11e corps d'armée (France)
Le 11e corps d'armée est un groupement de l'armée de terre française créé en 1870 pour encadrer des unités de l'ouest de la France, avec pour centre Nantes et pour ressort territorial les départements du Finistère , du Morbihan , de la Loire-Inférieure et de la Vendée . Cette unité combat lors des Première et Seconde Guerres mondiales
Dénominations
11 octobre 1870 : 11e corps d'armée
22 juin 1916 : groupement D
5 septembre 1916 : groupement DE
27 janvier 1917 : 11e corps d'armée
Liste des commandants
De 1870 Ã 1914
Composition
L'état-major à Nantes se trouve à l'hôtel d'Aux, place Louis XVI , actuellement place Foch, bâtiment qui porte encore sur sa façade la mention : XIe corps d'armée .
Il supervise les unités suivantes :
Places fortes:
Première Guerre mondiale
Composition à la mobilisation
L'hôtel d'Aux , place Maréchal-Foch (anciennement « place Louis-XVI »).
Au début de la Première Guerre mondiale , il est subordonné, à la 5e armée . Ses effectifs augmentent considérablement en raison de la mobilisation générale.
21e division d'infanterie
64e régiment d'infanterie
65e régiment d'infanterie
93e régiment d'infanterie
137e régiment d'infanterie
2e régiment de chasseur (1 escadron)
51e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
6e régiment du génie (compagnie 11/1)
22e division d'infanterie
62e régiment d'infanterie
116e régiment d'infanterie
19e régiment d'infanterie
118e régiment d'infanterie
2e régiment de chasseurs (1 escadron)
35e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
6e régiment du génie (compagnie 11/2)
60e division d'infanterie
247e régiment d'infanterie
248e régiment d'infanterie
271e régiment d'infanterie
202e régiment d'infanterie
225e régiment d'infanterie
336e régiment d'infanterie
24e régiment de dragons (2 escadrons)
7e régiment d'artillerie de campagne (1 groupe de 75)
10e régiment d'artillerie de campagne (1 groupe de 75)
50e régiment d'artillerie de campagne (1 groupe de 75)
6e régiment du génie (compagnies 10/13, 10/19, 10/24)
Éléments organiques de corps d'armée :
Régiments d'infanterie (rattachés au 11e CA) :
293e régiment d'infanterie
337e régiment d'infanterie
Changements au cours de la guerre
Au 20 juin 1916
Historique
1914
À partir du 28 août repli vers le sud, par Vendresse (le 30 août combat de Tourteron ) ; puis poursuite du repli vers Machault et Juvisy vers la région de Fère-Champenoise .
À partir du 10 septembre , poursuite par Châlons-sur-Marne jusque dans la région de Jonchery-sur-Suippe , Saint-Hilaire-le-Grand .
Combats de Contalmaison , d'Ovilliers, de La Boisselle , de Thiepval , d'Auchonvillers et de Beaumont-Hamel . Stabilisation du front et occupation d'un secteur au nord de Beaumont-Hamel, Frise (guerre des mines).
21 - 30 octobre : front réduit à droite vers Authuille .
19 novembre : attaque française vers Beaumont-Hamel.
16 - 18 décembre : attaques françaises sur Ovillers, La Boisselle.
1915
10 janvier 1915 : attaque locale française sur La Boisselle.
18 janvier : attaque allemande sur La Boisselle.
15 mars : front étendu à gauche jusqu'à Hébuterne .
18 avril : front étendu à droite jusque vers Carnoy .
7 juin : attaque française entre Serre et Hébuterne ; prise de la ferme de Toutvent.
17 juillet : extension du secteur à droite jusqu'à la Somme.
20 juillet : limite gauche ramenée à La Boisselle, puis réduction progressive du front à gauche par la relève par l'A.W.
offensive des 25 septembre et 6 octobre ; prise des Mamelles, du Trapèze et de Tahure .
