L'idée de l'Académie des technologies est lancée, dès 1997, par Jacques-Louis Lions, alors président de l'Académie des sciences. La réforme est validée en 1998 par le Conseil des applications de l'Académie des sciences (CADAS), dont l'Académie des technologies va prendre la suite.
L'Académie est constituée de 339 membres français ou étrangers[4] désignés par cooptation, renforcés par un réseau national et un réseau international d’experts. Dix pôles[5] préparent communications, avis, rapports ou expertises.
Son objectif est de fournir une expertise scientifique et technique, et d'ouvrir, permettre et enrichir le débat sur la technologie, conformément à sa devise, « Pour un progrès raisonné, choisi, partagé ».
Ses actions visent principalement trois types de public : les pouvoirs publics eux-mêmes, les entreprises et la société civile. Le changement de statut donne à ces fonctions une mission de service public. Elle est ainsi expressément chargée d'un rôle de conseil du gouvernement français.
L'Académie se réunit en assemblée pour adopter les avis et le rapport annuel, ainsi que pour procéder aux votes de cooptation. Le bureau est constitué d'un président, d'un vice-président et d'un délégué général élus, ainsi que du président sortant. Le conseil académique, qui joue aussi le rôle de conseil d'administration, comprend outre les membres du bureau, cinq membres de l'assemblée désignés au sein de ses instances (sections) et sept membres élus par l'assemblée générale. Le conseil académique et, dans certains cas, le bureau, assurent la gestion de l'Académie.
L’Académie est membre d’Euro-CASE, fédération européenne de 21 académies des technologies rassemblant 6 000 experts, et du CAETS, conseil international d'académies des technologies.
L'Académie des technologies estime qu'en matière de réchauffement climatique, la « sobriété est nécessaire à court terme, car la technologie ne [suffit] pas à faire face à l’urgence climatique ». De manière plus générale, elle affirme que la « sobriété est nécessaire au progrès et [que] le progrès est nécessaire à la sobriété »[10].
Pierre Fillet (rapporteur), Une académie des technologies pour la France, Paris, Tec & Doc, coll. « Académie des sciences ; Comité des Applications ; rapport no 17 », , 92 p. (OCLC231874736)