22 janvier : deux des Warriors de la crise d'Oka, Ronald Cross dit Lasagne et Gordon Lazore dit Noriega, sont reconnus coupables de 29 des 56 chefs d'accusation portés contre eux[3].
20 février : l'équipe canadienne féminine en patinage de vitesse, dont les membres sont toutes d'origine québécoise, remporte la médaille d'or de relais de 3 000 mètres lors des Jeux olympiques d'Albertville[8].
1er mars : le rapport du comité Beaudoin-Dobbie conclut que le renouvellement du fédéralisme passe par la négociation d'accords particuliers entre Ottawa et les provinces et par le maintien d'un pouvoir central fort. Le Québec se dit déçu de ces conclusions[9].
14 mai : le budget 1992 du gouvernement du Québec présenté par Gérard D. Lévesque annonce que la TVQ sur les services sera de 4 % au lieu de 8 %. Les bonus pour le troisième enfant passeront de 7 500 $ à 8 000 $. Les personnes hébergeant leurs parents bénéficieront d'un crédit d'impôt[16].
Virginie Larivière, 14 ans, dont la petite sœur a été violée et assassinée il y a deux mois, commence une campagne pour recueillir un million de signatures pour inciter le gouvernement fédéral à légiférer contre la violence à la télévision[21].
8 juin : le plan Pagé est rendu public. Québec va investir 42 millions de dollars dans l'éducation afin de faire passer le nombre de diplômés du secondaire de 65 % à 80 % en deux ans[23].
7 juillet : à Ottawa, Joe Clark, les 9 premiers ministres provinciaux et les leaders autochtones en viennent à une entente constitutionnelle incluant un Sénat triple E (égal, élu et efficace) et un droit de veto pour le Québec[29].
21 août : Québec, Ottawa et les provinces en viennent à une entente constitutionnelle. Le Sénat égal est accordé mais le Québec gardera toujours 25 % des sièges à la Chambre des communes. Une autonomie autochtone est également accordée à condition qu'elle n'entre pas en conflit avec les lois fédérales et provinciales[13].
29 août : Robert Bourassa sort vainqueur du congrès libéral mais une quarantaine de membres de la Commission jeunesse dont Mario Dumont quittent la salle en signe de protestation[13].
4 septembre : la question référendaire est rendue publique[39].
8 septembre : la loi 150 est modifiée pour éviter au gouvernement de tenir un référendum sur la souveraineté du Québec[40].
15 septembre : une injonction est déposée contre CJRP qui projette de diffuser une conversation téléphonique entre Diane Wilhelmy, sous-ministre responsable des Affaires constitutionnelles, et André Tremblay, conseiller du premier ministre, dans laquelle ils déclarent que « Bourassa s'est écrasé » à Charlottetown[13].
3 octobre : à Trois-Rivières, la comédienne Diane Jules déclare lors d'une assemblée du Non : « Il restera toujours des vieux qui, ici et là, vont voter Oui. Je ne les juge pas, je les comprends, y ont la chienne ». Ces propos sont désavoués par les ténors du Non[44].
16 octobre : Gil Rémillard ordonne une enquête sur une fuite de documents publiés par L'Actualité dans lesquels des fonctionnaires font une évaluation négative de l'Accord[45].
26 octobre : le Canada rejette l'Accord de Charlottetown par 54,8 % contre 45,2 % pour le Oui. Le Québec a voté Non à 56,6 %. Bourassa réitère sa foi en un fédéralisme renouvelé[45].
21 novembre - Le nouveau Théâtre Capitole, situé à Place d'Youville à Québec, est inauguré. Cet édifice quasi centenaire avait servi de salle de cinéma de 1930 à 1981 puis était tombé dans un état de délabrement pendant une dizaine d'années. Un groupe d'hommes d'affaire liés au monde du spectacle l'a acheté et l'a fait entièrement rénové. Parmi les artistes participant au gala d'inauguration, citons Céline Dion, René et Nathalie Simard, Robert Charlebois et Patrick Bruel. Le bâtiment servira désormais de salle de spectacles[50].
↑Denis Lessard. Le tapis glisse sous les pieds des fédéralistes à Québec. Le rapport des deux commissions présenterait l'hypothèse d'une souveraineté réalisable sans heurts. La Presse. 26 mars 1992. p. B-1
↑Réjean Tremblay. Le Stade aura un toit rigide. Bourassa donne sa bénédiction à la Régie des installations olympiques. La Presse. 14 avril 1992. p. A-1
↑Pierre Duchesne. Jacques Parizeau Tome 3: Le Régent. Québec-Amérique. Montréal. 2004. p. 261-262
↑Jocelyne Richer. Québec s'entend avec ses employés. Le Devoir. 12 mai 1992. p. A-1
↑Denis Lessard, « Surtout pas de vagues. Lévesque surprend avec un budget ...sans surprise », La Presse, , A1, A2.
↑Chantal Hébert. Ottawa dépose sa loi pour court-circuiter Québec. Le projet référendaire bafoue les traditions démocratiques canadiennes, s'indigne l'opposition. Le Devoir. 16 mai 1992. p. A-1
↑Laurent Soumis. Montréal en fête sans fausse note. Le Devoir. 19 mai 1992. p. 1
↑Anne Richer, « La personnalité de la semaine: Virginie Larivière: La mort intolérable de sa sœur a poussé cette jeune fille douce à l'action publique », La Presse, , B3.
↑Michèle Ouimet, « Le plan Pagé suscite de l'espoir », La Presse, , A1, A2.
↑François Berger. « Giflée », la FTQ quitte la CTC en claquant la porte. La Presse. 13 juin 1992. p. A-1
↑Benoit Routhier. Les Nordiques, une « carte maîtresse » pour la région. Il faut un nouveau Colisée pour les garder - Aubut. Le Soleil. 17 juin 1992. p. A-1
↑Marie-Claude Lortie. Le Bloc perd un de ses piliers. Le député de Shefford Jean Lapierre est sur le point de passer à la radio. La Presse. 21 juillet 1992. p. A-1
↑Denis Lessard. Les libéraux convoqués à un congrès. La Presse. 3 août 1992. p. A-1
↑Bruno Dostie et Martin Pelchat, « Émeute au Stade. 55 000 fans de rock frustrés cassent tout », La Presse, , A1, A2.
↑Laurier Cloutier. 18 000 emplois menacés à Montréal par le libre-échange à trois. La Presse. 13 août 1992. p. A-1
↑Denis Lessard. Les jeunes libéraux refusent de céder. Divisés, ils exigent pourtant un référendum. La Presse. 16 août 1992. p. A-1
↑Mario Fontaine. Bévue gênante pour le camp du Non. La comédienne Diane Jules s'excuse d'avoir offensé les gens âgés. La Presse. 4 octobre 1992. p. A-1
↑Première plaque du boulevard René-Lévesque remise à sa veuve. Le Soleil. 2 novembre 1992. p. A-3
↑J.-Jacques Samson. Manon à Atlanta pour apprendre. Le Soleil. 5 novembre 1992. p. S-7
↑Marie-France Léger. Michel Tremblay a vendu ses manuscrits à Ottawa. L'écrivain explique qu'il avait besoin d'argent. La Presse. 15 novembre 1992. p. A-1