La frappe israélienne du 20 septembre 2024 dans la banlieue sud de Beyrouth est un raid aérien qui tue 77 personnes, dont Ibrahim Aqil, 15 autres membres du Hezbollah et au moins 61 civils, dont une majorité de femmes et d'enfants[1],[2]. Des familles entières sont décimées[3]. 68 personnes sont blessées[4]. 20 personnes sont toujours portées disparues au [5]. Deux immeubles ont été détruits, ensevelissant les miliciens et les familles qui habitaient les lieux[6].
Ce raid israélien est le plus meurtrier au Liban depuis la guerre de 2006[7].
Contexte
Dans le cadre de la guerre Israël-Hamas, le Hezbollah a annoncé qu'il combattrait Israël tant qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu à Gaza[8]. 500 Libanais sont morts dans les affrontements frontaliers, dont 200 civils[8]. Des villages entiers ont été détruits sur la frontière[8]. Ce conflit est la cause du déplacement de dizaines de milliers de personnes, au sud du Liban et au nord d'Israël, qui doivent quitter leurs maisons pour se mettre à l'abri[8].
Les 17 et 18 septembre 2024 des milliers de bipeurs et de talkies-walkies à travers le Liban, piégés par les services de renseignement israéliens, explosent[8] ; 42 Libanais sont tués, et 3500, blessés[9]. Le Hezbollah, qui avait distribué ces appareils de télécommunication, était la cible de l'attaque, mais de nombreux civils ont été tués ou blessés également[8]. Un grand nombre de blessés sont devenus aveugles ou ont été amputés d'un membre[8],[9]. Les attaques ont semé la terreur à travers le pays[8].
Déroulement
Quatre missiles israéliens détruisent un immeuble de 9 étages rue Jamous, dans un quartier résidentiel densément peuplé de la banlieue sud de Beyrouth[9],[10], à une heure de pointe[7].
Israël a revendiqué le raid et déclaré avoir voulu tuer Ibrahim Aqil, membre du conseil militaire du Hezbollah, chef de l'unité d'élite du Hezbollah appelée Radwan[9]. I. Aqil est un responsable de l'attaque de 1983 contre l'ambassade américaine à Beyrouth et recherché à ce titre par les États-Unis[9]. Plusieurs commandants du Hezbollah s'étaient réunis dans le sous-sol de l'immeuble ; parmi eux figure, outre I. Aqil, Ahmad Wehbé, dont le corps a été formellement identifié[10].
52 personnes ont été tuées[11], dont au moins 21 civils[3], parmi lesquels au moins 3 enfants et 7 femmes[12]. Des familles entières sont décimées[3]. 68 personnes sont blessées[7].
Dans des images vidéo prises après le raid apparaissent des voitures calcinées[9].
Après le raid, pendant la nuit du vendredi 20 septembre, des drones israéliens se font entendre dans toute la capitale libanaise, empêchant les habitants de dormir[8].
Cette frappe aérienne israélienne est la troisième sur Beyrouth depuis le 7 octobre 2023[9].
Elle fait redouter une escalade militaire et une guerre à plus grande échelle[8]. La coordinatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, affirme vendredi 20 septembre 2024 à propos de ce raid dans une zone densément peuplée : il fait partie d'un « cycle de violence extrêmement dangereux aux conséquences dévastatrices. Cela doit cesser immédiatement »[13].
↑ abcdefghij et k(en-GB) William Christou, « ‘We’re not safe any more’: Lebanon reels from week of attacks that have intensified war with Israel », The Observer, (ISSN0029-7712, lire en ligne, consulté le )
↑ abcdef et g(en-GB) William Christou et Lorenzo Tondo, « UN pleads against further violence after Israeli strike kills top Hezbollah leader », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Reuters, « Israel-Hezbollah war: Death toll from rare Israeli airstrike on Beirut suburb in Lebanon rises to 31 », The Hindu, (ISSN0971-751X, lire en ligne, consulté le )