L'Aron coule dans le département de la Nièvre (101,4 km)[1]. Il prend sa source au nord de Crux-la-Ville au-dessus de l'étang d'Aron (alt. 280 m), à l'Est de la forêt de Troncay à une altitude de 327 m, près du lieu-dit la Forgeotte
[2].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Organisme gestionnaire
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Affluents
L'Aron a trente-six (36) affluents référencés[1] dont :
le Trait (rg), 29,2 km sur cinq communes avec quatre affluents.
le Veynon (rg), 34,6 km sur neuf communes et avec quatre affluents.
le Guignon (rg), 25,9 km sur quatre communes avec cinq affluents.
la Dragne (rg), 30,2 km sur cinq communes avec neuf affluents.
le ruisseau Saint-Michel[1], qui devient en aval le ruisseau de Chevannes (rg), 20,8 km sur cinq communes avec cinq affluents. L'un des affluents du ruisseau de Chevannes s'appelle aussi le Donjon[4].
l'Alène (rg), 55,9 km sur dix communes avec dix-huit affluents.
L'Aron est une rivière à fort débit, comme sa voisine l'Arroux. Son débit a été observé sur une période de 39 ans (1970-2008) à Verneuil, localité du département de la Nièvre située à l'entrée de Decize peu avant la confluence de l'Aron avec la Loire[7]. Le bassin versant de la rivière y est de 1 465km2, c'est-à-dire plus de 90 % de sa totalité, le bassin versant de l'Andarge, son dernier affluent important, n'étant pas compris dans la surface étudiée.
Le module de la rivière à Verneuil est de 17,6m3/s.
L'Aron présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, comme bien souvent dans le centre et l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 27 et 41,6 m3/s, de décembre à mars inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été assez prolongées et parfois sévères, de début juin à fin octobre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 2,87 m3/s au mois de septembre. Mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : Verneuil (Données calculées sur 39 ans)
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,59 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est fort bas pour ce cours d'eau assez puissant et peut être qualifié de sévère, le débit étant alors réduit à 3 % du débit moyen. Notons que ce phénomène est assez normal dans la région de Bourgogne éloignée de l'océan.
Crues
Les crues peuvent être fort importantes. Ainsi le débit instantané maximal enregistré a été de 348 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 301 m3/s le même jour. Le QIX 10 est de 230 m3/s, le QIX 20 de 260 m3/s et le QIX 50 de 290 m3/s. Les QIX 2 et QIX 5 valent quant à eux respectivement 170 et 210 m3/s. D'où il ressort que les crues d'avril 1998 mentionnées plus haut étaient bien plus que cinquantennales, sans doute centennales et dans tous les cas fort exceptionnelles.
Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à un des affluents de la Seine au sud-est de Paris, le Loing, réputé jadis pour ses débordements et quelque peu régularisé depuis. Le QIX 10 du Loing en fin de parcours vaut seulement 190 m3/s (contre 230 m3/s pour l'Aron) et son QIX 50 se monte à 270 m3/s (contre 290 m3/s pour l'Aron). Ainsi malgré un bassin près de trois fois moins étendu et un débit moyen un peu moindre, le volume des crues de l'Aron l'emporte sur celles du Loing.
Lame d'eau et débit spécifique
Au total, l'Aron est une rivière irrégulière mais abondante, alimentée par des précipitations elles aussi abondantes sur l'ensemble de son bassin versant. La lame d'eau écoulée dans son bassin est de 379 millimètres annuellement, ce qui est assez élevé, supérieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres) et surtout supérieur à la moyenne de la totalité du bassin de la Loire (plus ou moins 250 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint dès lors un solide 12,0 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.