30 septembre : légère réduction du front vers la butte de Tahure. Défense et organisation du terrain conquis.
23 - 27 octobre : conquête partielle de la Courtine.
26 novembre : réduction du secteur à gauche jusqu'au nord des Mamelles.
12 - 27 décembre : retrait du front ; repos dans la région Somme - Vesles.
27 décembre 1915 - 2 mai 1916 : mouvement vers le front ; occupation d'un secteur vers le nord des Mamelles et la butte de Souain .
3 janvier - 27 février : légère extension du front à droite vers la Courtine.
1916
23 juin : attaque allemande sur Fleury-devant-Douaumont.
26 juin : contre-attaque française sur Fleury-devant-Douaumont.
30 juin , 1er , 4 et 7 juillet : combat dans la région de l'ouvrage de Thiaumont .
11 juillet : extension du secteur à droite jusqu'à la route Verdun Vaux-devant-Damloup .
11 et 12 juillet : attaque allemande sur le fort de Souville .
15, 16, 17, 24 et 28 juillet : attaques françaises sur l'ouvrage de Thiaumont et le bois de Vaux Chapitre.
25 juillet : réduction du secteur à gauche jusqu'à la Meuse vers Charny.
1er , 5 et 8 août : attaques allemandes.
2, 3 et 8 août : attaques françaises sur Fleury-devant-Douaumont.
17 - 29 août : combats à Fleury-devant-Douaumont et vers l'ouvrage de Thiaumont.
3 et 4 septembre : attaques allemandes.
5 septembre : front étendu à droite au nord de Damloup .
6 septembre : attaque française sur le bois de la Vaux Régnier et sur Thiaumont.
9, 12, 13, 14, 15 et 17 septembre : combat dans le bois de Vaux Chapitre.
20 septembre : attaque française sur Thiaumont.
À partir du 24 octobre , engagé dans la première bataille offensive de Verdun. Le 24 octobre attaque et prise de la carrière d'Haudromont, du fort de Douaumont , du petit dépôt de la batterie de Damloup et du bois Fumin.
2 novembre : réoccupation du fort de Vaux .
15 décembre : attaque sur la rive droite de la Meuse, prise de Bezonvaux , de Louvemont , du bois le Chaume et de la cote du Poivre. À partir du 17 décembre , occupation et organisation du terrain conquis.
23 décembre : secteur réduit à droite jusque vers Vaux-devant-Damloup.
1917
engagements fréquents, les 5 et 7 mai , attaque dans la région Ailles , Cerny-en-Laonnois, ferme d'Hurtebise.
11 et 20 mai , attaques allemandes sur Cerny-en-Laonnois et la ferme d'Hurtebise.
16 mai : front étendu à gauche vers Courtecon .
18 - 26 mai : retrait du front ; transport vers Ham ; à partir du 20 mai occupation d'un secteur dans la région Saint-Quentin , Pontruet en liaison avec l'armée britannique.
26 mai - 19 juin : retrait du front, repos vers Lassigny .
29 juin - 24 août : occupation d'un secteur vers Urvillers , Pontruet en liaison avec l'armée britannique.
10 août , attaque allemande ; les 11 et 14 août contre-attaques françaises.
24 août 1917 - 8 avril 1918 : retrait du front, mouvement vers Braine et à partir du 27 août occupation d'un secteur dans région nord-ouest de Jouy et vers le Panthéon. À partir du 23 octobre , engagé dans la bataille de la Malmaison .
Avance jusqu'au canal de l'Oise à l'Aisne , vers Filain , puis organisation et défense des positions conquises.
31 octobre : front étendu à gauche jusqu'à la ferme Rosay.
19 novembre : front étendu à gauche vers le bois de Mortier.
14 décembre : front étendu à droite jusqu'à la région des Vaumaires et le 19 à gauche jusqu'à la région de Quincy-Basse . Nombreuses actions locales.
21 mars 1918 : attaque allemande dans la région Bruyères , Chavignon , bois de Mortier.
