Le reparium des d’Alegre, chevaliers puis barons des lieux, et Grasacum, bourg au pied du volcan de Baury, se fondirent et devinrent Allègre. Les Tourzel seront les nouveaux barons puis marquis jusqu’au XIXe siècle. Leur bastille « en botte de chandelles » et les deux enceintes, bâties au début du XVe siècle, et dont subsistent des ruines, comptaient vingt-trois tours.
Allègre fut un bourg rural prospère par ses foires et marchés. Les Allegras s’employèrent dans les dentelles puis dans les industries du bois, l’élevage et la culture raisonnés, l’enseignement et l’éducation.
Allègre se situe au cœur du Velay, massif qui possède le plus grand nombre de volcans : environ 500. On remarquera la variété des pierres : laves rouge ou verte, basalte noir, granits.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 884 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 8,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 908,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Statistiques 1991-2020 et records ALLEGRE (43) - alt : 1035m, lat : 45°12'10"N, lon : 3°43'05"E Records établis sur la période du 01-01-1969 au 04-01-2024
Source : « Fiche 43003001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Allègre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (54,1 %), prairies (22 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), zones urbanisées (3,4 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Allègre en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (23,8 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 72,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (71,1 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
23,8
16,1
9,7
Logements vacants (en %)
19,9
12,4
8,2
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Grazac en 946[13].
C'est en 1217 que l'on commencent à trouver l'appellation Alègre pour la première fois; ceci en alternance avec l'appellation Grazac qui, avec les années, va définitivement disparaître au bénéfice d'Allègre que nous connaissons actuellement.
Allègre était le nom de la famille noble possédant le château dominant le village.
« Allègre » : fougueux, gaillard, ardent, vif, élevé, ainsi nomma-t-on ce lieu du Velay, entre 1 000 m et 1 100 m, sur ses quatre volcans : Mont Bar, Mont Baury, Montchaud, Ringue.
Du latin alacer = « Vif, prompt » sont les sens originels les plus probables du nom d’Allègre.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Des groupes néolithiques montés par les vallées de la Loire et de l’Allier ont occupé les plateaux volcaniques du Velay, mais rien ne prouve à ce jour qu'ils se soient fixés sur l'actuel territoire de la commune[14].
La tribu celteVellaune fixe sa capitale à Ruessio (à 11 km au Sud-Est d'Allègre, à vol d'oiseau). Elle est encore la plus importante ville de la région du 1er au 3e siècle ap.J.-C.[15], sous le nom de Ruessium. Il est possible que le village actuel des Céaux-d'Allègre (à 3,4 km au Sud-Est) existait avant l'invasion romaine, mais le hameau actuel de Châteauneuf (à 1,5 km) est fondé après, sous le nom de Castronova. En 1821 est découvert un vase de terre cuite sur le sommet du mont Bar, contenant trente-trois monnaies (les plus récentes à l'effigie de l'empereur Dioclétien), un lingot, un collier et deux bracelets, le tout antique et en or.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, le site de Castronova est abandonné car jugé trop vulnérable, ses habitants s'installent sur le Mont Baury, et y érigent un château à motte au Nord du cratère, qui se limitait à une tour de guet protégée, et un second au Sud, plus imposant, résidence du seigneur des lieux. La motte Nord sera plus tard remplacée par une tour en pierres d'un diamètre d'une dizaine de mètres entourée par un fossé, et nommée Tour de Pouzols. La motte Sud sera remplacée par un château en pierres à une date inconnue, aujourd'hui nommé La Potence, et qui connut plusieurs réaménagements.
Le village s'étirait sur le flanc Sud de l'ancien volcan, attesté en 946 sous le nom de Grasacum, bloti autour d'une église romane dédiée à saint Martin. C'est en 1217 qu'apparaît Alegre pour identifier le bourg, nom emprunté à la famille seigneuriale.
Nous ignorons tout de ces seigneurs avant 1220, mais on peut se demander si cette famille n'avait pas un lien avec le bourg antique d'Alegrio.
