Le nom Gouët vient d'une forme ancienne en vieux-breton (Ve – XIe siècle) guoaeth, en moyen-breton goaz (XIe – XVIIe siècle) et aujourd'hui gwazh, signifiant 'cours d'eau'. A rapprocher du moyen-gallois "gwyth" (canal), du gallois moderne "gwaeth", où du cornique gweth", ayant le même sens.
L'idée que le mot moyen-breton « gwed » (sang en français) qui aurait été donné à la suite du massacre des Vikings de Saint-Brieuc par les Bretons, ce qui aurait rendu le fleuve rouge de sang, est un élément de tradition populaire.
Le Gouët est une rivière fortement polluée [réf. nécessaire]. Elle fait l'objet d'une agriculture intensive sur l'ensemble du bassin versant. Il subit aussi une pollution urbaine en recevant les rejets de plusieurs stations d'épurations dont notamment celle de Saint-Brieuc d'une capacité de 140 000 équivalent-habitants[5]. Enfin, le Gouët subit une pollution engendrée par les industries agroalimentaires [réf. nécessaire].
Le fleuve est long de 46,6 kilomètres[1], il se jette dans la Manche à Saint-Brieuc, au port du Légué, séparant ainsi les communes de Saint-Brieuc et de Plérin. La largeur varie de 3 à 7 mètres.
Le bassin du Gouët est d'une superficie de 251 km2[1], il est granitique.
Des roches arrondies recouvertes de mousse dans le lit de la rivière forment un Chaos.
Le Gouët traverse trois zones hydrographiques J150, J151 et J152 pour 251 km2 de superficie totale[1]. Ce bassin versant est constitué à 76,02 % de « territoires agricoles », à 12,01 % de « territoires artificialisés », à 11,63 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 0,36 % de « surfaces en eau », à 0,09 % de « zones humides »[1].
Organisme gestionnaire
L'organisme gestionnaire est le syndicat mixte du pays de Saint-Brieuc[3]
Affluents
Le Gouët a seize tronçons affluents référencés[1] dont :
Le Gouët a été suivi dans deux stations hydrologiques :
à Saint-Julien depuis 1994 pour un bassin versant de 138 km2 à 80 m d'altitude et
à Ploufragan (Saint-Barthélémy) depuis 1978 pour un bassin versant de 194 km2 à 80 m d'altitude et
Le Gouët à Ploufragan
Une station hydrologique est en service à Ploufragan depuis le (46 ans) pour un bassin versant de 194 km2 soit 77 % du bassin versant total du Gouët (251 km2), et à 80 m d'altitude[2].
Le module ou moyenne annuelle de son débit est à Ploufragan de 2,11 m3/s[2].
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : J1523020 - Le Gouët à Ploufragan (Saint-Barthélémy) pour un bassin versant de 194 km2 et à 80 m d'altitude[2] (le 08-05-2015 - données calculées sur 22 ans de 1994 à 2015)
À l'étiage, c'est-à-dire aux basses eaux, le VCN3, ou débit minimal du cours d'eau enregistré pendant trois jours consécutifs sur un mois, en cas de quinquennale sèche s'établit à 0,180 m3/s[2] soit seulement 8,5 % du module.
Crues
Sur cette courte période d'observation, le débit journalier maximal a été observé le pour 26,60 m3/s. Le débit instantané maximal a été observé le [note 1] avec 33,70 m3/s en même temps que la hauteur maximale instantanée de 180 cm soit 1,80 m[2].
Le QIX 2 est de 15 m3/s, le QIX 5 est de 21 m3/s, le QIX 10 est de 25 m3/s et le QIX 20 est de 28 m3/s[2]. Le QIX 50 n'a pas été calculé vu la période d'observation de 22 ans[2]
Lame d'eau et débit spécifique
La lame d'eau écoulée dans cette partie du bassin versant de la rivière est de 345 millimètres annuellement, ce qui est légèrement au-dessus de la moyenne en France. Le débit spécifique (Qsp) atteint 10,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
Aménagements et écologie
La réserve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc