Les États-Unis occupent la première place du classement par nations avec 28 médailles remportées (dont 11 en or)[note 1], devant la Jamaïque (13 dont 4 en or) et la Grande-Bretagne (6 dont 4 en or). Usain Bolt, qui réalise le triplé 100 m, 200 m et 4 × 100 m, comme à Pékin quatre ans plus tôt, devient l'athlète le plus médaillé de ces Jeux en compagnie de l'Américaine Allyson Felix, titrée sur 200 m, 4 × 100 m et 4 × 400 m. Le Britannique Mohamed Farah réussit quant à lui le difficile doublé 5 000 m et 10 000 m.
Le Stade olympique de Londres, situé dans la Lower Lea Valley sur le site de Stratford dans la banlieue est de Londres, au cœur du parc olympique, est construit spécialement pour ces Jeux olympiques de 2012. Inauguré en octobre 2011, il dispose d'une piste de neuf couloirs, d'une piste d'échauffement de 80 m située sous les gradins principaux et d'un stade d'entraînement de 400 m adjacent au stade olympique[2]. La piste, considérée comme très rapide par les spécialistes, est faite dans un matériau préfabriqué produit en Italie par l'entreprise Mondo[3]. Par ailleurs, la compétition voit l'arrivée d'innovations mises au point par Omega, dans le domaine des starting-blocks, du système de détection de faux départs ou encore pour le pistolet de départ[4].
Le Stade olympique dispose d'une capacité de 80 000 spectateurs assis qui pourra être ramenée à 25 000 à l'issue des Jeux[5]. Il affiche des affluences record lors des épreuves d'athlétisme[6].
Le trajet du marathon consiste en une première boucle de 3,571 km, suivie par une autre boucle de 12,875 km parcourue à trois reprises. Il passe par de nombreux monuments de la ville, tels que la cathédrale Saint-Paul, le palais de Westminster ou encore la tour de Londres[8]. Le parcours est réputé sinueux, avec plus de 90 virages — la plus longue ligne droite faisant moins de 800 mètres[9] —, et diffère celui de marathon de Londres, même si l'arrivée est jugée au même endroit[10]. Sur une partie du parcours, les spectateurs n'ont pas besoin de billet pour assister à la course, ce qui attire plusieurs dizaines de milliers de personnes[11].
Pour chaque épreuve, une fédération peut engager trois athlètes à condition qu'ils aient réussi chacun les minima A de qualification. Par ailleurs, un seul athlète par nation est inscrit sur la liste de départ si seuls les minima B sont réussis. Les minima de qualification doivent être réalisés entre le 1er mai2011 et le (critères IAAF). Pour le marathon, les épreuves de marche ainsi que le 10 000 m, la période est fixée entre le 1er janvier2011 et le . Pour les relais, seules les seize meilleures équipes nationales sont qualifiées sur la base des deux meilleurs temps obtenus entre le 1er janvier2011 et le , et ce, pour chacune des distances[14].
Un Comité national olympique dont aucun athlète n'a réussi ces minima dans aucune discipline, a néanmoins la possibilité d'engager son meilleur représentant (masculin et féminin) sur une épreuve, à l'exception du 10 000 m, du 3 000 m steeple et des épreuves combinées (décathlon et heptathlon)[15].
L'athlète la plus jeune est l’Andorrane Cristina Llovera, âgée de 15 ans et engagée sur 100 mètres. Le plus âgé est le lanceur de marteau ukrainien Oleksandr Dryhol, 46 ans[19]. Le marcheur espagnol Jesús Ángel García, déjà présent aux Jeux olympiques de 1992, à Barcelone, participe à ses sixièmes Jeux consécutifs. Le tableau suivant présente les nations participantes, le nombre d'athlètes engagés est indiqué entre parenthèses.
Les qualifications du lancer du poids masculin sont la première épreuve au programme de cette première journée. Si seuls cinq lanceurs parviennent à franchir la limite automatique de qualifications (20,65 m), l'ensemble de douze prétendants se qualifie pour la finale organisée le soir-même[20]. Les qualifications du lancer du marteau masculin se font sans la présence du Biélorusse Ivan Tsikhan, meilleur performeur de l'année, retiré par sa fédération pour des soupçons de dopage[21]. Deux prétendants sont éliminés : le Polonais Paweł Fajdek, qui ne valide aucun lancer, et le Biélorusse Pavel Kryvitski, 5e aux championnats du monde 2011, qui sera ensuite convaincu de dopage en 2016 par le CIO[22]. Au triple saut féminin, quatre athlètes se qualifient automatiquement pour la finale, le meilleur saut revenant à la Kazakhe Olga Rypakova avec 14,79 m à son 3e essai[23]. Les séries du 400 mètres haies masculin voient notamment l'élimination prématurée des Sud-Africains Cornel Fredericks et L. J. van Zyl, tous deux finalistes à Daegu[24]. Enfin, sur le 100 mètres féminin, un tour préliminaire réservé aux athlètes n'ayant pas réalisé les minima olympiques est organisé pour la première fois aux Jeux. Dix sprinteuses sont qualifiées pour les séries, le meilleur temps revenant à Toea Wisil, originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec 11 s 60[25].
Deux finales figurent au programme de la première journée de compétition. Dans l'épreuve du lancer du poids masculin, le Polonais Tomasz Majewski conserve son titre olympique remporté quatre ans plus tôt à Pékin en établissant la marque de 21,89 m à son sixième et dernier essai. Il devance l'Allemand David Storl (21,86 m) et l'Américain Reese Hoffa (21,23 m)[26]. La finale du 10 000 m féminin donne lieu comme prévu à une confrontation entre les athlètes d'Afrique de l'Est. L’Éthiopienne Tirunesh Dibaba, déjà titrée sur la distance à Pékin, l'emporte dans le temps de 30 min 20 s 75, devant les Kényanes Sally Kipyego et Vivian Cheruiyot, après avoir lancé une accélération aux 600 derniers mètres[27].
