En 1843, il épouse à Paris, à l'église Saint-Laurent, la fille d'un receveur des douanes, Clémence Maillères. De cette union naîtront deux enfants : Léopold[2], marié à Marthe Clary, dont postérité et Amélie, mariée au général Gaston Duhesme.
En janvier 1867, il succède au maréchal Jacques Louis Randon comme ministre de la Guerre. Il entreprend une réforme de l'armée en vue de la moderniser malgré des oppositions : c'est la loi Niel, mais il meurt avant de l'avoir achevée. Il institue notamment la garde mobile, mise sur pied par la loi du [4]. Il dote par ailleurs les fantassins de l'excellent fusil Chassepot.
Il meurt à Paris en , des suites d'une intervention chirurgicale rendue nécessaire par l’aggravation de la maladie de la pierre dont il était atteint tout comme l'était l'Empereur. Les funérailles ont lieu à l'église des Invalides. Le char funèbre, attelé de six chevaux conduits par six palefreniers en grande livrée, traverse Paris pour se rendre du ministère de la Guerre aux Invalides. Le maréchal Niel repose avec d'autres membres de sa famille dans une chapelle du cimetière de Muret[5].
Le maréchal Niel était surnommé « le Poliorcète »[6].
La principale source utilisée pour l'établissement des décorations obtenues par le maréchal Niel provient d'une annexe intitulée : Essai de biographie phaléristique du maréchal Niel de la thèse Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, citée en bibliographie. Ces décorations sont visibles sur les clichés de Disderi et Crémière.
« Dans l'armée pour réussir il faut deux de ces trois choses: du savoir, du savoir-faire, du savoir-vivre »[11].
Hommages
À Muret, l'on trouve une statue du maréchal Niel sur les allées du même nom ; ainsi que plusieurs salles qui lui sont consacrées dans le musée Clément-Ader et des grands hommes ;
↑Hippolyte Castille, Les chefs de corps de l'armée d'Italie. Les maréchaux Vaillant, Baraguey-d'Hilliers, Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, de Mac-Mahon, Niel, avec portraits et autographes. Portraits historiques au XIXe siècle, 2e série (11). Nouveau dictionnaire François (1836): Poliorcète s. m. Surnom qu'on donnait autrefois à un général qui avait la réputation de bien posséder l'art de l'attaque, et qui avait pris beaucoup de villes.
↑Cf. Annexe intitulée : Essai de biographie phaléristique du maréchal Niel de la thèse Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, citée en bibliographie.
↑Ordre établi le , par Ferdinand Ier, Roi des Deux-Siciles, pour couronner la valeur et le mérite militaire.
↑Citation de Niel relevé p. 71 dans le Magasin Pittoresque, 1901.
Bibliographie
Biographie du Maréchall Niel, Paris, éd. Impr. de Bénard, 1859.
Le Temps no 3096 du : Le Maréchal Niel, Georges Jannerot, p. 1.
Le Figaro no 227 du : Chronique de Paris, Jules Richard, p. 2.
Joseph Valynseele, Les maréchaux de Napoléon III, leur famille et leur descendance, Paris, 1980.
Dictionnaire du Second Empire, Jean Tulard, Luce Abélès, éd. Fayard, 1995.
Les Maréchaux de Napoléon III : Dictionnaire, Ronald Zins, éd.Horwath, 1996.
Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, thèse d’histoire sous la direction du professeur Hervé Coutau-Bégarie, École Pratique des Hautes Études, Paris, Sorbonne, 2008.
Christophe Marquez, Le Maréchal Niel (Revue de l'Association de sauvegarde du patrimoine muretain)
Stéphane Faudais, Le Maréchal Niel, 1802-1869 : un grand ministre de Napoléon III, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, (ISBN9782758700876)