Un siècle après, Armand Ier d'Alegre (~1180 - mort le 18 septembre 1222), époux d'Alais de Chalencon, est la première personnalité seigneuriale connue précisément : il sert activement la couronne de France[16].
Son fils Armand II d'Alegre (1210-1263) est un proche du roi Saint Louis, avec qui il participe à de nombreux arbitrages de conflits. Il met fin à une vieille querelle avec les vicomtes de Polignac relative à la possession de territoires, mais guerroie contre Pons de Chapteuil et Guy II de Châteauneuf-Randonde Joyeuse (~1200~1265). Il épouse Élisabeth de Chalencon, avec laquelle il a un fils et sept filles, dont les cinq dernières entrent dans des ordres religieux (ses deux filles aînées Alazaïs et Amphélize épousent respectivement Pons III de Rochebaron († 1295), et Guillaume de Rochebaron-Usson († vers 1312), d'où postérité[15].
Les monts du Forez et du Velay sont à cette époque une frontière dans le jeu politique, entre les seigneurs du domaine royal, ceux de Bourgogne, de Savoie, et les comtes-évêques du Puy. Les terres et le château des d’Alegre sont sur cette frontière.
Le seigneur suivant est Hugues d'Alegre de 1263 à 1285, fils d'Armand II et mari de Gilette de Courcelles, suivi par leur fils aîné Armand III d'Alegre qui participe à la Guerre de Flandre et dont la postérité, féminine, venue de sa 2e femme Jourdaine de Montlaur, n'assume pas la succession d'Allègre. Vint ensuite Eustache d'Alegre, frère cadet d'Armand III († vers 1343) qui fut engagé dans un procès d'une douzaine d'années contre la Sénéchaussée de Beaucaire afin de fixer les limites de l'Auvergne et du Velay. En 1320, un arrêt du Parlement de Paris ordonne que la baronnie soit rattachée au bailliage d'Auvergne.
Dans le courant du XIVe siècle, les seigneurs d'Alegre achètent le Château de Viverols, qu'ils conserveront à ce qui semble jusqu'à la Révolution.
Armand IV, fils d'Eustache et de Sibylle de La Roue, fut le dernier représentant mâle de cette première Maison d'Alegre, et siégea de 1343 à 1361. Il fut en querelle tout son règne avec la famille de sa femme, Alix de Chalencon, et ayant perdu son unique fils Eustache, déshérita sa femme et ses deux filles Alix et Sibylle (sans postérité connue ; tout en laissant à son épouse Alix la jouissance du domaine d'Alègre toute sa vie durant) et transmit ses biens à son neveu Bertrand III de Senneterre (fils de Casto II de Sennectère et d'Oudine (ou Ondine), fille d'Eustache d'Alegre). Armand IV meurt lors du siège de son château en 1361 par les « routiers » de Seguin de Badefol[17], qui ne peuvent le conquérir mais ravagent le village et les environs.
À la suite de la donation faite à Bertrand de Senneterre, Alix est cependant chassée des lieux par ce dernier en 1365, mais aidée de Jean Ier d'Auvergne[18], elle assiège le château en 1365 pendant six mois : Bertrand capitule. Alix sera indemnisée, mais Alegre sera en fait conservé par le duc d'Auvergne Jean de Berry (fils puîné du roi Jean le Bon, otage en Angleterre en 1360 et de retour en France vers 1366/67, aussi comte d'Auvergnede facto et par spoliation sur le comteJean II en 1387-1404, puis légitimement et du chef de sa femme en 1404-1416), qui le confie à son propre beau-frère Jean II d'Armagnac.
À la mort d'Alix en 1385, Jean de Berry donne la baronnie à un de ses favoris, Morinot de Tourzel, qui fait rebâtir le château au tout début du XVe siècle : ce fut « une bastille en paquet de chandelles », bloc de 9 tours rapprochées, reliées par de solides courtines. Son couronnement supérieur, partout à la même hauteur, formait une terrasse sur laquelle on pouvait déplacer rapidement hommes et bouches à feu. L’influence de la toute récente Bastille à Paris est incontestable, l’ensemble comprenant trois espaces successifs et 23 tours.
