Durant le Moyen Âge, les comtes de Flandre et de Hainaut ont temporairement réclamé la maîtrise sur la principauté ; en même temps, les citoyens de Cambrai se sont opposés à la domination des princes-évêques. De plus, le diocèse, à la frontière avec le royaume de France, souffre des conséquences de la guerre de Cent Ans. Au XVe siècle, le territoire des évêques est totalement entouré par le domaine seigneurial des ducs de Bourgogne.
En , à l'occasion de tractations territoriales, le puissant chapitre des chanoines perdit l'antique privilège de pouvoir élire son archevêque. Fénelon fut ainsi le premier archevêque français nommé par Louis XIV et entériné par le pape[réf. nécessaire].
Au concordat du , le diocèse de Cambrai perdit toute sa partie belge, et ses limites furent calquées sur celles du département du Nord créé en . Louis Belmas, évêque constitutionnel de l'Aude, fut nommé évêque, et le titre d'archevêque ne fut concédé de nouveau qu'à son successeur. Rome n'appréciait pas la nomination d'un ancien évêque jureur et Paris se méfiait de sa forte personnalité[réf. nécessaire].
Les limites actuelles du diocèse de Cambrai ont été fixées le , avec la création du nouveau diocèse de Lille : les arrondissements de Lille, Hazebrouck et Dunkerque ont ainsi été soustraits au diocèse de Cambrai. Les limites actuelles du diocèse correspondent aux arrondissements de Cambrai, Douai, Valenciennes et Avesnes-sur-Helpe. L'archidiocèse de Cambrai est demeuré « métropole » pour les diocèses de Lille et d'Arras jusqu'au , date à laquelle l'archidiocèse de Lille est devenu métropolitain de Cambrai et Arras[3]. L'archidiocèse a réduit le nombre de ses paroisses, passées de 334 en à aujourd'hui 50 ; elles regroupent désormais plusieurs clochers en 12 doyennés.
En , l'archidiocèse de Cambrai comptait 99,8 % de catholiques : environ 838 000 sur 839 773 habitants. Ils étaient desservis par 614 prêtres dans 493 paroisses.
En , l'archidiocèse de Cambrai comptait 93,3 % de catholiques dans 452 paroisses pour plus d'un million d'habitants et près de 980 000 baptisés catholiques. Le nombre de prêtres s'élevait à 320, et celui des diacres permanents à 32. Il y avait 397 religieuses et 17 religieux.
En , l'archidiocèse de Cambrai comptait 90,4 % de catholiques : 921 900 baptisés sur 1 011 800 habitants dans 12 doyennés pour 51 paroisses. Le nombre de prêtres a chuté à 185 (dont 10 réguliers). Ils sont assistés de 37 diacres permanents. Il y a encore 257 religieuses et 11 religieux dans l'archidiocèse[4].
En , l'archidiocèse de Cambrai comptait 90,5 % de catholiques : 916 000 baptisés sur 1 020 000 habitants dans 12 doyennés pour 50 paroisses. Le nombre de prêtres est de 135. Ils sont assistés de 47 diacres permanents. Il y a 125 religieuses et 9 religieux.
Notes et références
↑Paul Bertrand, Bruno Dumézil, Xavier Hélary, Sylvie Joye, Charles Mériaux et Isabelle Rosé, Pouvoirs, Église et société dans les royaumes de France, de Bourgogne et de Germanie aux Xe et XIe siècles (888-vers 1110), Ellipses, 2008, p. 173
↑Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, vol. I, Bruxelles, H. Lamertin, (réimpr. 1981) (lire en ligne), p. 141
Hugues Du Tems, « Cambray », dans Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, t. 4, Paris, Chez Brunet, (lire en ligne), p. 1-123