« Elle n'avait pas seulement besoin de scandaliser la morale, mais aussi de se mettre physiquement en danger[5]. »
— Klaus Mann, qui lui rendit visite plusieurs fois à l'automne 1924, goûtant auprès d'elle à la cocaïne, et une dernière fois à la fin 1926.
Biographie
Fille d'artiste sans père (1899-1914)
Anita Berber est la fille d'une chanteuse de cabaret, Anna[6] Lucie Thiem, dite Lucie, et de Félix Berber(de), premier violon du Gewandhaus de Leipzig qui se mariera cinq fois dans sa vie. Elle a trois ans et demi le [6] quand ses parents divorcent pour « opposition de caractères irréconciliables ». À partir de 1906[6], elle est élevée à Dresde par sa grand-mère maternelle[7], Louise, dans un confort bourgeois[8].
En 1915, après que la guerre a éclaté, Anita Berber, accompagnée de sa grand-mère, suit sa mère à Wilmersdorf, une banlieue de Berlin où s'entassent les immigrés de l'intérieur. L'adolescente vit là, 13 rue Zähringer, entourée de femmes, dont ses deux tantes[8] maternelles, Else et Margarete, toutes deux vieilles filles[6]. Tout en se produisant dans des cabarets, elle suit des cours[7] à l'École de théâtre Maria Moissi(de) Berlin[6].
Le , elle donne son premier solo, Danse coréenne, dans la salle des fêtes de la Haute école de musique de Berlin[6]. Elle n'a pas encore dix huit ans et elle est remarquée par le propriétaire du magazine fémininLe Monde de l'élégance (Elegante Welte), Franz Koebner(de), un passionné de danse, mais c'est du concurrent Die Dame qu'elle fait la une.
Elle se produit dès lors en solo à l'Apollo(de), puis au Wintergarten(de) sous la direction d'un certain Pirelli, qui bouleverse le style de danse qu'elle a pratiquée jusqu'alors au sein des sages tableaux vivants de Sacchetto(de). Elle danse sur des musiques de compositeurs contemporains, tels Claude Debussy, Richard Strauss ou Camille Saint-Saëns, mais aussi Léo Delibes[1]. Elle répète auprès d'Hélène Grimm-Reiter dans l'École pour la danse artistique et la culture physique, Kurfürstendamm, là même où sa jeune cadette Leni Riefenstahl réussit à s'offrir quelques cours à l'insu de ses parents[9].
Dans une capitale défaite et traversée par la révolution spartakiste, Anita Berber dépense sans compter en vêtements, chapeaux, chaussures et bijoux. Elle habite une suite de l'hôtel Adlon et entretient son image d'excentrique en se promenant un singe sur l'épaule et en s'habillant en homme[7]. Elle lance la mode « à la Berber », smoking et monocle[11]. Anorexique, elle consomme éther, chloroforme, opium, cocaïne[7] et cognac. La consommation de cocaïne lui vaut le surnom de Reine des neiges[12].
Elle découvre le sadomasochisme et fréquente grands restaurants et palaces. Elle a l'habitude de s'injecter de la morphine devant les autres clients[8]. Elle paraît un soir dans la salle à manger de l'Adlon entourée de deux jeunes hommes peints, vêtue d'un seul manteau de fourrure noire, qu'elle laisse tomber en prenant le champagne et qu'aussitôt le maître d'hôtel remet délicatement sur ses épaules[8]. Punk avant l'heure, elle se teint les cheveux rouge sang et peint ses lèvres d'un grand cœur noir[7].
En 1921, son mari obtient le divorce. La mode berlinoise est à la vedettesexuellement libérée[13]. La rumeur prêtera à celle qui s'honore du titre de « mauvaise fille » de nombreuses liaisons saphiques, notamment avec Marlene Dietrich. Anita Berber se met en ménage avec Susi Wanowsky, une femme divorcée d'un haut fonctionnaire de la police et propriétaire d'un bar pour rencontres lesbiennes, La Garçonne[6]. Susi Wanowsky devient sa productrice et secrétaire.
Le couple pratique un triolisme saphique avec Celly de Rheidt(de) qui vaut aux trois femmes le surnom de « pyramide de dames » par lequel elles sont tous les lundis à neuf heures du soir accueillies sous les applaudissements au Topp Keller, un cabaret clandestin situé à Schöneberg, 13 Schwerinstrasse[14]. Sous prétexte de participer à une loterie officiellement appelée La Pyramide, les lesbiennes peuvent s'y retrouver à l'insu de la police, du propriétaire, des voisins[15], et pour trente pfennigs viennent écouter Claire Waldoff interpréter au milieu de quatre musiciens des chansons à boire[14]. Anita Berber pose lascivement avec Renée Sintenis et un modèle, anonyme, pour un cliché coquin[16].