Les qualifications du lancer du disque féminin sont également programmées dans la session du soir et donnent lieu à peu de surprises. Le meilleur lancer est à mettre à l'actif de la Cubaine Yarelys Barrios avec 65,94 m[28]. Le saut en longueur masculin est marqué par l'élimination du tenant du titre Irving Saladino qui mord ses trois essais. Ce concours de qualifications est très disputé, les quatorze premiers athlètes se tenant en 19 centimètres[29]. À l'issue des quatre premières épreuves de l'heptathlon, la Britannique Jessica Ennis totalise 4 158 points après avoir notamment amélioré ses records personnels sur 100 mètres haies (12 s 54, record national[30]) et sur 200 mètres (22 s 83). Elle devance la Lituanienne Austra Skujytė (3 974 points) et la Canadienne Jessica Zelinka (3 903 points)[31].
4 août
Le 4 août 2012 au matin ont lieu les qualifications du saut à la perche féminin. Gênées par un fort vent de face, seules 12 athlètes parviennent à franchir 4,55 m et sont donc qualifiées pour la finale. On trouve parmi les éliminées, la championne du monde en titre Fabiana Murer, la championne du monde 2003 et ancienne détentrice du record du monde Svetlana Feofanova, ou encore la Polonaise Monika Pyrek, trois fois médaillée aux championnats du monde[32].
Les séries du 400 mètres masculin sont également au programme de la matinée. L'athlète sud-africain Oscar Pistorius, double amputé, participe à ces séries et parvient à se qualifier pour les demi-finales[35]. Le meilleur temps de ce premier tour est réalisé par le Belge Jonathan Borlée avec 44 s 43[36].
Parmi les six titres olympiques mis en jeu ce jour-là, trois sont remportés par des athlètes britanniques[37]. Au saut en longueur masculin, Greg Rutherford s'impose avec la marque de 8,31 m (-0,4 m/s), réussie à son quatrième essai, et devance sur le podium l'Australien Mitchell Watt et l'Américain Will Claye[38],[39]. L'autre Britannique Mohamed Farah décroche quant à lui la médaille d'or du 10 000 m masculin en 27 min 30 s 42, devant l'Américain Galen Rupp et l’Éthiopien Tariku Bekele, frère cadet de Kenenisa Bekele, qui ne termine qu'au pied du podium alors qu'il visait un troisième sacre olympique consécutif sur la distance[40]. Dans l'épreuve de l'heptathlon, Jessica Ennis offre un troisième titre à la Grande-Bretagne dans la même journée en s'imposant au terme des sept épreuves avec 6 955 points, nouveau record national et meilleure performance mondiale de l'année[41]. La Britannique, qui bat son record personnel au lancer du javelot avec 47,49 m[42], devance au classement général final l'Allemande Lilli Schwarzkopf (6 649 points) et la Russe Tatyana Chernova (6 628 points). Chernova disqualifiée plusieurs années après pour dopage, la médaille de bronze est attribuée à la Lituanienne Austra Skujytė (6 599 points)[43]. Plus tôt dans la soirée, l'épreuve du 20 km marche masculin, disputée dans les rues de Londres, consacre le Chinois Chen Ding, qui s'empare du record olympique de la discipline en 1 min 18 s 46. Il devance le Guatémaltèque Erick Barrondo et un autre Chinois Wang Zhen[44]. Une image spectaculaire durant cette épreuve est le malaise du tenant du titre, le Russe Valeriy Borchin, qui victime d'anoxémie s'effondre dans les barrières à quelques kilomètres de l’arrivée[45].
Au lancer du disque féminin, la Croate Sandra Perković remporte le concours en établissant la marque de 69,11 m, record national, à son troisième essai, devançant notamment la Russe Darya Pishchalnikova et la championne du monde en titre chinoise Li Yanfeng. Il s'agit de la deuxième médaille olympique pour l'athlétisme croate, après l'argent remporté par la sauteuse en hauteur Blanka Vlašić en 2008[46]. Pishchalnikova est convaincue de dopage par la suite, elle est suspendue dix ans et perd tous ses résultats à partir de mai 2012[47]. La médaille d'argent revient à Li Yanfeng, le bronze à la Cubaine Yarelis Barrios. Le 100 mètres féminin constitue la dernière épreuve de cette deuxième journée de compétition. La Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce s'assure le titre olympique, quatre ans après sa première victoire à Pékin, dans le temps de 10 s 75 (+1,5 m/s), devançant sur le podium Carmelita Jeter (10 s 78) et Veronica Campbell-Brown (10 s 81), dans une course où six des huit finalistes descendent sous les onze secondes[48].
Dans le stade olympique, la Kazakhe Olga Rypakova s'impose dans l'épreuve du triple saut féminin avec la marque de 14,98 m (-0,4 m/s) réalisée à son 3e essai, en devançant la Colombienne Caterine Ibargüen (14,80 m) et l'Ukrainienne Olha Saladukha (14,79 m)[50]. Le Hongrois Krisztián Pars devient quant à lui champion olympique du lancer du marteau en envoyant son engin à 80,59 m. Le Slovène Primož Kozmus, champion olympique en 2008, et le Japonais Kōji Murofushi, champion olympique en 2004, complètent le podium, en ayant lancé respectivement à 79,36 m et 78,71 m[51].
