Le corps des gardiens de la révolution islamique iranienne est le premier à annoncer la mort d'Ismaël Haniyeh, dans un communiqué sur son site d'information Sepah. Le communiqué contient peu de détails sur les circonstances de l'événement et souligne que l'incident fait l'objet d'une enquête[11].
Le Hamas confirme peu après la mort d'Ismaël Haniyeh, qu'il attribue à un raid aérien israélien, survenu vers 2 h du matin (0 h 30 à Paris)[12],[13]. Ismaël Haniyeh se trouvait alors dans une résidence sécurisée réservée aux vétérans des gardiens de la révolution islamique après avoir assisté à l'investiture du présidentMassoud Pezechkian[14],[8].
Une enquête du New York Times , s'appuyant sur plusieurs sources non divulguées, notamment iranienne et américaine, affirme le lendemain que l'explosion qui a tué Ismaël Haniyeh pourrait provenir d'un dispositif dissimulé depuis plusieurs mois dans la résidence[15].
Ismaïl Haniyeh est ensuite inhumé le au Qatar où il vivait en exil. Le Hamas appelle à cette occasion à une « journée de colère »[18].
Réactions
Palestine
Le Hamas annonce la mort d'Ismaël Haniyeh dans un communiqué : « [Notre] frère, le dirigeant, le moudjahid Ismaël Haniyeh, le chef du mouvement, est mort dans un raid sioniste contre son quartier général à Téhéran après sa participation à l'investiture du nouveau président[1] » . Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, condamne dans un communiqué le « lâche assassinat » du chef politique du Hamas[8] et Moussa Abou Marzouk, haut responsable du Hamas, déclare que l'assassinat de Haniyeh est « un acte lâche qui ne sera pas vain[19] ».
Israël
Tsahal déclare à CNN qu'elle « ne répond pas aux informations parues dans les médias étrangers[11] ». Des Israéliens expriment leur inquiétude sur le sort des otages détenus dans la bande de Gaza[20].
Les funérailles d'Ismaël Haniyeh ont lieu le lendemain de son assassinat, à l'université de Téhéran[16].
Turquie
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan condamne dans un message écrit « l'assassinat perfide de son frère Ismaël Haniyeh », œuvre selon lui de la « barbarie sioniste »[21]. Des milliers de Turcs manifestent également dans les rues d'Istanbul pour dénoncer l'assassinat d'Ismaël Haniyeh[21].
Un porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell déclare « L'Union européenne a pour position de principe de rejeter les exécutions extrajudiciaires et de soutenir l'état de droit, y compris dans le cadre de la justice pénale internationale »[22].
Nations unies
Stéphane Dujarric, ancien porte-parole du secrétaire général des Nations unies, indique à la presse que « le secrétaire général estime que les attaques […] dans le sud de Beyrouth et à Téhéran représentent une dangereuse escalade à un moment où tous les efforts devraient au contraire mener à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages israéliens, une augmentation massive de l'aide humanitaire pour les Palestiniens à Gaza et un retour au calme […] »[23]. Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies se tient à la demande de l'Iran, soutenu par l'Algérie, la Chine et la Russie[23].
↑ a et b(en-GB) Vicky Wong, « Israel-Gaza war: Hamas leader Ismail Haniyeh says three sons killed in air strike », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en-US) Ronen Bergman, Mark Mazzetti et Farnaz Fassihi, « Bomb Smuggled Into Tehran Guesthouse Months Ago Killed Hamas Leader », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑« En direct, mort du leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran : réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies mercredi ; l'Union européenne appelle à « la plus grande retenue » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).