Elle est d'une revue de Rudolf Nelson intitulée Payez, s'il vous plaît ! sur la scène du Théâtre Nelson, 217 Kurfürstendamm, où triomphera cinq ans plus tard la Revue nègre de Joséphine Baker. Elle se produit sur la minuscule scène de La Souris blanche, qui appartient à un puissant industriel, Peter Sachse, et où certains spectateurs ne se présentent que le visage masqué. Son interprétation de Morphine, sur la musique d'une valse lente écrite pour elle par Mischa Spoliansky[17], est un tube repris jusqu'à Paris.
Le premier spectacle où elle se montre entièrement nue sur scène, la scène de l'Alcazar de Hambourg, suscite l'enthousiasme des uns, la réprobation des autres[8]. Aux spectateurs qui protestent, elle répond comme à son habitude par un doigt ou même un bras d'honneur. Sous la menace d'une sanction pénale, elle reprend les séances des jours suivants revêtue d'un ultime voile[8].
Couple infernal (1922-1923)
« Nous dansons la mort, la maladie, la grossesse, la syphilis, la folie, la famine, le handicap, et personne ne nous prend au sérieux. »
En , Anita Berber rencontre au cours d'une soirée privée du Casino son prochain partenaire de scène, le poète homosexuelSebastian Droste[7], qui, cocaïne aidant, prend aussitôt la place de Susi Wanowsky au poste de régisseur général. Fils de famille hambourgeois, c'est aussi un danseur qui fut membre de la compagnie de Celly de Rheidt(de), une des maîtresses d'Anita Berber célèbre pour ses mises en scène subversives, plus blasphématoires qu'obscènes, et qui se trouve au chômage depuis un peu moins d'un an que la troupe a été interdite, sa patronne condamnée pour emplois dissimulés à une amende qu'elle est incapable de payer.
Pour apurer la dette de cinquante millions de couronnes qu'Anita Berber a accumulée, somme qu'il faut mesurer au regard du contexte d'hyperinflation, Sébastien Droste fait un faux en écriture. Les créanciers dupés demandent au tribunal à être remboursés sur les recettes futures du programme en cours et de laisser Sébastien Droste le vendre. Celui ci vend les avant-premières à trois théâtres différents, en Italie, en Espagne et en France, chacune comme exclusive. L'escroquerie vaut aux deux artistes d'être bannis de l'Union internationale des artistes et interdits de représentation pour deux années sur le continent, en Grande Bretagne et en Turquie.
Revenus à Vienne pour la première, qui se déroule le , ils sont invités plusieurs fois par la police à quitter la ville. Sébastien Droste est finalement arrêté le pour fraude et le couple est expulsé d'Autriche[7] vers la Hongrie le 23. Ils transforment le spectacle en une publication au titre explicite, Danses du vice, de l’horreur et de l’extase, qui est un recueil de poèmes et de dessins[7] illustré de seize photographies tirées par Madame d’Ora. L'ouvrage est préfacé par un proche de Franz Cižek, le promoteur de la nudité[22] dans la danse[23]Leopold Rochowanski(de).
Les deux parias se marient ce même mois de . De Budapest, ils partent en compagnie d'un voyant, Frederik Marion, pour l'Italie puis la Yougoslavie, où ils se produisent clandestinement de nuit, avant de retrouver Berlin, cinq mois plus tard. En octobre, Sébastien Droste s'enfuit avec l’argent, les fourrures et les bijoux de sa femme sur un paquebot à destination de New York[7], où il trouve sous le nom de Baron Willy Sebastian Droste un emploi de correspondant du B.Z. am Mittag(de) et s'attèle à un projet de film autobiographique qui ne se fera pas, The Way.
Seconde chance (1923-1925)
Anita Berber retourne chez sa mère, rue Zâhringer, et reprend le travail à la Rampe, au Bruit et fumée, au Café Mégalo. Elle fonde sa propre compagnie, la Troupe Anita Berber.
