Spangler Arlington Brugh naît en 1911, à Filley, dans le Nebraska. Il est le seul enfant de Ruth Adaline (née Stanhope) et de Spangler Andrew Brugh, un agriculteur devenu médecin. Durant son enfance, la famille déménage à plusieurs reprises : à Muskogee, dans l’Oklahoma, à Kirksville, dans le Missouri, et à Fremont, à nouveau dans le Nebraska. En , les Brugh et leur fils de 6 ans s’installent à Beatrice, dans le Nebraska, où ils vivent durant seize ans.
Adolescent, le futur Robert Taylor pratique l’athlétisme à un bon niveau et joue du violoncelle dans l’orchestre de son lycée. Après avoir obtenu son diplôme, il s’inscrit au Doane College(en) de Crete, dans le Nebraska. Pendant son séjour à Doane, il prend des cours de violoncelle auprès du professeur Herbert E. Gray, qu’il admire beaucoup : à tel point qu’après que son professeur annonce accepter un nouveau poste au Pomona College de Claremont, en Californie, Taylor choisit de le suivre en s’inscrivant au Pomona College. Il s’inscrit aussi dans la compagnie théâtrale du campus et va être repéré par un recruteur de talents de la MGM en 1932, à l’issue d’une représentation de la nouvelle pièce Journey's End(en).
Carrière
Robert Taylor fait ses débuts au cinéma en 1934. Son élégance naturelle, sa chevelure sombre et ses yeux bleus font immédiatement de lui un bourreau des cœurs, au point qu'il est surnommé « l'homme au profil parfait ». Un de ses premiers films importants fut Le Roman de Marguerite Gautier (Camille, 1936), où il donne la réplique à Greta Garbo. Vers la fin de sa vie, il tourne beaucoup pour la télévision, notamment dans la série policière de 1959, The Detectives Starring Robert Taylor(en).
Il admettait lui-même qu'il était loin d'être le meilleur acteur de sa génération, mais il se montra toujours extrêmement professionnel, toujours à l'heure et prêt à s'investir pour que le film soit le meilleur possible. Beaucoup de ses collègues déclarèrent après sa mort qu'il avait été sous-estimé en tant qu'acteur, surtout dans les films de sa fin de carrière. Bien qu'il fût surtout connu pour ses grands films classiques, il restait toujours désireux d'interpréter des rôles plus risqués et plus difficiles. Il voulait être connu pour autre chose que sa « belle gueule ». À ce titre on l'apprécia particulièrement en 1956 dans le rôle westernien du antihéros raciste, Charlie Gilson, de La Dernière Chasse (The Last Hunt) : un personnage décidé à faire disparaître les Indiens en massacrant les bisons qui les nourrissent.
Il fournit également un témoignage à charge contre l'acteur Howard Da Silva, déclarant que même s'il ne saurait dire si ce dernier était communiste ou non, Da Silva « avait toujours quelque chose à dire au mauvais moment » aux réunions de la Screen Actors Guild (SAG)[2].
Vie privée
Robert Taylor a eu pour première épouse l'actrice Barbara Stanwyck, avec laquelle il partageait un ranch et une grande maison à Brentwood (Los Angeles). Ce ranch est encore connu comme l'« ancien ranch de Robert Taylor. » Taylor et Stanwyck formaient un des couples les plus en vue d'Hollywood, et ils avaient pour amis un autre couple de stars, celui de Clark Gable et Carole Lombard. Ce mariage dura, avec des hauts et des bas, de 1939 à 1951.
Il pensa plusieurs fois se remarier avec Barbara Stanwyck après leur divorce, et eut aussi une relation sérieuse avec Eleanor Parker, mais finit par épouser en secondes noces l'actrice d'origine allemande Ursula Thiess(en). Ils se marièrent en 1954 et eurent deux enfants. Il forma un couple bien assorti avec Ursula Thiess, une réfugiée de la Seconde Guerre mondiale qui faisait encore elle-même ses robes, même pour aller à des galas.
Mort
Gros fumeur, Taylor mourut d'un cancer du poumon à l'âge de 57 ans. Il fut enterré à Glendale, en Californie. Le tout-Hollywood assista à ses funérailles où son meilleur ami, Ronald Reagan, fit son éloge funèbre[3].
(en) Dannielle Doggett, Cut! : Hollywood murders, accidents, and other tragedies, Hauppage, N.Y., Barron's, , 368 p. (ISBN978-0-764-15858-2, OCLC488681353).