En 1577, Yves III (1551 - 1577) participe à une expédition militaire contre la ville huguenote d'Issoire. Il y est grièvement blessé à une cuisse. Le 13 juillet, de retour en son château, il y est assassiné par trois hommes, à la suite d'insultes proférées contre une dame. Sans descendant direct, l'un de ses neveux, sous le nom d'Yves IV (1560 - 1592) lui succède.
En août 1593, Allègre (dirigée par Jacqueline d'Aumont, marquise douairière (... - 1602)) est prise par la Ligue, ses habitants brutalement expulsés[20]. Le bourg est repris le après un vif combat de deux heures.
Isabelle de Tourzel succède à Jacqueline de 1602 à 1605, puis est remplacée par Anne de Tourzel jusqu'en 1607. Le maréchalYves V lui succède, le plus illustre des sires et marquis d'Allègre (des précisions généalogiques sont données à l'article qui lui est consacré).
Le , Yves V vient de Versailles à Allègre.
Le 15, un grand vent excite le feu qui ronfle dans la cheminée de la salle haute. Un incendie se déclare et se propage dans les abondantes charpentes des toits couverts d’ardoise. La toiture du « pavillon de la tour où sont les papiers communs appelés le Trésor » flambe. Au son des cloches, cinq cents personnes accourent et font la chaîne. Mais le château est embrasé en moins de cinq heures.
Il n’est cependant pas abandonné. Dès , Yves V fait « réparer » les communs puis le château lui-même. Son gendre poursuivra les travaux. En vain.
La maréchale de Maillebois, fille d’Yves V, fit édifier un manoir « moderne » au pied des ruines qu’elle aimait. Elle mourut le . Le marquisat d’Allègre fut vendu le par son fils Yves-Marie de Maillebois à Claude Douet, et les terres d’Allègre dépecées.
Les intempéries ont raviné les ruines. Les propriétaires ont réutilisé ou vendu les plus belles pierres. Les habitants sont venus puiser dans cette « carrière », ce qui explique le nombre des pierres de réemploi à Allègre. Abandonné lui aussi, le manoir de la comtesse de Maillebois, dont le rez-de-chaussée, décoré de noir et rouge a servi de salle de justice de paix après la Révolution, fut rasé en 1830.
La base du mur qui reliait les deux demi-tours pleines subsistantes de la muraille s’est partiellement écroulé, laissant un grand vide qui fait penser à un immense gibet ou à un portail géant. En 1946, le couronnement de mâchicoulis a bien failli tomber, suscitant un grand émoi parmi les Allégrois et chez tous les amoureux de cette cité en France comme à l’étranger. L’association des « Amis d’Allègre » était née. La tradition a nommé ces vestiges « la Potence ».
De 1900 à aujourd'hui
En 1825, Allègre absorbe la commune voisine de Foraine d'Allègre[21].
Soixante-deux enfants de la municipalité sont tombés au champ d'honneur lors de la Première Guerre mondiale, quatre lors de la seconde.
Le conseil municipal d'Allègre, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[24] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[25]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. Sur les vingt et un candidats en lice[26], quinze sont élus dès le premier tour, le , correspondant à la totalité des sièges à pourvoir, avec un taux de participation de 48,05 %[27].