Le nouveau couple donne son premier spectacle conçu ensemble, Shipwrecked[7], en à Stuttgart. Le succès leur ouvre une tournée nationale, qui commence en octobre et dont les étapes, Cologne, Düsseldorf, Wiesbaden, Leipzig, Breslau, sont l'occasion d'autant d'orgies[1]. Quand Alfred Flechtheim prend soin de ne pas l'inviter à son bal masqué, elle fait un scandale dans la rue, devant la maison, hurlant la moitié de la nuit durant.
Les tournées sont aussi l'occasion de rencontres artistiques, en particulier avec Felix Albrecht Harta(de), Otto et Martha Dix, admirateurs qui n'hésiteront plus à parcourir de longues distances pour l'admirer sur scène. « Si charmante, si adorable, très spontanée et très séduisante » aux yeux de Martha Dix, qui la voit pourtant vider en moins d'une heure une bouteille de cognac tout en se maquillant dans sa loge, Anita Berber est peinte par Otto Dix sous les traits d'une vieillarde moulée dans une robe rouge, portrait bien différent de la vision idéalisée qu'en a son épouse.
À l'occasion, Anita Berber se prostitue[7], sans gêne, voire par provocation. À Wiesbaden, en 1925, devant ses amis Martha et Otto Dix avec lesquels elle se promene au sortir d'une représentation, elle répond à tout admirateur qui l'aborde « C'est deux cents marks ». Elle justifie cette pratique par le peu que lui rapporte son métier et le prix élevé de ses costumes qu'elle doit payer elle-même.
Déchéance (1926)
Un an plus tard, en , les Hofmann(de) présentent leur nouveau spectacle, Danses de l'érotique et de l’extase, à l'Alcazar de Hambourg[24], où elle avait fait scandale en 1921, et c'est une nouvelle tournée, à Stockholm, Amsterdam puis en Europe de l'Est.
Les retards sur scène d'Anita Berber deviennent légendaires et elle ne fait plus son entrée sans avoir eu sa bouteille de cognac. Les soirs de beuverie où elle se retrouve dans son ménage se terminent par des coups[5]. À Prague, son mari déclenche une bagarre dans le grand restaurant Pavillon Sect et finit la soirée au poste de police. À Zagreb, en , elle insulte publiquement la mémoire de feu le roi de Yougoslavie et est emprisonnée[7]. Son mari réussit à la faire libérer par le consul des États-Unis au bout de six semaines[6].
C'est au salon Eldorado, nouvellement ouvert au 31 Lutherstrasse(de), qu'elle s'adonne à la cocaïne[25]. Elle y entend les chansons de rue de Claire Waldoff, qui par ailleurs tient salon avec sa compagne Olga von Roeder, ainsi que le duo Margo LionMarlène Dietrich interprétant la chansonnette explicite Ma meilleure amie[26]. Elle se montre aussi au Café National Hof[4], où se réunit le Club Violetta[27], association fondée cette année 1926[28] par Lotte Hahm[29], la responsable de la branche féminine de la Ligue pour le droit de l'Homme(de)[30], laquelle édite le journal militant Die Freundin[31]. Le nom du club est une référence à la Nuit de la violette, appelée aussi dans certaines villes allemandes Nuit du lilas, fête qui mélange tous les ans le bleu masculin et le rouge féminin[32].
À Berlin, le couple, désormais désuni, est sollicité de se reformer au sein d'une revuenéerlandaise, qui les emmène en pour deux ans au Proche-Orient dans une tournée qui commence par Athènes et se poursuit au Caire. Henri Hofman(de) essaie de convaincre sa femme de mettre un terme à son alcoolisme. C'est durant cette tournée, le , que le précédent mari de celle ci, Sébastien Droste, revenu de New York à cause de sa tuberculose, meurt à Hambourg, dans la maison de ses parents. Il avait vingt neuf ans.
Durant les vacances, en , Anita Berber se trouve à Munich quand elle lit par hasard une affiche annonçant un concert donné par l'orchestre de chambre qu'anime son père, Félix Berber(de). Elle assiste au concert et quand, à la fin, elle va dans les coulisses rencontrer son père, celui-ci refuse de la recevoir[6].
La tournée au Proche-Orient reprend à l'automne. Dans la nuit du , Anita Berber s’effondre dans une boîte de nuit de Beyrouth[7]. Le médecin lui diagnostique une « phtisie galopante »[8]. Elle doit renoncer à poursuivre la tournée jusqu'à Damas.
