Armand Mestral, né d'un père russe sculpteur, Chlioma Zelikson, et d'une mère dessinatrice, Alice Eugénie Mestrallet[2], est par cette dernière le demi-frère d'Irénée Rochard. Il débute comme chanteur lyrique (il est doté d’une belle voix de basse), à l’église Saint-Roch de Paris. Il est engagé au théâtre de la Gaîté-Lyrique puis bifurque vers la musique légère en faisant du cabaret et de la scène. On le voit notamment dans des opérettes comme Le Pays du sourire (de Franz Lehár), Colorado et Chanson gitane (de Maurice Yvain) où il est remarqué pour son interprétation de Jalousie et est également chanteur d'opéra, connu pour sa lente et puissante voix de basse. Toujours dans la chanson, il enregistre plusieurs disques et ce sont ses versions françaises de Jézabel (Jezebel) et de Mississippi (Ol’ Man River) qui figureront parmi ses plus grands succès (Le Chant des partisans, L'Internationale). En 1954, il participe en vedette de la chanson, aux concerts de Jo Darlays, à la Bourse du Travail de Lyon, dont les organisateurs sont Le Secours Mutuel, le Réseau Aliance et les réseaux de Résistance, l'Arbre de Noël de la Municipalité.
Armand Mestral est aussi peintre. Ses œuvres ont fait l'objet de ventes aux enchères. Il est l'auteur notamment d’une huile sur toile intitulée La Libération 44. Le tableau de 65x81 cm est dans une collection privée en Normandie.
A. Mestral est le père de Marie-Claude Mestral, actrice, et de Patrice Mestral, compositeur et chef d'orchestre. Parisien de cœur et d’esprit, il réside durant près de 50 ans dans le quartier du Montparnasse, rue Froidevaux (dans le 14e arrondissement). Il est un hôte assidu de Sainte-Maxime (Var) en sa villa de Beauvallon.
On lit souvent qu’il fut incinéré au cimetière du Père-Lachaise et que ses cendres ont été transportées à Grimaud, dans le Var (cette information provient du dictionnaire d’Yvan Foucart). Cependant, il possède bien une tombe - très modeste - au cimetière du Montparnasse (division 25), en face duquel il a vécu durant de très nombreuses années.
Citation
« Je me souviens d'une opérette, au théâtre Bobino, dans laquelle jouaient les Frères Jacques, et Irène Hilda, Jacques Pills, Armand Mestral et Maryse Martin. Elle avait pour titre Les pieds nickelés. Armand Mestral y chantait Sur tous les chemins du monde. Il y en eut une autre, des années plus tard, également avec les Frères Jacques, qui s'appelait La Belle Arabelle; peut-être dans celle-là, y avait-il aussi Armand Mestral. »Georges Perec, Je me souviens, 1978.
Discographie partielle
1955 : Armand Mestral Chante Ses Premiers Succès (Philips ref : N 76 004 R)
1957 : Du Haut Du Sacré-Cœur (Philips ref : N 76 098 R)
1959 : Chansons De Toujours (Philips ref : B 76 009 R)
1963 : Noël En Chansons (Philips ref : P 10 180 R)
↑Mairie de Paris 6e, Acte de naissance no 2377, sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 4. Né sous le nom d'Armand Serge Mestrallet, il est reconnu par ses parents en 1920.
↑Véronique Houques et Claude Houques, Histoire de la Société des artistes indépendants normands 1938-2005, Rouen, , 451 p.