Gilbert Meyssonnier, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [28].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[29]. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2021, la commune comptait 861 habitants[Note 3], en évolution de −9,56 % par rapport à 2015 (Haute-Loire : +0,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 20,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 42,5 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 425 hommes pour 459 femmes, soit un taux de 51,92 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (50,87 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 7]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,6
90 ou +
6,1
10,1
75-89 ans
20,0
24,7
60-74 ans
22,0
25,2
45-59 ans
22,4
14,6
30-44 ans
11,8
11,8
15-29 ans
7,6
12,0
0-14 ans
10,0
Pyramide des âges du département de la Haute-Loire en 2021 en pourcentage[I 8]
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 481 personnes, parmi lesquelles on compte 68,8 % d'actifs (64 % ayant un emploi et 4,8 % de chômeurs) et 31,2 % d'inactifs[Note 5],[I 11]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 14]. Elle compte 438 emplois en 2018, contre 481 en 2013 et 486 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 315, soit un indicateur de concentration d'emploi de 139 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 42,9 %[I 15].
Sur ces 315 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 164 travaillent dans la commune, soit 52 % des habitants[I 16]. Pour se rendre au travail, 79,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,3 % les transports en commun, 12 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 17].
Activités hors agriculture
94 établissements[Note 6] sont implantés à Allègre au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 18].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
94
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
20
21,3 %
(14,2 %)
Construction
13
13,8 %
(13,9 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
21
22,3 %
(28,8 %)
Information et communication
1
1,1 %
(1,9 %)
Activités financières et d'assurance
4
4,3 %
(4,4 %)
Activités immobilières
4
4,3 %
(3,9 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
5
5,3 %
(11,6 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
19
20,2 %
(13,3 %)
Autres activités de services
7
7,4 %
(8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 22,3 % du nombre total d'établissements de la commune (21 sur les 94 entreprises implantées à Allègre), contre 28,8 % au niveau départemental[I 19].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[38] :
Broyages Industriels Vacher, récupération de déchets triés (2 581 k€)
Etablissements Charretier, sciage et rabotage du bois, hors imprégnation (1 991 k€)
Inter.med, fabrication de préparations pharmaceutiques (1 524 k€)
Avenir Innovation, gestion de fonds (313 k€)
Laurent Mathys, coiffure (101 k€)
Agriculture
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Monts du Forez »[39]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la production de bovins, orientation élevage et viande[40].
1988
2000
2010
Exploitations
37
24
17
Superficie agricole utilisée (ha)
824
841
838
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 37 en 1988 à 24 en 2000 puis à 17 en 2010[41], soit une baisse de 54 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 43 % de ses exploitations[42]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 824 ha en 1988 à 838 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 22 à 49 ha[41].
Le château féodal est l’œuvre des premiers seigneurs de la deuxième famille de seigneurs d’Allègre, les Tourzel, et fut édifié au début du XIVe siècle. Morinot de Tourzel, à qui le duc de Berry venait de faire don de la baronnie d’Allègre (1385), entreprit des travaux de réfection et de construction de la muraille d’enceinte. Ces efforts furent poursuivis par son fils Yves Ier, qui s’attacha à embellir le château, le dotant notamment de sa caractéristique frise de mâchicoulis tréflés. Tel quel, ce château, avec ses 23 tours, fut l’un des plus beaux et des plus considérables de la région.
Ravagé par un incendie en 1698, et en dépit des tentatives de reconstruction faites dès l’année suivante, le château ne se remit pas de la catastrophe et fut finalement vendu au milieu du XVIIIe siècle. L’action des nouveaux propriétaires, qui usèrent du château comme d’une carrière de pierres, et le temps firent le reste : il n’en subsiste plus aujourd’hui, outre le vestige d’une autre tour plus petite, que deux tours du corps de logis, reliées entre elles par la seule corniche de l’ancienne courtine, dont le reste s’est effondré, donnant à cette ruine une silhouette singulière, qui lui valut l’appellation de la Potence.
La Potence, et une troisième tour à droite.
Reconstitution de la forteresse d'Allègre.
Château. Les parties en gris correspondent à la ruine actuelle.