Mort dans l'indigence (fin 1928)
Son rapatriement en compagnie d'Henri Hofman(de) est un calvaire dispendieux, son état imposant de longues étapes. Arrivée désargentée à Prague au bout de quatre mois, il faut qu'une collecte soit organisée dans les coulisses des cabarets de Berlin pour lui permettre d'acheter les billets de train[6].
Hébergée par sa mère, elle est admise à l'hôpital Béthanie, qui accueille les indigents, et reste optimiste, forme des projets, prend soin de ses jambes[6].
Elle meurt moins de trois semaines après son hospitalisation, sans l'assistance de son pasteur, Johannes Kessler, qu'elle a fait appeler mais qui est en voyage[6]. Le soir même son mari doit se produire au Casino Weidenhof, 36 Friedrichstraße, avec une remplaçante, Shelda[6].
L'enterrement a lieu sous la pluie le [6] au cimetière Saint-Thomas de NeuKölln[33], dont l'entrée est 2 Hermannstrasse, en présence de nombreux artistes berlinois. Ultime provocation du destin, son mari, resté très amoureux, s'y présente en retard maquillé et ivre, tenant dans sa bouche deux roses qu'il jette dans la fosse[5], où le cercueil est déjà enseveli. L'éloge funèbre est prononcé par le siffleur Willy Karzin. Elle est enterrée pauvrement, sans pierre tombale, rang 21, section 2.
« Hommes, femmes, enfants, adultes, vieillards, valides, handicapés ont été fouettés et dressés et soumis en son nom[36]. »
— Un chorégraphe tchèque invité dans sa suite dressant le portrait de la figure BDSM.
« Si la Gert est la caricature incarnée de toute authenticité, la Berber est l'incarnation des parodies artificielles. Jusqu'au tréfonds femme démoniaque, qui était encore hier à la mode. La bouche promise au vice, les yeux colériques, pourrie de l'intérieur jusque dans les cheveux. Ainsi virevolte elle. Roucoucoule quelque chose qu'on imagine mâle. Se dérobe, attire et fait son effet d'un mauvais cauchemar oppressant. Rien n'est juste. Tout est esbroufe dans la petite racoleuse. Déguiser la main maigre, le corps d'un serpent : regardez la, “tout ce que je peux faire !” Ainsi, avant hier peut-être femme, est elle devenue. Raffinée, fausse et naïvement engageante. Femelle ! Et le comble, la Berber danse ou plutôt : elle voudrait bien[37]. »
— Le critique Pem en 1926 à propos du spectacle Les Naufragés avec Henri Hofman(de).
« […] la terreur des bourgeois. […] et aujourd'hui plus personne ne sait qui elle était[38]. »
— Un magazine, trois ans après sa mort.
« Elle fut la femme la plus audacieuse de son temps […] avec laquelle la jeunesse d'aujourd'hui peut aisément s'identifier[39]. »
À Selb en 1918, durant sa tournée avec Pirelli, Anita Berber pose pour le sculpteur Constantin Holzer-Defanti. Celui ci réalise deux figurines en porcelaineRosenthal devenues depuis célèbres auprès des collectionneurs, Danse coréenne, en souvenir du premier solo que la danseuse a donné un an plus tôt, et Pierrette.
En 1919, Charlotte Berend-Corinth réalise huit lithographies[43]pornographiques, quoique très stylisées, d'Anita Berber, qui sont publiées à un petit nombre d'exemplaires par la galerieGurlitt(de), maison habituée à ce genre d'éditions confidentielles[44], et qui inaugurent la légende. Elles sont aujourd'hui conservées dans une collection privée à New York, où elles sont connues sous le nom d'Anita Berber Portfolio[2]. Cette même année, la costumière Lotte Pritzel(de) fait le portrait au crayon de la danseuse, le décolleté laissant apparaitre les seins nus. La dessinatrice en tire un de ces inquiétants mannequins qui feront sa célébrité et serviront de thème chorégraphique à Anita Berber[45] comme à Niddy Impekoven(de).
Femme libre, Anita Berber devient en 1921 un sujet littéraire. Elle inspire à Vicki Baum le caractère principal d'un roman intitulé La Danse d'Ina Raffay[46]. Ina Raffay est un pseudonyme qui lui-même fait allusion à la cinéaste Iwa Raffay(de). Vanity Fair publie des photographies de l'héroïne.
