Jean-François Lisée a pour ancêtre patrilinéaire, Jacques Lisé dit Saint-Martin (1708-1770)[1]. Fils de Maurice Lisé et de Renée Roy, Jacques Lisé naît le à Angers, en Anjou (Maine-et-Loire, France), où il est baptisé le lendemain, en la paroisse de Saint-Maurille[2]. Arrivé en Nouvelle-France à une date inconnue, Jacques Lisé est d'abord un soldat dans la compagnie de monsieur de Lagauchetière[3] avant d'épouser Marie-Madeleine André Fontaine dit Lafontaine (1716-1773) à Montréal, le [4],[1]; 14 enfants naîtront de leur union dont trois fils qui auront une descendance[1]. Jean-François Lisée appartient à la septième génération de Lisée au Québec et en Amérique.
Après avoir publié plusieurs ouvrages sur la politique québécoise, Lisée devient en 1994 conseiller politique du premier ministre Jacques Parizeau puis, de 1995 à , de son successeur Lucien Bouchard. Il est l'un des principaux architectes de la stratégie référendaire de 1995.
Lisée se fait critiquer en en raison de deux salaires qu'il recevait en même temps : celui de ministre et un autre de l'Université de Montréal, sous forme d'une pension de mi-retraite[10]. Lisée renonce alors à son salaire de l'Université de Montréal et décide de le verser à des entreprises d'insertion[10].
Il est ensuite porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention[11]. Il se porte candidat lors de la course à la direction du Parti québécois de 2015, mais se désiste le , prétextant que « Le Parti québécois veut vivre son moment Pierre Karl Péladeau jusqu'au bout »[12].
Chef du Parti québécois
Il se porte candidat lors de la course à la direction du Parti québécois de 2016. Le , il est élu en tant que 9e chef du Parti et devient chef de l'opposition officielle du Québec[13]. Il obtient un vote de confiance de 92,8 % lors du 17e Congrès national du Parti québécois, le [14]. Lors des élections générales québécoises de 2018, il mène la campagne du Parti québécois aux côtés de Véronique Hivon promettant, s'il est désigné Premier ministre, de ne pas proposer de référendum sur la souveraineté du Québec lors de son premier mandat. Il affirme cependant ne pas renoncer à terme à l'indépendance du Québec, qui devrait être proposée aux électeurs en 2022[15].
Au soir de l'élection, le Parti québécois connaît sa plus lourde défaite électorale depuis sa création, obtenant 17,1 % des voix face à la Coalition avenir Québec de François Legault (37,4 %) et au Parti libéral du Québec du premier ministre sortant, Philippe Couillard (24,8 %). Jean-François Lisée est lui-même battu dans sa propre circonscription de Rosemont, récoltant 28,4 % des suffrages exprimés contre le candidat de Québec solidaire, Vincent Marissal, qui rassemble 35,3 % des voix[16]. En conséquence, il annonce le soir même sa démission de la chefferie du parti, soulignant néanmoins dans son discours de défaite l'apparition d'une nouvelle génération de souverainistes, issus du Parti québécois et de Québec solidaire : « Lorsqu'on finira de calculer les votes, on se rendra compte qu'on assiste à l'éruption d'une nouvelle génération de souverainistes qui, additionnés, pointent à nouveau la boussole québécoise vers l'indépendance »[17].
Carrière post-politique
Début 2019, il publie un essai sur son expérience politique intitulé Qui veut la peau du Parti Québécois ? Et autres secrets de la politique et des médias. Il le publie à compte d'auteur avec sa nouvelle petite entreprise La boîte à Lisée[18].
Depuis le printemps 2019, il produit des baladodiffusions où il commente l'actualité et l'histoire politique du Québec[19]. Il participe en tant que panéliste à l'émission Mordus de politique de Radio-Canada depuis [20] et comme chroniqueur à l'émission de Richard Martineau à QUB radio.
Ouvrages publiés
Carrefours Amérique. 1990. Montréal : Les Éditions du Boréal. (ISBN9782890523647)
Dans l'œil de l'aigle. 1990. Montréal : Les Éditions du Boréal. (ISBN9782890523289)
Les Prétendants. 1993. Montréal : Les Éditions du Boréal. (ISBN9782890525832)
Le Tricheur. 1994. Montréal : Les Éditions du Boréal. (ISBN9782890526211)
Le Naufrageur. 1994. Montréal : Les Éditions du Boréal. (ISBN9782890526280)
– Tous les espoirs, tous les chagrins. 2015. Montréal: Les éditions Québec - Amérique (ISBN9782764430408)
Sortie de Secours : Comment échapper au déclin du Québec. 2000. Montréal : Les Éditions du Boréal. (ISBN9782764600160)
↑Antoine Robitaille, « Après Pierre Duchesne, Jean-François Lisée : L’ex-conseiller de premiers ministres péquistes sera candidat dans Rosemont », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).