La finale du 100 mètres masculin, l'« épreuve-reine » des Jeux olympiques en athlétisme, est focalisée sur le duel jamaïcain Usain Bolt-Yohan Blake[56]. Ce dernier détient en effet le meilleur temps l'année en 9 s 75 et s'est imposé fin juin à Kingston aux sélections olympiques de Jamaïque en distançant par deux fois son compagnon d’entrainement[57]. Usain Bolt remporte finalement le titre en 9 s 63 (+1,5 m/s) après s'être porté en tête à la mi-course. Il réalise la deuxième meilleure performance mondiale de tous les temps, derrière son propre record du monde (9 s 58), ainsi qu'un nouveau record olympique[58]. Seul athlète avec l'Américain Carl Lewis à conserver un titre olympique du 100 m, il devance Yohan Blake, deuxième en 9 s 75, et l'Américain Justin Gatlin, médaillé de bronze en 9 s 79, dans une finale où sept concurrents descendent sous les dix secondes[59]. Asafa Powell, l'ancien recordman du monde du 100 m, qui termine huitième et dernier de la finale en 11 s 99, se blesse à l'adducteur gauche et doit mettre un terme à sa saison[60].
6 août
Le 6 août 2012, lors des qualifications du lancer du disque masculin, six athlètes franchissent la limite de qualification fixée à 65,00 m. La meilleure performance est réalisée par l'Estonien Gerd Kanter, tenant du titre, avec 66,39 m à son troisième et dernier essai[61].
Dans la soirée, la Biélorusse Nadzeya Astapchuk remporte le concours du lancer du poids féminin avec un jet à 21,36 m. Mais cette dernière est déchue de son titre le 13 août 2012, le lendemain de la clôture des Jeux olympiques, après avoir fait l'objet d'un contrôle positif à la méténolone[62]. La Néo-Zélandaise Valerie Adams, initialement deuxième de la compétition (20,70 m), récupère en conséquence la médaille d'or. La Russe Yevgeniya Kolodko (20,48 m), alors médaillée d'argent, est par la suite disqualifiée, la Chinoise Gong Lijiao (20,22 m) devenant deuxième et sa compatriote Li Ling obtenant le bronze[63].
Dans l'épreuve du saut à la perche féminin, la victoire revient à l'Américaine Jennifer Suhr qui, après avoir effacé une barre à 4,75 m, devance au nombre d'essais la Cubaine Yarisley Silva. La Russe Yelena Isinbayeva, double tenante du titre, ne prend que la troisième place du concours avec 4,70 m[64]. Sur la piste, le Dominicain Félix Sánchez, 34 ans, crée la surprise en remportant huit ans après son dernier succès olympique, la médaille d'or du 400 mètres haies masculin en 47 s 63, soit le même temps que celui réalisé en 2004 à Athènes. Il devance l'Américain Michael Tinsley, deuxième en 47 s 91, et le favori portoricain Javier Culson, troisième en 48 s 10[65]. Sur le podium, Sánchez fond en larmes, ému par son succès et le souvenir de sa grand-mère, décédée durant les Jeux olympiques de 2008 et dont il garde une photographie dans sa combinaison[66].
Dans l'épreuve du 3 000 m steeple féminin, la Russe Yuliya Zaripova réitère le même schéma de course que celui qui lui avait permis de devenir championne du monde en 2011, en menant l'essentiel de la finale. Elle s'impose à l'arrivée en 9 min 6 s 72 (record personnel), devant la Tunisienne Habiba Ghribi (9 min 8 s 37) qui offre la première médaille olympique féminine en athlétisme à son pays, et l'Éthiopienne Sofia Assefa (9 min 9 s 84)[67]. La Russe est disqualifiée pour dopage en 2016[68].
La dernière course disputée lors de cette quatrième journée de compétition est le 400 mètres masculin. La finale, où n'apparaît pour la première fois aucun Américain, exceptée l'édition de 1980 marquée par le boycott des États-Unis[69], est remportée par le Grenadin Kirani James, champion du monde en titre qui, à dix-neuf ans seulement, décroche la première médaille olympique pour son pays. Devançant dans le temps de 43 s 94 le Dominicain Luguelín Santos (44 s 46) et le Trinidadien Lalonde Gordon (44 s 52), Kirani James établit la meilleure performance mondiale de la saison et devient le dixième athlète de tous les temps, et le premier non-américain, à descendre sous les 44 secondes sur la distance[70].
7 août
Les séries du 110 mètres haies organisées le 7 août au matin, voient l'abandon d'un des favoris, le Chinois Liu Xiang, blessé au tendon d'Achille. Le champion olympique 2004 ne parvient pas à franchir la première haie. Le règlement prévoyant qu'il quitte la piste par la zone mixte située après la ligne d'arrivée, il s'y dirige à cloche-pied et embrasse au passage la 10e haie[71],[72]. Les qualifications du lancer du javelot féminin figurent également au programme de cette matinée. Neuf athlètes parviennent à dépasser la limite de qualifications à 62,00 m. La surprise vient de l'élimination de la championne d'Europe 2012, l'Ukrainienne Vira Rebryk qui ne lance pas plus loin que 58,97 m[73].
Quatre finales sont disputées lors de cette cinquième journée des compétitions d'athlétisme. Au saut en hauteur masculin, la victoire revient au Russe Ivan Ukhov qui est le seul à franchir 2,38 m, et ce dès sa première tentative. Il devance l'Américain Erik Kynard (2,33 m) et trois autres athlètes ex-æquo pour la médaille de bronze : le Canadien Derek Drouin, le Britannique Robert Grabarz et le Qatari Mutaz Essa Barshim (2,29 m)[74]. En 2019, ces trois derniers seront finalement reclassés ex-aequo en seconde place (3 médailles d'argent décernées) à la suite de la disqualification pour dopage du Russe Ivan Ukhov[75].
