L'Enfer naît dans les bois au Nord du hameau de Champvert, près du lieu-dit Les Driots, sur le territoire de la commune de Saint-Geneys-près-Saint-Paulien, à 945 mètres d'altitude environ[1]. C'est dans cette zone que naît aussi le Tizou, la Sugère[2] et le Ramey[3].
De 3,33 km de long, il prend une orientation générale en direction du Nord-Est, vers la vallée de l'Arzon, où il conflue en rive droite à 625 m d'altitude environ.
L'Enfer est traversé par un seul pont (en pierre), où passe la D21 près du hameau de Vachéresson.
Histoire
La carte de Cassini
L'Enfer apparaît sur la carte de Cassini, sans être nommé et avec un seul petit affluent. Le vallon était peu boisé par rapport à aujourd'hui si l'on en croit la carte, où quelques forêts étaient présentes entre Vacheresson et Eyravas, et vers le hameau de Jabrel, autrefois écrit Jabril. L'Enfer passait aussi en contrebas du village de Tissania, aujourd'hui écrit Issamas[5].
Passé minier
En 1956 et 1957, en contrebas du lieu-dit Les Driots, des études géologiques ont été réalisées. Elles ont conduit à l'ouverture de la mine des Driots, exploitée par la société RESS, dans laquelle étaient extraits des minerais radioactifs (servant pour l'industrie nucléaire française). Le site est composé d'une mine à ciel ouvert (de 15 m de largeur, 20 m de longueur et 5 m de profondeur) ainsi que de 1500 m de galeries souterraines. Seulement un concasseur et des trémies étaient présents sur le site. Les minerais étaient ensuite envoyés à l'usine SIMO de Bessines-sur-Gartempe. La mine ferma très vite, en 1961. Au total, ce sont environ 25000 tonnes de minerai qui ont été extraites du site.
Des essais d'explosifs chimiques ont ensuite été organisés par l'armée française dans les galeries de 1962 à 1963.
Avec la mine de La Chaise-Dieu, la mine des Driots de Vorey fut l'une des plus importantes de Haute-Loire. Elle est aujourd'hui interdite d'accès, entourée d'un grillage[6].
Conséquences actuelles
Aujourd'hui le site suscite le débat, en cause une probable pollution radioactive du ruisseau de l'Enfer via les écoulements d'eau de pluie constatés dans la mine malgré quelques aménagements réalisés avant 1982. Selon des associations écologistes, l'Enfer ainsi que l'Arzon seraient contaminés. Mais selon des relevés d'Areva et du DREAL Auvergne, la teneur des eaux et des sédiments en uranium 238 et en radium 226 de l'Enfer et de l'Arzon serait normale par rapport au milieu naturel. Cependant leur rapport admet que dans les écoulements d'eau et dans les sédiments de la mine des Driots, la concentration de ces deux éléments est anormalement plus élevée, avec des traces de plomb 210[7].
Communes et cantons traversés
Dans le seul département de la Haute-Loire, l'Enfer traverse trois communes. Dans le sens amont vers aval :
L'Enfer possède quatre affluents et deux sous-affluents (tous sans noms) référencés[8] :
? (en rive gauche) : 2,37 km. À lui seul ce ruisseau possède deux affluents (donc les deux sous-affluents de l'Enfer) de 1 km de long chacun[9].
? (en rive droite) : 0,76 km
? (en rive gauche) : 0,75 km
? (en rive gauche) : 0,71 km
Bassin versant
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Écologie
Le ruisseau de l'Enfer est intégré au site Natura 2000 FR8301080 - GORGES DE L'ARZON[10] et est protégé plus largement par la ZNIEFF 830007985 - Gorges de l'Arzon[11].