Le mythe d'une Anita Berber révolutionnant les mœurs est forgé[1] dès sa mort par son biographe Léo Lania(de). Elle est déjà le prototype de l'artiste fustigé par la Ligue des artistes allemands comme illustrant un art dégénéré « judéobolchévique » qui contribuerait à l'effondrement moral et économique de l'Allemagne.
Cinq ans plus tard, l'avènement du régime nazi, dont une des premières mesures[4] est de saccager les centres de planning familial, incarcérer leurs animateurs et criminaliser l'avortement, efface durablement son souvenir. Le peintre qui a fait son célèbre portrait, Otto Dix, fait partie des artistes dénoncés par la série des Expositions d'art dégénéré(de), qui est inaugurée par Hans Adolphe Bühler(de) en septembre à Dresde. L'ensemble de son œuvre, dont la Danseuse Anita Berber, est interdit d'exposition, comme le sont les créations de ses collègues qui ne choisissent pas l'« émigration intérieure ». Les jeunes allemands nés dans l'entre deux guerres seront formés à l'« Art allemand » et ignoreront l'histoire d'Anita Berber.
Redécouverte
En 1984, à l'occasion de la publication d'une biographie écrite par Lothar Fischer(de)[49], auteur d'une précédente biographie d'Otto Dix[50], est organisée du au à la Maison de la place Lützow(de) par une association sans but lucratif, le Cercle de recherche du centre culturel de Berlin, une exposition de photographies et d'archives relatives à Anita Berber, qui est relayée par la presse et la journal télévisé de la SFB. À la galerie Bildfang, à Schöneberg, Charla Drops représente quelques danses reconstituées d'Anita Berber.
Le de l'année suivante, l'Institut Goethe renouvelle la manifestation à Berlin-Ouest dans le cadre d'une exposition plus générale. Une conférence de Lothar Fischer(de) restaure la mémoire d'Anita Berber et de son monde auprès des visiteurs.
En 1991, la Poste fédérale publie un timbre représentant le tableau d'Otto DixLa Danseuse Anita Berber. À Berlin, un cabaret a depuis ouvert au nom de celle ci.
Le , est organisée par Béatrice Manowsky au Café Aurora de la discothèque Trésor Berlin une nuit Anita Berber Danse en lumière, avec entre autres la ballerine Jutta Deutschland(de). Six mois plus tard, le , c'est Sylvia Schmid qui présente un ballet dans le cadre d'une exposition au BAT(de). La danse nue de Sylvia Schmid passe sur la chaine MDR Fernsehen à l'occasion de la diffusion d'un entretien de Lothar Fischer(de)[52].
La figure d'Anita Berber passe à l'ouest le , quand Nina Kurzeja, ballerine qui sera primée par le Prix de danse et de théâtre de Stuttgart, interprète aux côtés de Christian Alexander Koch(de) et quatre danseurs un spectacle qu'elle a conçu et intitulé Connaissez vous Anita Berber ? à la Maison du théâtre Stuttgart(de).
À l'autre bout de Berlin, à Wedding, un centre Anita Berber est ouvert en 2013, dans les locaux d'un autre hôpital désaffecté, 17 Pankstrasse[56]. Différentes manifestations, conférences, concerts électro, spectacles de striptease, y sont organisés. En 2014, le peintre Markus Manowski[57] y expose un nu d'Anita Berber renversé[58]. Au début de cette année 2014, le MS Stimulateur cardiaque, compagnie de danse fondée en 1998, réédite[59] l'ouvrage que le chorégrapheJoe Jentchik(cs) consacrait en 1930 à Anita Berber défunte[60] et s'appuie sur ce document[61] pour produire à l'Espace artistique Béthanie(de) mais aussi au Théâtre national de la Sarre, une rétrospective[62], série de performances et de reconstitutions expérimentales[63].
En 2017, au terme d'une tournée d'un an, Jan Moritz, soliste du groupe Van Canto, enregistre avec le groupe Opera chaotique une chanson[64] de l'album New EP "MUSES" (of the Damned Artists) consacrée à Anita Berber[65].
Le [68], après deux années de travaux émaillés de quelques profanations accidentelles de tombes[69], l'ancien cimetière Saint-Thomas de Berlin, où est enterrée Anita Berber, est rouvert sous la forme d'un parc de 6,6 hectares à son nom[70], lequel a été au dernier moment préféré à celui de la militante communiste Olga Benário[71].
↑R. Seydel, « Stars der Zwanziger », in K. von Soden & M. Schmidt, Neue Frauen. Die zwanziger Jahre. Bilderlesebuch., p. 138-151, Elefanten Press, Berlin, 1988.