Dans l'épreuve du lancer du disque masculin, le double champion du monde allemand Robert Harting établit la marque de 68,27 m à son cinquième essai et remporte son premier titre olympique. Il s'impose devant l'Iranien Ehsan Hadadi, deuxième avec 68,18 m, et l'Estonien Gerd Kanter, médaillé de bronze avec 68,03 m[76]. En finale du 100 mètres haies, l'Australienne Sally Pearson confirme son statut de numéro un mondiale et de grande favorite[77] en s'imposant devant les Américaines Dawn Harper (12 s 37) et Kellie Wells (12 s 48). Malgré des conditions météorologiques défavorables, elle établit un nouveau record olympique en 12 s 35 (-0,2 m/s), échouant à 14/100e du record mondial détenu depuis 1988 par la Bulgare Yordanka Donkova[78].
Enfin, le 1 500 m masculin est remporté par l'Algérien Taoufik Makhloufi, qui après avoir dominé les séries et les demi-finales, gagne la finale en 3 min 34 s 08, devant l'Américain Leonel Manzano (3 min 34 s 79) et le Marocain Abdalaati Iguider (3 min 35 s 13)[79]. La veille de cette course, Makhloufi avait été exclu des Jeux pour manque de combativité dans les séries du 800 m, puis finalement réintégré par le Comité international olympique après avoir produit un certificat médical[80].
8 août
Le lendemain, l’Américaine Brittney Reese remporte le concours du saut en longueur féminin et assoit sa domination sur la discipline en s'assurant un cinquième succès consécutif lors d'un championnat intercontinental. Elle l'emporte avec un saut à 7,12 m (+0,8 m/s) réussi dès son deuxième essai, et devance la Russe Yelena Sokolova (7,07 m) et l'autre Américaine Janay DeLoach (6,89 m)[81]. Lors des qualifications du lancer du javelot masculin, le Tchèque Vítezslav Veselý réalise un jet à 88,34 m, record personnel et meilleure performance mondiale de la saison. Sur les douze qualifiés pour la finale, sept ont franchi la limite de qualification fixée à 82,00 m[82],[83].
Dans l'épreuve du 400 m haies féminin, la Russe Natalya Antyukh décroche son premier titre olympique individuel en remportant la finale en 52 s 70 (record personnel et meilleure performance mondiale de l'année), devant l'Américaine Lashinda Demus (52 s 77) et la Tchèque Zuzana Hejnová (53 s 38)[84]. Après deux médailles d'argent en 2004 et 2008, l'Américaine Allyson Felix remporte pour la première fois de sa carrière le titre olympique du 200 mètres féminin, devançant avec le temps de 21 s 88, Shelly-Ann Fraser-Pryce (22 s 09) et Carmelita Jeter (22 s 14)[85]. Elle devient la première Américaine titrée sur la distance depuis Gwen Torrence en 1992. La finale du 110 m haies est l'avant dernière épreuve disputée ce 8 août 2012 au Stade olympique de Londres. En l'absence du Chinois Liu Xiang, blessé lors des séries en heurtant la première haie, l'Américain Aries Merritt devient champion olympique de la discipline, devant son compatriote Jason Richardson et le Jamaïcain Hansle Parchment, dans une course où le tenant du titre et recordman du monde cubain Dayron Robles abandonne également sur blessure. Merritt, qui s'impose en 12 s 92 (-0,3 m/s), améliore d'un centième la meilleure performance mondiale de l’année qui était déjà en sa possession[86]. À l'issue des cinq premières épreuves du décathlon, l'Américain Ashton Eaton prend la tête du concours avec 4 661 points, devançant de plus de 200 points son compatriote Trey Hardee et le Canadien Damian Warner[87].
9 août
En fin de matinée ont lieu les séries du 4 × 400 mètres masculin. La première série est remportée par Trinité-et-Tobago en 3 min 0 s 38. Dans cette course, un coureur kényan fait chuter un relayeur sud-africain et le contraint à l'abandon. Le relais sud-africain est cependant repêché pour la finale, où 9 équipes seront ainsi engagées. La seconde série revient au relais bahaméen en 2 min 58 s 87, devant les États-Unis, dont le premier relayeur Manteo Mitchell est victime d'une fracture du péroné en pleine course, mais finit tout de même son parcours[88],[89].
Cinq titres olympiques sont décernés lors de cette septième journée de compétition. Dans l'épreuve du triple saut masculin, l'Américain Christian Taylor, champion du monde en 2011, remporte le titre olympique en atteignant la marque de 17,81 m à son quatrième essai. Il devance son compatriote Will Claye (17,62 m), déjà médaillé de bronze à la longueur, et l'Italien Fabrizio Donato, troisième du concours avec 17,48 m[90].
Le premier record du monde de ces épreuves olympiques d'athlétisme revient au Kényan David Rudisha dans le 800 mètres masculin. Après avoir mené la course de bout en bout, il s'impose dans le temps de 1 min 40 s 91, améliorant d'un dixième de seconde sa propre meilleure marque mondiale établie en 2010[91]. Dans une finale très rapide où huit athlètes descendent sous les 1 min 44 s, Rudisha devance deux athlètes encore juniors : le Botswanais Nijel Amos, auteur d'un nouveau record du monde junior en 1 min 41 s 73, et le Kényan Timothy Kitum, médaillé de bronze en 1 min 42 s 53[92]. Lors d'une conférence de presse tenue le 11 août 2012, peu avant la cérémonie de clôture, le Président du Comité d'organisation de Londres 2012Sebastian Coe, par ailleurs vice-président de l'IAAF, évoque le record du monde de Rudisha comme la « performance la plus remarquable de ces Jeux, tous sports confondus »[93].