La croix de « la Fontaine d’Armand », seigneur de la première famille des d’Alègre éteinte en 1361, marquait l’entrée sud du faubourg d’Allègre, au carrefour des routes de Toulouse et du Puy. Classée monument historique (MH), elle présente un socle à sept écus gravés de signes à l’apparence de lettres gothiques et un croisillon du XVIe siècle[43]. Au pied de la croix, la « pierre de présentation » ou « pierre des morts », sur laquelle on déposait les cercueils qui arrivaient des villages alentour. Le prêtre venait là recevoir et bénir les défunts avant de les conduire au cimetière.
À la sortie sud-ouest d’Allègre se trouve le Grand Tertre. En patois, les mots terme et tertre sont presque confondus et désignent à la fois une limite et un tertre.
Église
Au Moyen Âge, une église romane dédiée à saint Martin de Tours est mentionnée à Grazac, faubourg d’Allègre. Une église gothique la remplace.
Le clocher s’effondra en 1822, reconstruit avec des pierres de la chapelle Saint-Yves et de la Porte de Ravel. Les huit chapelles latérales furent démolies, leurs dalles tombales noyées sous les carrelages.
En façade, la dalle tombale érodée d’un religieux porte une croix gravée cantonnée d’un écu au monogramme IHS que porte une clef de voûte du chœur.
Les vitraux, datés de 1885 à 1900, forment un ensemble complet et cohérent, quoique non protégés au titre des MH.
On compta jusqu’à cinq congrégations religieuses à Allègre, dont des Dominicaines et des Franciscaines ainsi que des « pénitents blancs » qui sont des laïcs.
Cimetière
L’ancien cimetière entourait l’église jusqu’après la Révolution. En 1823, le nouveau cimetière est transféré à 200 mètres, sur la route de Fix dans une ancienne carrière. Le calvaire à trois croix est inscrit aux monuments historiques[44]. Au pied du calvaire se trouve la tombe blasonnée des Grellet et des Morel de la Colombe, branche des d’Apchier. Avec les Morangiès, ces familles installées dans la région et à Allègre furent proches de l’affaire de la « bête du Gévaudan ».
Le « portail de Monsieur » est l’entrée sud de l’enceinte extérieure du château.
Ses deux tours, au chemin de ronde jadis crénelé, sont percées d’archères canonnières, placées bas pour les tirs rasants. Les mâchicoulis tréflés sont une signature du château d’Allègre. La glissière de la herse est en parfait état, comme les gonds de l’ancienne porte et les logements des barres qui en bloquaient l’ouverture. Le clocheton métallique, au-dessus de l’horloge, date de 1816, à la cime d’un escalier en pierres resté intact.
Des départs de murs visibles sur la base des deux tours sont les vestiges d’ouvrages défensifs qu’un fossé sec et un pont-levis devaient compléter. La porte de Monsieur est inscrite monument historique depuis 1926[45].
Place du Marchédial
« Marchédial », décliné du latin, désignait l’endroit où se tenait le marché quotidien. L’organisation des marchés était proche de ce qu’elle est de nos jours et le marché d’Allègre a toujours lieu chaque mercredi matin sur cette place qui fut un foirail très couru où s’alignaient animaux et produits des fermes.
Hôtels particuliers
Huit hôtels du XVe siècle ont été construits dès une autorisation de 1435.
Hôtel de Chardon
L’hôtel de Chardon (rue Notre-Dame-de-l’Oratoire) fut fondé par Pierre de Chardon quand les « Anglais » eurent brûlé son manoir au lieu-dit Chardon. L’hôtel devint le Couvent de Saint-Dominique. En 1868, quand la rue fut tracée, la façade fut amputée de sa tour octogonale avec porte blasonnée.
Hôtel du Chier.
L’hôtel du Chier (rue Notre-Dame-de-l’Oratoire) fut bâti par Pierre, écuyer, descendant de Pons seigneur du Chier. Les Roux du Claud achètent l’hôtel en 1559 et y sculptent leur écu à quatre roses à la cime de la tour, au fond de ce petit accès, vestige de la cour d’honneur, et qui contient ce qui fut le plus bel escalier à vis d’Allègre.