↑S. Freud, « Über die Psychogenese eines Falles von weiblicher Homosexualität », in Internationale Zeitschrift für Psychoanalyse, vol. VI, 1, p. 1-24, Heller, Vienne, 1920. Trad. « Sur la psychogénèse d’un cas d’homosexualité féminine », in Névrose, Psychose et Perversion., p. 245-270, PUF, Paris, 1973.
↑A. Meyer, Lila Nächte : die Damenklubs im Berlin der Zwanziger Jahre, p. 59, Edition Liteurope, 1994 (ISBN9783930126057).
↑H. Hacker, Die Ordnung der Frauen und Freundinnen. Zur Rekonstruktion homosozialer Handlungsmuster und ihrer institutionellen Kontrolle (Österreich, 1870-1939). - Thèse de doctorat., p. 80, Université rodolphine, Vienne, 1985.
↑H. Hacker, Die Ordnung der Frauen und Freundinnen. Zur Rekonstruktion homosozialer Handlungsmuster und ihrer institutionellen Kontrolle (Österreich, 1870-1939). - Thèse de doctorat., p. 49, Université rodolphine, Vienne, 1985.
↑H. Hacker, Die Ordnung der Frauen und Freundinnen. Zur Rekonstruktion homosozialer Handlungsmuster und ihrer institutionellen Kontrolle (Österreich, 1870-1939). - Thèse de doctorat., p. 78, Université rodolphine, Vienne, 1985.
↑H. Hacker, Die Ordnung der Frauen und Freundinnen. Zur Rekonstruktion homosozialer Handlungsmuster und ihrer institutionellen Kontrolle (Österreich, 1870-1939). - Thèse de doctorat., p. 292, Université rodolphine, Vienne, 1985.
↑W. Wohlberedt(de), Verzeichnis der Grabstätten bekannter und berühmter Persönlichkeiten in Groß-Berlin und Potsdam mit Umgebung, IV., p. 377, Compte d'auteur, Berlin, 1932.
↑H. Müller & P. Stöckemann"-jeder Mensch ist ein Tänzer" : Ausdruckstanz in Deutschland zwischen 1900 und 1945., p. 50, Anabas, Wetzlar, 1993 (ISBN9783870382506).
↑M. Meskimmon, We Weren't Modern Enough: Women Artists and the Limits of German Modernism, p. 55, Coll. Weimar and Now : German Cultura, no 25, UCP, Berkeley, 1999 (ISBN9780520221345).
(en) A. Capovilla, « Berber, Anita.», in dir. R. Aldrich & G. Wotherspoon, Who's Who in Contemporary Gay and Lesbian History: From Antiquity to World War II., p. 50-51, Routledge, New York, 2001.
(de) « Berber, Anita.», in U. Liebe, Von Adorf bis Ziemann. Die Bibliographie der Schauspieler-Biographien 1900-2000. Deutschland, Österreich, Schweiz., Verlag Literatur und Kritik, Schöppenstedt, 2004, (ISBN3-9809683-0-8).
(de) Ralf Georg Czapla(de), « Getanzte Dichtung – gedichteter Tanz. Anita Berbers und Sebastian Drostes "Tänze des Lasters, des Grauens und der Ekstase" zwischen poetischer Reflexion und tänzerischer Improvisation. », in Tanz im Kopf – Dance and Cognition. Jahrbuch Tanzforschung 15. Hg, Gesellschaft für Tanzforschung von Johannes Birringer & Josephine Fenger Lit., Münster, 2005 (ISBN3-8258-8712-X).
(en) Merrill Cole, « Lust Murder Sex Dolls and Other Weimar Monstrosities : Anita Berber, Sebastian Droste, and Hannah Höch in Inflation Era Berlin », in G. Bridet & A. Tomiche, Les relations entre genres (gender) et genres (littéraires), Centre d'études des nouveaux espaces littéraires de Paris-XIII, Villetaneuse, .
Basilika Maria, Bunda Belas KasihBasilika Minor Maria, Bunda Belas Kasihbahasa Slovenia: Bazilika Matere UsmiljenjaBasilika Maria, Bunda Belas KasihLokasiMariborNegara SloveniaDenominasiGereja Katolik RomaArsitekturStatusBasilika minorStatus fungsionalAktif Basilika Maria, Bunda Belas Kasih (bahasa Slovenia: Bazilika Matere Usmiljenja) adalah sebuah gereja basilika minor Katolik yang terletak di Maribor, Slovenia. Basilika ini ditetapkan statusnya pada 1906 dan didedikasikan kepa...