Le lancer du javelot féminin consacre la Tchèque Barbora Špotáková qui conserve son titre olympique remporté quatre ans auparavant à Pékin. Créditée de 69,55 m à son quatrième essai, elle établit la meilleure performance mondiale de l'année, dominant les deux Allemandes Christina Obergföll (65,16 m) et Linda Stahl (64,91 m)[94]. Usain Bolt conserve lui aussi son titre olympique du 200 m masculin en remportant la finale en 19 s 32 (+0,4 m/s), devant deux autres Jamaïcains : Yohan Blake, deuxième en 19 s 44 et Warren Weir, troisième en 19 s 84. Déjà vainqueur du 100 m, il devient le premier athlète à conserver ses titres olympiques dans les deux épreuves de sprint court[95]. Les dernières médailles distribuées lors de cette journée vont aux concurrents du décathlon. En tête à l'issue de la première journée des compétitions, Ashton Eaton décroche son premier titre olympique en totalisant 8 869 points après l'ultime épreuve du 1 500 m. Le recordman du monde américain devance son compatriote Trey Hardee, médaillé d'argent avec 8 671 pts et le Cubain Leonel Suárez, troisième du concours avec 8 523 pts[96].
Le programme du 9 août inclut par ailleurs les séries du 4 × 100 mètres féminin, dominées par les Américaines, qui réalisent un temps de 41 s 64. Ces séries sont marquées par l'élimination du relais russe, tenant du titre, ainsi que par le record d'Amérique du Sud battu par les Brésiliennes en 42 s 55[97].
10 août
Le 10 août 2012, le Français Renaud Lavillenie remporte le titre olympique du saut à la perche masculin en signant un nouveau record olympique avec 5,97 m. Il devient à cette occasion le premier médaillé d'or français en athlétisme depuis 1996[98]. En tête du concours en étant le seul concurrent à franchir 5,85 m au premier essai, il se retrouve en difficulté lors de la barre suivante à 5,91 m en échouant dans sa première tentative alors que les deux Allemands Björn Otto et Raphael Holzdeppe effacent cette barre à leur premier essai. Le Français décide alors de faire l'impasse et réserver ses deux derniers sauts pour la hauteur supérieure. Le titre olympique se décide par conséquent à 5,97 m, barre que seul Lavillenie réussit à franchir, à son dernier essai. Björn Otto est médaillé d'argent, Raphael Holzdeppe médaillé de bronze[99].
Dans l'épreuve du lancer du marteau féminin, la Russe Tatyana Lysenko décroche la médaille d'or grâce à un lancer à 78,18 m synonyme de nouveau record olympique. La championne du monde 2011 devance la Polonaise Anita Włodarczyk, deuxième avec 77,60 m, et l'Allemande Betty Heidler, troisième avec 77,13 m[100]. En octobre 2016, à la suite de la réanalyse de ses échantillons mettant en évidence la présence d'une substance interdite, le turinabol, Lysenko est disqualifiée[101], Włodarczyk est alors titrée devant Heidler et la Chinoise Wenxiu Zhang. Sur la piste, le 5 000 m féminin consacre l’Éthiopienne Meseret Defar, qui redevient championne olympique après son premier succès obtenu en 2004 à Athènes. Elle s'impose en 15 min 4 s 25, devant Vivian Cheruiyot (15 min 4 s 73) et Tirunesh Dibaba (15 min 5 s 15), déjà titrée sur 10 000 m[102]. Le 1 500 m féminin donne lieu à un doublé turc : Aslı Çakır Alptekin termine première en 4 min 10 s 23 et devance au sprint sa compatriote Gamze Bulut, le bronze revenant à la Bahreïnienne Maryam Yusuf Jamal, qui apporte la première médaille olympique pour le Bahreïn[103]. Les 2 Turques sont par la suite disqualifiées pour dopage.
À l'issue des séries du 4 × 100 m hommes, les principaux favoris sont qualifiés, à l'exception du Royaume-Uni qui est disqualifié pour un passage de témoin « hors zone » entre Daniel Talbot et Adam Gemili[104],[105].
Dans l'épreuve du 50 km marche, le Russe Sergey Kirdyapkin devient champion olympique en établissant un nouveau record olympique en 3 h 35 min 59 s. Il devance de près d'une minute l'Australien Jared Tallent, la 3e place étant prise par le Chinois Si Tianfeng[109]. Le Russe est cependant disqualifié pour dopage en 2016[68]. Côté féminin, le titre olympique du 20 km marche revient initialement à la Russe Elena Lashmanova qui parvient à s'emparer de la tête de la course dans les cent derniers mètres en doublant sa compatriote Olga Kaniskina, triple championne du monde et championne olympique en titre. Lashmanova et Kaniskina sont par la suite disqualifiées pour dopage, le titre revenant à la Chinoise Qieyang Shenjie, dont le chrono de 1 h 25 min 16 s constitue l'actuel record olympique. Deux autres Chinoises, Liu Hong et Lü Xiuzhis, complètent le podium[110].
En soirée, se disputent les six dernières finales au Stade olympique. Le saut en hauteur féminin consacre la Russe Anna Chicherova, championne du monde en 2011, qui remporte le concours en étant la seule à effacer une barre à 2,05 m. Elle devance l'Américaine Brigetta Barrett et l'autre Russe Svetlana Shkolina, départagées au nombre d'essais à 2,03 m[111]. Dans l'épreuve du lancer du javelot masculin, le Trinidadien Keshorn Walcott, champion du monde junior quelques semaines plus tôt[112], crée la surprise en s'emparant du titre olympique avec un lancer à 84,58 m réalisé à son deuxième essai, signant un nouveau record national. L'Ukrainien Oleksandr Pyatnytsya, initialement deuxième avec 84,51 m, mais disqualifié pour dopage par le Comité international olympique (CIO) quatre ans après[113], et le Finlandais Antti Ruuskanen, troisième avec 84,12 m, complètent le podium initial[114].