Durand Mozac de Beaurecueil restaure l’hôtel en 1621, date qu’il ajoute sur l’écu qu’il a respecté en mémoire des précédents occupants.
L’hôtel du Chier devint l’une des boucheries qui donnèrent à la rue son ancien nom vernaculaire de « rue des Boucheries ».
Hôtel des Guérin.
Il a été construit par Pierre de Guérin qui fut capitaine du château. Faites le tour de sa façade exposée au nord. Son angle au bord de la rue du Château cache un escalier à vis en parfait état. Sa façade sur la rue du Château et la maison d’en face portent des traces d’une ouverture cintrée. Ses descendants, dont « le beau Lugeac », s’installeront à Lugeac, laissant l’hôtel à la branche cadette de Pouzols[46].
Hôtel des Mozac.
Fondé par Antoine de Sailhans, l’hôtel passe aux Mozac, capitaines de la Porte. Il possède deux tours : celle de la Porte de Monsieur permettait au corps de garde d’accéder au chemin de ronde, et l’autre dessert le logis et présente une porte murée au-dessus de laquelle Antoine Mozac fit sculpter son monogramme AM entrelacé et surmonté d’une croix. Une niche tout contre la porte de Monsieur abrite une pietà en pierre, polychrome.
Dans le cadre au-dessus de la porte de la tour de droite, les Amis d’Allègre ont mis en valeur cet « orant », une des statues de la chapelle du château (XVe siècle).
Hôtel de la Clède.
Fondé par Jean de La Clède. Il passe aux Grellet et reste dans cette famille jusqu’en 2000. La porte d’entrée est du XVe. Les masses d’arme (en façade) et haches de guerre (sur l’arrière) découpées dans les volets de la baronnie rappellent le nom des d’Apchier (d’Acher) installés là et dans le pavillon de la Comtesse mitoyen. Le nom des Grellet est rappelé par les grelots décoratifs qui reviennent en de nombreux endroits avec les autres motifs de leurs armoiries.
Hôtel des Grellet.
3 rue du Château, cet hôtel occupait l’angle du mur ouest et du mur de la deuxième enceinte. Robert Grellet, écuyer, était arrivé à Allègre parmi les hommes d’armes de Morinot de Tourzel dans le corps d’armée du duc de Berry, comte de Poitou, dont il portait les couleurs. Son petit-fils fonda l’hôtel. La branche aînée des Grellet le quitta pour l’hôtel de la Clède, le laissant à la branche cadette. Des drapiers y tinrent leur magasin jusqu’au XIXe siècle.
Au fond de sa cour d’honneur il garde un aspect proche de sa création par Lancelot de Bar, écuyer, capitaine du château en 1422. L’hôtel passe à des familles déjà propriétaires de manoirs dans les environs. Au début du XVIIIe siècle il est acheté par la famille Grangier, qui donna des baillis du marquisat. Sa tour, bien visible au milieu de sa façade, contient un bel escalier en pierre.
Hôtel d’Artasse.
À droite de l’hôtel de Bar, l’hôtel d’Artasse, autre très ancienne famille, fut fondé par Jean d’Artasse. Il passe par mariages et héritages aux de Crozet qui le vendent à la famille Breul, qui y installe l’Hostellerie de l’Étoile d’Or. Une tour s’élevait à la place de l’escalier extérieur à droite de sa façade qui garde son encadrement de porte en accolade.
À leur création, ces huit hôtels particuliers furent des lieux de repli en cas d’attaque des maisons fortes ou fermes fortifiées où vivaient usuellement ces familles vassales des barons puis marquis d’Allègre, et que les « routiers anglais » et pilleurs locaux, avaient razzié pendant les guerres de Cent Ans.
Pavillon de la comtesse
Sa façade haute et étroite, ainsi que son toit pentu en ardoises se remarquent. Cette charmante demeure du XVIIIe siècle fut habitée par des familles alliées par mariages aux Grellet. Les blasons de ces familles sont sculptés sur les chiens-assis du côté du parc.
