La légende veut qu'un ermite nommé Mamacus ait construit au VIe siècle une petite église dédiée à l'apôtre saint André. C'est en 546 que Rorice II, évêque de Limoges, vient consacrer la nouvelle église.
Le [2], Archambaud III, vicomte de Comborn, fonde le prieuré de Meymac, constitué de quelques moines bénédictins.
En 1146, grâce à la contribution d'Ebles II de Ventadour, le prieuré devient abbaye, autour de laquelle se développe l'un des quatre principaux duchés de Ventadour.
Le , les derniers moines quittent les lieux et l'abbaye est vendue par lots successifs.
Le chevet de l'église et une des ailes de l'abbaye.
L'église abbatiale
Dimensions intérieures de l'église
Longueur : 49 m.
Largeur du transept : 26 m.
Hauteur sous la voûte : 14 m.
À l'entrée, le clocher-porche de style roman-limousin, polylobé, et dont les onze chapiteaux offrent des sculptures sur la foi, les rêves, les espérances, est la partie la plus ancienne de l'église, sans doute commencée en 1085.
Une légende urbaine, mainte fois répétée au long de publications parfois récentes, affirme qu'une ou plusieurs pierres gravées attesteraient la date de 1119 pour la construction du transept et des absides. Déjà en 1880, Jean-Baptiste Poulbrière soulignait à quel point il est hautement improbable qu'une date du XIIe siècle puisse être exprimée aussi grossièrement dans la pierre par des chiffres arabes[6].
De même, il est possible que l'orientation des absides, effectivement assez fortement inclinées vers le sud par rapport à l'axe de la nef, prenne pour axe le lever du soleil à l'aube de la fête du saint patron[7].
Les chapiteaux sculptés du narthex sont du XIe siècle.
Tableau Le Sommeil de l'Enfant Jésus ou Le Silence[1].Copie ancienne, de la fin du XVIIe siècle, partielle et inversée, d'une œuvre de Charles Le Brun d'après la gravure de Nicolas de Poilly[12].
Le tableau Hommage à la France meurtrie d'Alméry Lobel-Riche, initialement installé dans la salle d'accueil du pôle culturel après avoir été restauré, a été, fin 2019, accroché dans l'église sur le mur de gauche de la nef[14] avant d'être à nouveau déplacé, du fait de l'humidité des murs, et réinstallé à la mairie.
Le monastère
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Du monastère restent deux ailes de l'abbaye qui encadrent, avec l'église, ce qui est aujourd'hui la place du Bûcher.
Étienne Baluze, Historia Tutellensis, Paris (Parisiis), Ex Typographia regia, 1717, Appendice actorum veterum : Donum Ecclesiæ Maismacensis factum mobasterio Usercenci ab Archambaldo III. Vicecomite Combornenci. Anno 1085 (BNF30050971) ; p. 869 et suivantes sur Gallica.
↑Prosper Mérimée, Rapport au ministre de l'Intérieur, Paris, Imprimerie royale, , 40 p. (BNF30930302, lire en ligne sur Gallica), p. 19.
Bonaventure de S. Amable (R. P.), Histoire de S. Martial, apôtre des Gaules et principalement de l'Aquitaine et du Limosin. Troisième partie, Antoine voisin Imprimeur & libraire, Limoges, 1685, p. 423 sur Google Livres : Fondation de Meymac.
Gallia Christiana, in provincias ecclesiasticas distributa ― Ecclesia Lemovicensis ― Abbatia Meimacensis, Ex typographia Regia, Parisiis (Paris), 1720, col. 597 sur Internet Archive ; col. 517 sur Internet Archive, et, même ouvrage : Instrumenta ecclesia Lemovicensis ― XXVII, Privilegium Archambaldi vicecomitis pro monasterio Maimacensi, col. 183 sur Internet Archive.
Hugues Du Tems, Le Clergé de France, ou tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses, & chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, tome 3, p. 288-290, chez Brunet, Paris, 1775 disponible sur Internet Archive.
G. Laborderie, d. m. P., « Notice historique sur la ville de Meymac », Pompadour, 15 avril 1844, in Le Facteur, journal de l’arrondissement d’Ussel (Corrèze), 8e année, n° 18, , lire en ligne sur Gallica.
Jean-Baptiste Poulbrière, « Les Églises de Saint-Angel et de Meymac : histoire et description »,
→ Dans Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, Tulle, Imprimerie Crauffon, 1880, p. 337-390 sur Gallica, in octavo, (BNF34426534).
Jean-Baptiste Champeval (comme Éditeur scientifique), Cartulaire de l'abbaye d'Uzerche (Corrèze) : avec tables, identifications, notes historiques, du Xe au XIVe siècle, Paris, Alphonse Picard et Fils, Tulle, Imprimerie Crauffon, 1901, pp. 51-53 sur Gallica, « 48. – Donum ecclesiæ Maismacensis factum ab Archambaldo III. Vicecomite Combornensi. 3 feb. 1085. », p. 82 sur Gallica, (BNF30218737) ; table sur Gallica.
Jean-Martial Besse, Abbayes et prieurés de l'ancienne France : Recueil historique des archevêchés, évêchés, abbayes et prieurés de France/ par dom Beaunier, vol. 5 : Province ecclésiastique de Bourges, Ligugé, Paris, Abbaye de Ligugé, Jouve, , 333 p., 26 cm (BNF34295447, lire en ligne sur Gallica ; disponible sur Internet Archive), p. 196-197.
Jean-Marie Berland (Dom) (préf. Maurice Gorse, ill. ―), Meymac et son abbaye, Tulle, Édité par la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , 77 p., 24 cm
Jean-Loup Lemaître, « Les anniversaires de l'abbaye de Meymac », dans Revue Mabillon, tome 59, octobre-, no 274, p. 261-288lire en ligne sur Gallica
Claude Andrault-Schmitt, « Meymac, abbatiale Saint-Léger » dans Congrès archéologique de France. 163ème session (2005), Société Française d'Archéologie, Paris, 2007, 446 pages, (BNF15613580), pages 237-244.