Sur la piste, le Britannique Mohamed Farah remporte la médaille d'or du 5 000 m masculin en 13 min 41 s 66 et réalise un doublé historique 5 000 m-10 000 m pour la Grande-Bretagne. Il devance l’Éthiopien Dejen Gebremeskel (13 min 41 s 98) et le Kényan Thomas Longosiwa (13 min 42 s 36)[115]. Mo Farah devient ainsi le sixième athlète à réaliser ce doublé aux Jeux olympiques, le précédent étant Kenenisa Bekele en 2008[116]. Dans l'épreuve du 800 mètres féminin, la Russe Mariya Savinova, championne du monde en titre, établit la meilleure performance mondiale de l'année en 1 min 56 s 19 pour décrocher son premier titre olympique, devant la Sud-Africaine Caster Semenya et l'autre Russe Ekaterina Poistogova[117]. Savinova est disqualifiée en février 2017 en raison d'un dopage avéré dans son passeport biologique[118].
La médaille d'or du relais 4 × 400 m féminin est remportée par l'équipe des États-Unis en 3 min 16 s 87, devant la Russie et la Jamaïque. Allyson Felix, placée en deuxième position, décroche sa troisième médaille d'or lors de ces Jeux, à l'image du triplé 100 - 200 - 4 × 100 m réalisé par Florence Griffith-Joyner en 1988[119]. Sanya Richards-Ross, terminant le relais, s'adjuge quant à elle son deuxième titre dans cette compétition[120]. Le relais russe est disqualifié en février 2017 en raison d'un contrôle positif d'une de ses relayeuses au turinabol[121], ce qui fait passer la Jamaïque de la troisième à la deuxième place et à l'Ukraine d'obtenir une médaille de bronze. Le relais 4 × 100 m masculin constitue la dernière épreuve disputée au Stade olympique de Londres. Les Jamaïcains Nesta Carter, Michael Frater, Yohan Blake et Usain Bolt, s'imposent en 36 s 84, et améliorent de 2/10e le record du monde de la discipline qui était déjà en leur possession depuis les Championnats du monde de 2011[122]. L'équipe des États-Unis (Kimmons, Gatlin, Gay et Bailey) terminent deuxième de la course en 37 s 04, soit le même temps que l'ancien record mondial. Trinité-et-Tobago se classe troisième en 38 s 12 après la disqualification du relais canadien pour trois pas successifs de Jared Connaughton sur la ligne blanche intérieure de son couloir dans le dernier virage de la course[123]. À la suite d'un contrôle positif de Gay en juin 2013, celui-ci est privé de tous ses résultats à partir de juillet 2012, ce qui inclut sa médaille olympique. L'équipe américaine rend ses médailles en mai 2015[124],[125]. Le , le CIO confirme par courrier la récupération de la médaille d'argent par Trinité-et-Tobago et de la médaille de bronze par la France[126].
12 août
Pour cette dernière journée d'athlétisme et de ces Jeux olympiques, comme le veut la tradition, le marathon masculin figure au programme.
Cette course, disputée en fin de matinée, le 12 août 2012 dans le centre-ville de Londres, sous un soleil vif[127] (contrairement au marathon féminin), voit l’Ougandais Stephen Kiprotich remporter l'épreuve en 2 h 8 min 1 s, devant les Kényans Abel Kirui (2 h 8 min 27 s) et Wilson Kipsang Kiprotich (2 h 9 min 37 s). Wilson Kiprotich, déjà vainqueur du marathon de Londres en avril[10],[128], anime ce marathon pendant une bonne partie de la course avant de se faire rejoindre par Stephen Kiprotich et Abel Kirui. Les trois athlètes sont au coude à coude mais Stephen Kiprotich feint une baisse de régime avant de déposer sur place les deux athlètes kényans à quelques kilomètres de l'arrivée. L'Américain Mebrahtom Keflezighi termine au pied du podium, à plus de 3 minutes du vainqueur. Il s'agit du deuxième titre olympique remporté par l'Ouganda, le premier remontant à John Akii-Bua sur 400 mètres haies aux Jeux olympiques de 1972[129].
CR : Record des championnats (championship record)
MR : Record du meeting (meet record)
NR : Record national (national record)
OR : Record olympique (olympic record)
PR : Record paralympique (paralympic record)
PB : Record personnel (personal best)
SB : Meilleure performance personnelle de la saison (season's best)
WL : Meilleure performance mondiale de l'année (world leader)
WJR : Record du monde junior (world junior record)
WR : Record du monde (world record)
Circonstances et Conditions
DNF : N'a pas terminé (did not finish)
DNS : N'a pas pris le départ (did not start)
DQ : Disqualification (disqualification)
NM : Essai non réussi (No Mark)
Q : Qualifié « directement » au prochain tour (ou à la prochaine compétition), lors d'une compétition majeure, grâce au classement ou à la réalisation des minima (automatic qualifier)
q : Qualifié au prochain tour (ou à la prochaine compétition), lors d'une compétition majeure, grâce au repêchage ou à la réalisation de l'une des meilleures performances parmi celles des « non qualifiés directement » (grâce au meilleur temps ou à la meilleure distance par exemple) (secondary qualifier)
CR : Record des championnats (championship record)
MR : Record du meeting (meet record)
NR : Record national (national record)
OR : Record olympique (olympic record)
PR : Record paralympique (paralympic record)
PB : Record personnel (personal best)
SB : Meilleure performance personnelle de la saison (season's best)
WL : Meilleure performance mondiale de l'année (world leader)
WJR : Record du monde junior (world junior record)
WR : Record du monde (world record)
Circonstances et Conditions
DNF : N'a pas terminé (did not finish)
DNS : N'a pas pris le départ (did not start)
DQ : Disqualification (disqualification)
NM : Essai non réussi (No Mark)
Q : Qualifié « directement » au prochain tour (ou à la prochaine compétition), lors d'une compétition majeure, grâce au classement ou à la réalisation des minima (automatic qualifier)
q : Qualifié au prochain tour (ou à la prochaine compétition), lors d'une compétition majeure, grâce au repêchage ou à la réalisation de l'une des meilleures performances parmi celles des « non qualifiés directement » (grâce au meilleur temps ou à la meilleure distance par exemple) (secondary qualifier)
Médailles
Tableau des médailles
Les États-Unis dominent les épreuves d'athlétisme avec 28 médailles, soit le plus grand total pour une nation depuis les Jeux olympiques de 1992[124],[125],[164], au cours desquels les athlètes américains avaient remporté 30 médailles. Les États-Unis sont suivis au classement par la Jamaïque (13 médailles dont 4 titres) et le Royaume-Uni (6 médailles dont 4 titres), pays hôte. 43 nations empochent au moins une médaille, soit deux de plus qu'aux Jeux olympiques de 2008. Le Bahreïn, l'Iran, le Guatemala, Grenade et Porto Rico remportent leur toute première médaille olympique en athlétisme. Le tableau final est le suivant[165] :
Avant les Jeux, plusieurs athlètes de premier plan ont subi des contrôles antidopage positifs. L'Américaine Debbie Dunn, membre du relais 4 × 400 mètres, le Grec Dimítrios Chondrokoúkis, champion du monde en salle du saut en hauteur, la Marocaine Mariem Alaoui Selsouli, créditée de la meilleure performance mondiale de l'année sur 1 500 m, ou encore le lanceur de disque hongrois Zoltán Kővágó, médaillé olympique en 2004, ont été écartés de leurs équipes olympiques en juillet 2012 pour dopage[171],[172],[173].