Murailles
Les murs du côté est n’étaient pas bien hauts, en surplomb des roches qui affleurent.
Moyennant un louis d’or, des maisons sont construites sur l’emplacement des fossés du côté ouest, ce qui date le démantèlement des ouvrages de défense devenus inutiles en face de l’artillerie « moderne ». Au XVIIIe siècle, on autorise les habitants à percer portes et fenêtres dans les murailles.
Porte de Ravel
Une tour témoigne de la Porte de Ravel, entrée nord du château, symétrique de la Porte de Monsieur au sud. Trouvant qu’elle gênait le passage des charrettes, sa démolition fut votée en 1845. Elle était pourtant plus large que la Porte de Monsieur... On devine l’emplacement de la herse et des équipements identiques à ceux de la Porte de Monsieur. Ses pierres servirent à remonter le clocher de l’église, effondré en 1822[47].
Écuries du château
Les écuries du château, bâtiment castral, nous sont parvenues dans un état proche du XVe siècle. Autour se trouvaient des greniers. C’est dans ces écuries, consacrées, qu’eurent lieu durant 40 ans les cérémonies religieuses pendant la reconstruction de l’église.
Son chœur est l’oratoire fondé en 1547 par Antoine Mozac pour abriter une pietà, un Ecce homo, et d’autres statues en bois rapportées par son frère Jean, prieur de Crevon près d’Évreux. Après la mort de Christophe II (1640), sa veuve Louise de Flaghac fit édifier la nef de la chapelle (1650) et peindre la « litre mortuaire » à ses armes. Les deux époux au parcours tumultueux avaient été conseillés par la bienheureuse mère Agnès de Langeac.
Des guérisons miraculeuses attribuées à la Piéta firent de Notre-Dame-de-l’Oratoire un lieu de pèlerinage.
Les vitraux du XIXe siècle sont aux armes des Grellet et de familles collatérales. Dans le mur ouest, par la porte murée visible du dehors, entrait la marquise d’Allègre. Le sol était beaucoup plus bas. Notre-Dame de l’Oratoire hérita des statues en pierre de la chapelle Saint-Yves. L’une d’elles est en façade de l’hôtel de Mozac.
Un beau gisant de marbre blanc y était dédié à Yves II le Grand d’Allègre[48], tué à la bataille de Ravenne en avril 1512. Tous deux sont exposés au château de Cordès, près d’Orcival, une des demeures des marquis d’Allègre. Plusieurs des seigneurs d’Allègre, certains de leurs enfants et épouses, y furent inhumés sous les trophées de guerre et les guidons (drapeaux) pris à l’ennemi.
Trouvant que la chapelle lui masquait les pentes de Bar, une fille d’Yves V, la maréchale de Maillebois, conçut le projet de la déplacer. Après la vente du marquisat en 1766, la chapelle ne fut plus entretenue et fut rasée au XIXe siècle. Le manoir construit au pied des vestiges du château fut lui-même rasé vers 1830.
Le mont Bar
Le mont Bar (1 172 m), volcan éteint situé à peu de distance au sud-est de la cité, est couvert, sur son sommet aplati, d'une tourbière, laquelle constitue la réserve naturelle régionale du Cratère du Mont-Bar, créée en 1990. C'est un volcan de type strombolien qui a jailli des entrailles de la terre il y a 790 000 ans.
Germaine Tillion, ethnologue, déportée et résistante, est née à Allègre le 30 mai 1907, où son père fut juge de paix de 1903 à 1917. Elle suit une formation d’ethnologue auprès de Marcel Mauss et Louis Massignon. Elle est connue pour son action de résistante durant la Seconde Guerre mondiale qui l’a conduite en déportation, Durant la guerre d'Algérie : elle luttera contre la misère et le terrorisme, la torture et les exécutions. Elle est diplômée de l’École pratique des hautes études, de l’École du Louvre, et de l'INALCO. La nation a décidé en 2015 de l'admettre au Panthéon pour son œuvre académique et politique.