Artikel ini sudah memiliki daftar referensi, bacaan terkait, atau pranala luar, tetapi sumbernya belum jelas karena belum menyertakan kutipan pada kalimat. Mohon tingkatkan kualitas artikel ini dengan memasukkan rujukan yang lebih mendetail bila perlu. (Pelajari cara dan kapan saatnya untuk menghapus pesan templat ini) Carl Friedrich von SiemensFoto oleh Jacob HilsdorfLahir5 September 1872Berlin, JermanMeninggal9 September 1941 (1941-09-10) (aged 69) Carl Friedrich von Siemens (5 Se...
Fund set up by PM Narendra Modi for combating the COVID-19 outbreak in India PM CARES FundPrime Minister’s Citizen Assistance and Relief in Emergency Situations FundFormation27 March 2020; 4 years ago (2020-03-27)HeadquartersPrime Minister's Office, South Block, New DelhiMembers Ratan Tata (Trustee) & (Chairman Emeritus of Tata Group) Amit Shah (Minister of Home Affairs), Nirmala Sitharaman (Minister of Finance), Rajnath Singh (Minister of Defence), ChairmanK. T. Thoma...
English chef Heston BlumenthalOBE HonFRSCBlumenthal in 2010BornHeston Marc Blumenthal (1966-05-27) 27 May 1966 (age 57)Shepherd's Bush, London, EnglandEducationJohn Hampden Grammar School Latymer Upper School[citation needed]Culinary careerCooking styleMolecular gastronomyNouvelle cuisineBritishDesserts Rating(s) Michelin stars AA Rosettes Good Food Guide Current restaurant(s) The Fat Duck The Hinds Head Dinner by Heston Blumenthal The Perfectionists' Cafe Previous restaurant(s) ...
جيوفاني لوبيز معلومات شخصية الميلاد 23 مايو 1967 (العمر 56 سنة)روما الطول 1.81 م (5 قدم 11 1⁄2 بوصة) مركز اللعب مدافع الجنسية إيطاليا معلومات النادي النادي الحالي بيستويسي (مدرب) المسيرة الاحترافية1 سنوات فريق م. (هـ.) 1985–1989 فاريسي 104 (0) 1989–1991 Fidelis Andria 2018 [الإنجلي...
The Last September First editionAuthorElizabeth BowenCountryIrish Free StateLanguageEnglishGenrenovelSet inCounty Cork, 1920PublisherConstable & Co LtdPublication date1929Media typePrint: octavo (hardback & paperback)Pages312Dewey Decimal823.912LC ClassPR6003 .O6757Preceded byThe Hotel (1927) Followed byFriends and Relations (1931) The Last September is a 1929 novel by the Anglo-Irish writer Elizabeth Bowen, concerning life in Danielstown, Cork dur...
طواف سويسرا 2005 السلسلة برو تور 2005 التاريخ يونيو 11 — يونيو 19 التاريخ بداية:11 يونيو 2005 نهاية:19 يونيو 2005 عدد المراحل 9 المسافة 1354.6 كم الزمن 33 ساعة 08 دقيقة 51 ثانية البلد سويسرا النمسا ليختنشتاين نقطة البداية شافهاوزن السرعة 40.8778 كم/س الفائزون الأول أيتور غونثالي...
Dominican baseball player (born 1980) For the pitcher of the same name, see José Bautista (pitcher). In this Spanish name, the first or paternal surname is Bautista and the second or maternal family name is Santos. Baseball player José BautistaBautista at Las Vegas Motor Speedway in 2024Right fielder / Third basemanBorn: (1980-10-19) October 19, 1980 (age 43)Santo Domingo, Dominican RepublicBatted: RightThrew: RightMLB debutApril 4, 2004, for the Baltimore Oriole...
The examples and perspective in this article may not represent a worldwide view of the subject. You may improve this article, discuss the issue on the talk page, or create a new article, as appropriate. (July 2012) (Learn how and when to remove this message) A bearer instrument is a document that entitles the holder of the document to rights of ownership or title to the underlying property. In the case of shares (bearer shares) or bonds (bearer bonds), they are called bearer certificates.[...
