducation, revue en ligne, no 85, 2000, mis en ligne le 27 mai 2009, consulté le 09 avril 2016. [lire en ligne]
↑Paul Martine, Souvenirs d'un insurgé, la Commune, 1871, 1971, p. 207, cité par Bertrand Joly (Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Paris, Fayard, 2014, p. 230).