George Sand est venue en 1859 s’imprégner de la force du Bar[précision nécessaire] avant d’écrire Jean de La Roche dont l’action se déroule non loin d’Allègre au château de la Rochelambert, et Le marquis de Villemer, deux de ses « romans champêtres » parus en 1860. Son amant, le graveur Manceau, et l’actrice Bérengère (Adèle Bunau, 1835-1910) l’accompagnaient.
Baptiste Marcet, (1883-1964), fondateur de la Fédération nationale des mutilés du travail. Né au Puy, orphelin, il fut élevé à Allègre par un oncle. Apprenti maréchal-ferrant il fréquente les centrales syndicales de Paris où il rencontre Pierre Monatte. Non-violent, il fait voter des lois au bénéfice des mutilés du travail. Il meurt à Allègre où il est inhumé.
Pierre Monatte, syndicaliste révolutionnaire (1881-1960), né à Monlet qui jouxte Allègre, correcteur en imprimerie, il a fondé La Vie Ouvrière (1909) et La Révolution prolétarienne (1925). Acteur de la tendance syndicaliste révolutionnaire de la CGT sous le pseudo (anagramme de Monlet) de Lémont Pierre.
Camille Robert (musicien) (1872-1957), séjourna souvent en Velay, à Allègre. Chef de l’orchestre symphonique de l’Élysée, compositeur, auteur de la musique de la chanson Quand Madelon..., paroles de Louis Bousquet, créée le par le comique troupier Bach et adoptée par les poilus pendant la guerre 1914-1918. Il serait inhumé à Allègre.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Sur ce sujet, les sources actuellement visibles sur internet sont très succinctes et floues, mais il semble qu'Armand Ier fut un proche du futur roi Louis VIII le Lion.
↑Il existe une interrogation sur le véritable assaillant du lieu : il pourrait ne pas s'agir de Badefol, mais de Thomas de La Marche, un ancien fidèle des rois Valois et du ducLouis II de Bourbon contre les Anglais, ensuite en révolte contre Jean de Berry et entretenant des relations difficiles avec l'aristocratie et les villes auvergnates.
↑D'autres sources avancent l'aide de Jean de Berry duc d'Auvergne, ce qui semble cependant impossible, celui-ci étant otage en Angleterre de 1360 à 1367.
↑Site internet de la mairie d'Allègre www.mairie-allegre.com
↑Site de la mairie d'Allègre www.mairie-allegre.com
↑Le 1er septembre 1825, Allègre absorbe la commune voisine de Foraine d'Allègre (dont Besses, Châteauneuf, Menteyres et Sassat), le récit + carte : Roger Nicolas, Communes dissoutes de l’arrondissement du Puy : in Cahiers de la Haute-Loire 1996, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne).
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Chemical compound EtodroxizineClinical dataATC codeNoneLegal statusLegal status BR: Class C1 (Other controlled substances)[1] Identifiers IUPAC name 2-[2-(2-{4-[(4-Chlorophenyl)(phenyl)methyl]-1-piperazinyl}ethoxy)ethoxy]ethanol CAS Number17692-34-1PubChem CID63345ChemSpider57011UNIICI1S3XAK7OChEMBLChEMBL2104263Chemical and physical dataFormulaC23H31ClN2O3Molar mass418.96 g·mol−13D model (JSmol)Interactive image SMILES c1ccc(cc1)C(c2ccc(cc2)Cl)N3CCN(CC3)CCOCCOCCO InChI In...
Personification of night in Norse mythology Nótt rides her horse in this 19th-century painting by Peter Nicolai Arbo. In Norse mythology, Nótt (Old Norse: [ˈnoːtː], night[1]) is personification of the night. In both the Poetic Edda, compiled in the 13th century from earlier traditional sources, and the Prose Edda, composed in the 13th century, Nótt is listed as the daughter of a figure by the name of Nörvi (with variant spellings) and is associated with the horse Hrímf...
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