Japanese organic chemist and marine biologist (1928–2018) For the Japanese economist, see Osamu Shimomura (economist). Osamu Shimomura下村 脩Shimomura in 2008Born(1928-08-27)August 27, 1928Fukuchiyama, Empire of JapanDiedOctober 19, 2018(2018-10-19) (aged 90)Nagasaki, JapanNationalityJapaneseAlma materNagasaki UniversityNagoya UniversityAwardsAsahi Prize (2006)Nobel Prize in Chemistry (2008)Golden Goose Award (2012)Scientific careerFieldsOrganic chemistryInstitutionsPrinceton U...
Adoption of Kurdish culture or language Part of a series on: Kurdish history and Kurdish culture People List of Kurds Population Homeland Kurdistan Turkey (Northern Kurdistan) Iran (Eastern Kurdistan) Iraq (Southern Kurdistan) Syria (Western Kurdistan) Diaspora Armenia Australia Azerbaijan Belgium Canada Czech Republic Denmark Finland France Georgia Germany Greece Iraq Iran Ireland Israel Japan Jordan Kazakhstan Lebanon Netherlands New Zealand Norway Palestine Pakistan Romania Russia Sy...
Disambiguazione – Papa nero rimanda qui. Se stai cercando l'omonimo singolo dei Pitura Freska, vedi Papa nero (singolo). Questa voce o sezione sull'argomento cattolicesimo non cita le fonti necessarie o quelle presenti sono insufficienti. Puoi migliorare questa voce aggiungendo citazioni da fonti attendibili secondo le linee guida sull'uso delle fonti. Segui i suggerimenti del progetto di riferimento. Arturo Sosa Abascal, preposito generale della Compagnia di Gesù dal 14 otto...
العلاقات البوليفية التوفالية بوليفيا توفالو بوليفيا توفالو تعديل مصدري - تعديل العلاقات البوليفية التوفالية هي العلاقات الثنائية التي تجمع بين بوليفيا وتوفالو.[1][2][3][4][5] مقارنة بين البلدين هذه مقارنة عامة ومرجعية للدولتين: وجه المقا...
الأسرة السلوقيةالإمبراطورية السلوقيةالبلدآسيا الصغرى، سوريا الكبرى، بلاد الرافدين، بلاد فارس، أجزاء من وسط آسياالعاصمةسلوقية على نهر دجلة (305-240 ق.م.)أنطاكيا (240-64 ق.م.)اللقبملوك إغريقالمؤسسسلوقس الأولالحاكم الأخيرفيليب الثاني فيلورومايوسenتاريخ التأسيس312 ق.م.تاريخ سقوطه�...
هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلقة بها. (ديسمبر 2019) المركز الإحصائي الخليجي تاريخ التأسيس 2011 الموقع الرسمي https://gccstat.org/ar تعديل مصدري - تعديل المركز الإحصائي الخليجي هو الجهة الرسمية المعتمدة للبيانات وال�...
Governing body of badminton in Wales Welsh Badminton UnionSportBadmintonJurisdictionNationalAbbreviationWBUFounded1928 (1928)AffiliationBadminton World FederationAffiliation date1934Regional affiliationEuropean Badminton UnionAffiliation date1968HeadquartersSport Wales National CentreLocationSophia Gardens, CardiffPresidentDave DaviesChairmanKerry Ann SheppardCEOKelly Aston (Formerly Morgan)CoachChris ReesOfficial websitewww.badminton.wales Badminton Wales (formerly Welsh Badminton Union...
دفيد سالومون ابو معلومات شخصية الميلاد 10 مايو 1986 (العمر 38 سنة)جوس[1] الطول 1.74 م (5 قدم 8 1⁄2 بوصة) مركز اللعب وسط الجنسية نيجيريا المسيرة الاحترافية1 سنوات فريق م. (هـ.) 2004–2005 إنييمبا إنترناشونال 2006 غنتشلربيرليغي 6 (0) 2006–2008 ديجون 13 (1) 2008–2010 كريتيل 51 (9) 2...
Pour les articles homonymes, voir Liberté (homonymie). La Liberté de religion, par Eugène Simonis, colonne du Congrès, Bruxelles. La liberté de culte, liberté de religion ou liberté de croyance est le droit subjectif fondamental des personnes de choisir et de pratiquer une religion donnée ou aucune. Par extension, elle fait référence aux textes de droit, déclarations, pactes, conventions, lois, textes constitutionnels divers qui permettent d'affirmer, défendre, étendre ou limite...