Il fit son apparition sous des formes diverses dans la troisième extension de la mosquée-cathédrale de Cordoue. Cette extension fut entreprise de 961 à 966 sous Al-Hakam II :
arcatures aveugles d'arcs à trois lobes au-dessus de l'entrée du mihrab et à l'intérieur de celui-ci ;
arcatures ajourées combinant arcs outrepassés et arcs à cinq lobes au niveau de l'ancienne maksourah (enceinte qui était réservée au calife), précédant le mihrab ;
arcatures ajourées d'arcs à cinq lobes surmontées d'un deuxième étage d'arcatures ajourées combinant arcs outrepassés, arcs à cinq lobes et arcs à treize lobes au niveau de la chapelle de Villaviciosa, l'ancienne Capilla Mayor (Chapelle majeure) de la cathédrale de Cordoue ;
arcs à cinq lobes surmontant les claustras qui encadrent les grandes portes du mur extérieur ouest de ce monument, notamment la porte del Espíritu Santo et celle de San Ildefonso.
On trouve également des arcatures aveugles d'arcs à trois lobes au-dessus des portes de l'extension entreprise sous Almanzor en 987. On peut voir ces arcs polylobés notamment aux portes, respectivement de la Concepción Antigua, de San Nicolás, del Baptisterio et de San Juan.
Arcs polylobés de la chapelle de Villaviciosa.
Arcs de la clôture de l'ancienne maksourah et du mihrab.
L'arc polylobé a été repris par l'architecture almohade de la fin du XIIe siècle : il orne le niveau le plus bas ainsi que deux des trois niveaux supérieurs de la Giralda de la cathédrale de Séville (jadis minaret de mosquée almohade (jusqu'en 1182).