Plusieurs athlètes ont été exclus des Jeux à la suite de prises avérées de produits dopants : la sprinteuse kittitienne Tameka Williams[174], le lanceur de marteau biélorusse Ivan Tsikhan[175], le demi-fondeur marocain Amine Laalou[176], le coureur de fond français Hassan Hirt[177], ou encore le Colombien Diego Palomeque et la Moldave Marina Marghieva[178],[179]. L’Italien Alex Schwazer, champion olympique en titre du 50 km marche, est également écarté des Jeux après un contrôle positif à l'EPO survenu quelques jours avant la compétition[180].
Vainqueur du concours du lancer du poids féminin, la Biélorusse Nadzeya Astapchuk est déchue de sa médaille d'or le 13 août 2012, le lendemain de la clôture des Jeux, après avoir été contrôlée positive au méténolone à l'issue de la finale. La Néo-Zélandaise Valerie Adams, deuxième de l'épreuve, récupère par conséquent la médaille d'or vacante[181].
La Syrienne Ghfran Almouhamad fait également l'objet d'un contrôle positif durant la compétition et est exclue des Jeux[182]. Le 18 septembre 2012, l'IAAF explique avoir retiré la Turque Karin Mey Melis de la finale olympique du saut en longueur en raison d'un test antidopage positif[183]. En avril 2013, la Russe Darya Pishchalnikova, convaincue de dopage, perd tous ses résultats à partir de mai 2012 et donc sa médaille d'argent au lancer du disque féminin[47].
En mai 2015, le relais américain du 4 × 100 m perd sa médaille d'argent après la disqualification de Tyson Gay pour dopage après un contrôle de juin 2013 et une sanction qui le prive de tous ses résultats à partir de juillet 2012[124],[125].
Le 17 août 2015, la TurqueAslı Çakır Alptekin, vainqueure du 1 500 m est déchue de sa médaille d'or pour avoir été contrôlée positive à la suite de la découverte de valeurs sanguines anormales dans son passeport biologique[184].
Le 24 mars 2016, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rendu son jugement concernant l'appel interjeté par Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) contre l'agence russe antidopage (RUSADA) concernant six athlètes russes : Sergey Kirdyapkin, Sergey Bakunin, Olga Kaniskina, Valeriy Borchin, Vladimir Kanaikin et Yuliya Zaripova, jugeant «sélective» la disqualification par la RUSADA de ces athlètes[185]. Le jugement annonce que tous les résultats obtenus en compétition sont effacés pour Sergey Kirdyapkin (du 20 août 2009 au 15 octobre 2012), Sergey Bakulin (du 25 février 2011 au 24 décembre 2012), Olga Kaniskina (du 15 août 2009 au 15 octobre 2012), Valeriy Borchin (du 14 août 2009 au 15 octobre 2012), Yuliya Zaripova (du 20 juillet 2011 au 25 juillet 2013) sont annulés et Vladimir Kanaykin (du 25 février 2011 au 17 décembre 2012). Kanaikin est suspendu pour une période de 8 ans à partir du 17 décembre 2012. Le jugement du TAS précise qu'il est incapable de se prononcer sur les corrections dans les différents classements qui peuvent être touchés par ce jugement et l'éventuelle réattribution des médailles, des titres, des récompenses ou des prix, car ces décisions relèvent de l'IAAF.
Le RusseSergey Kirdyapkin, vainqueur du 50 km marche et ayant établi un record olympique sur la distance, est disqualifié pour des anomalies dans son passeport biologique. La Russe Yuliya Zaripova perd en même temps son titre du 3 000 m steeple féminin[68]. Leur compatriote Yevgeniya Kolodko perd sa médaille d'argent du lancer du poids en août 2016 après un contrôle antidopage rétroactif positif[186]. Tatyana Lysenko, également Russe, est elle disqualifiée en octobre 2016 après un contrôle rétroactif positif au turinabol[101]. Sa compatriote Tatyana Chernova est à son tour disqualifiée en novembre 2016. Le turinabol est également la substance détectée chez l'Ukrainien Oleksandr Pyatnytsya, disqualifié en août 2016[113].
En février 2017, le relais russe du 4 × 400 m perd sa médaille d'argent après la disqualification d'Antonina Krivoshapka[121]. Leur compatriote Mariya Savinova est disqualifiée de son titre sur le 800 mètres en février 2017 en raison d'un dopage avéré dans son passeport biologique[118].
Médias
Les épreuves d'athlétisme ont réalisé des audiences record, avec notamment 2 milliards de téléspectateurs pour la victoire de Usain Bolt sur 100 mètres[187]. En France, les finales du 100 mètres et 200 mètres hommes ont réuni respectivement 9,6 et 9,3 millions de téléspectateurs[188] ; celle du 3 000 mètres steeple masculin, 9,3 millions (49,5 % de part de marché) ; tandis que le concours du saut à la perche masculin a été suivi par 8,7 millions de personnes (48,6 % de part de marché)[189]. En Grande-Bretagne, 17,1 millions de téléspectateurs ont assisté à la victoire du Britannique Mo Farah sur 10 000 mètres[190].
Par ailleurs, une polémique est née aux États-Unis sur les choix de programmation du réseau NBC, diffuseur des Jeux dans le pays, qui a par exemple retransmis la finale du 100 mètres masculin en différé de plusieurs heures[187],[191].
Notes et références
Notes
↑Initialement détenteurs de 29 médailles, les États-Unis perdent en mai 2015 la médaille d'argent du 4 × 100 m après la disqualification de Tyson Gay pour dopage après un contrôle de juin 2013.
↑En mai 2015, le relais des États-Unis perd sa médaille d'argent après la disqualification de Tyson Gay pour dopage après un contrôle de juin 2013. Fin juin 2015, le CIO confirme la récupération de la médaille d'argent par Trinité-et-Tobago et de la médaille de bronze par la France
↑ abcde et fLes athlètes ayant participé aux séries des relais sont également médaillés.
↑En 2016, le Russe Sergey Kirdyapkin, initialement vainqueur de l'épreuve, est disqualifié pour dopage. La médaille d'or revient à l'Australien Jared Tallent, la médaille d'argent au Chinois Si Tianfeng et la médaille de bronze à l'Irlandais Robert Heffernan.
↑L'Ukrainien Oleksandr Pyatnytsya, initialement deuxième du concours, est disqualifié pour dopage en 2016. Le Finlandais Antti Ruuskanen récupère la médaille d'argent et le Tchèque Vítězslav Veselý la médaille de bronze.
↑La Russe Mariya Savinova, initialement vainqueur de l'épreuve, est disqualifiée pour dopage en 2017. La Sud-africaine Caster Semenya récupère la médaille d'or, la Russe Ekaterina Poistogova la médaille d'argent, et la Kényane Pamela Jelimo la médaille de bronze.
↑La Turque Aslı Çakır Alptekin, initialement vainqueur de l'épreuve, est disqualifiée pour dopage en 2015, tandis que sa compatriote Gamze Bulut, deuxième de l'épreuve, perd sa médaille en 2017, toujours pour dopage. La médaille d'or revient par conséquent à la Bahreinienne Maryam Yusuf Jamal, la médaille d'argent à la Russe Tatyana Tomashova et la médaille de bronze à l'Éthiopienne (Suédoise depuis décembre 2012) Abeba Aregawi.
↑La Russe Natalya Antyukh, initialement vainqueur de l'épreuve, est déchue de sa médaille d'or pour dopage en 2022 par l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (UIA). Le titre revient donc à l'Américaine Lashinda Demus, la médaille d'argent à la Tchèque Zuzana Hejnova et la médaille de bronze à la Jamaïcaine Kaliese Spencer.
↑La Russe Yuliya Zaripova, initialement vainqueur de l'épreuve, est disqualifiée pour dopage en 2015. La Tunisienne Habiba Ghribi récupère la médaille d'or, l'Éthiopienne Sofia Assefa la médaille d'argent, et la Kényane Milcah Cheywa la médaille de bronze.
↑L'équipe de Russie, initialement deuxième de l'épreuve, est disqualifiée en 2017 à la suite du dopage d'Antonina Krivoshapka. La Jamaïque récupère la médaille d'argent et l'Ukraine la médaille de bronze.
↑La Biérorusse Nadzeya Ostapchuk, initialement vainqueur de l'épreuve, est disqualifiée pour dopage le 13 août 2012, le lendemain de la clôture des Jeux, après avoir été contrôlée positive au méténolone à l'issue de la finale. En 2016, la Russe Yevgeniya Kolodko est disqualifiée pour dopage et abandonne sa médaille d'argent à la Chinoise Gong Lijiao. L'autre Chinoise Li Ling, initialement cinquième du concours, récupère la médaille de bronze.
↑La Russe Darya Pishchalnikova, initialement deuxième de l'épreuve, est disqualifiée pour dopage en 2013. La Chinoise Li Yanfeng récupère la médaille d'argent et la Cubaine Yarelys Barrios la médaille de bronze.
↑La Russe Tatyana Lysenko, initialement vainqueur de l'épreuve, est disqualifiée pour dopage en 2016. La Polonaise Anita Włodarczyk récupère la médaille d'or, l'Allemande Betty Heidler la médaille d'argent et la Chinoise Zhang Wenxiu la médaille de bronze.
↑La Russe Tatyana Chernova, initialement troisième du concours, est disqualifiée pour dopage en 2016.
La version du 20 septembre 2012 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
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Form of the Latin language used from the 14th century to present Modern Latin redirects here. For the modern Latin alphabet, see ISO basic Latin alphabet. For the language of original Latin works created since the beginning of the 20th century, see Contemporary Latin. For the modern languages descended from ancient Latin, see Romance languages. Neo-LatinNeolatinaLinnaeus, 1st edition of Systema Naturae is a famous New Latin text.RegionWestern WorldEraFrom Petrarch and Renaissance Latin in the...