8 avril : front réduit à gauche vers le bois de Mortier.
1918
8 avril - 27 mai : engagé dans la région de Coucy-le-Château , pendant la 2e bataille de Picardie . Repli en combattant sur la rive sud de l'Ailette. Puis organisation d'un nouveau secteur. Actions violentes de part et d'autre. le 27 avril , extension du secteur à droite jusqu'à la ferme Vauclerc.
27 mai - 8 juin : Engagé dans la 3e bataille de l'Aisne , subit le choc de l'offensive allemande.
Repli en combattant vers l'Aisne et résistance sur le front Margival , Condé-sur-Aisne . Puis continuation du repli et résistance, le 28 mai sur la ligne Leury , Soissons , Venizel ; le 29 mai sur la ligne Berzy-le-Sec , Léchelle, Droizy ; le 30 mai , sur la ligne Chaudun , Le Plessier-Huleu ; le 31 mai sur Savières . Le 2 juin , occupation des lisières est de la forêt de Villers-Cotterêts .
À partir du 5 juin , stabilisation et organisation du front vers Faverolles et la ferme Chavigny.
Nombreuses contre-attaques françaises locales. Le 6 juin , réduction du front à gauche jusqu'à Corcy .
12 juin , extension du front à gauche jusqu'à la ferme Chavigny.
8 - 18 juillet : opérations en vue de dégager la forêt de Villers-Cotterêts, progression dans la région de Longpont .
9 juillet : extension du front à gauche jusqu'à Saint-Pierre-Aigle . À partir du 14 juillet , organisation du terrain et préparatifs d'offensive.
15 juillet front réduit à gauche vers Longpont, puis le 17 juillet vers Violaine.
13 août : extension du secteur à droite avant Bazoches-sur-Vesles en liaison avec l'armée américaine.
À partir du 11 octobre , nouvelle progression jusqu'à l'Aisne entre Thugny-Trugny et Givry , occupation et organisation du terrain conquis.
18 octobre : extension du front à droite jusqu'à l'est d'Attigny et à gauche au sud de Rethel .
25 octobre : progression jusqu'Ã l'Aisne ; prise d'Ambly-Fleury .
28 octobre : limite droite du secteur ramenée à l'ouest d'Attigny.
À partir du 9 novembre , occupation du fort des Ayvelles , progression jusqu'à Mézières, violents combats.
Rattachement
25 septembre 1914 - 2 août 1915
20 septembre 1915 - 5 janvier 1916
19 juin 1916 - 10 février 1917
26 août - 9 septembre 1918
27 mai - 19 juin 1916
19 mai - 24 août 1917
16 - 29 août 1914
5 janvier - 27 mai 1916
9 septembre - 11 novembre 1918
2 - 16 août 1914
21 - 25 septembre 1914
2 - 12 août 1915
10 février - 19 mai 1917
24 août 1917 - 2 juin 1918
25 juillet 1918
9 - 26 août 1918
5 - 20 septembre 1914
2 juin - 24 juillet 1918
26 juillet - 9 août 1918
Détachement d'armée Foch
29 août - 5 septembre 1914
12 août - 20 septembre 1915
Seconde Guerre mondiale
Drôle de guerre
Prévu pour être engagé dans la manœuvre Dyle décidée en novembre 1939 , le XIe corps d'armée du général Martin constitue le centre de la 9e armée qui doit venir s'aligner sur la Meuse . Il doit occuper le fleuve entre Anhée à la limite avec le IIe corps d'armée et Vireux-Molhain où commence le secteur du XLIe corps d'armée de forteresse . Pour défendre ces 40 km de front, il dispose de la 18e division d'infanterie au nord d'Hastière et de la 22e division d'infanterie au sud[ 1] .
La 22e division d'infanterie, de série A stationne dans la région de Maubert-Fontaine . Elle n'a pas de compagnie divisionnaire antichar et ses moyens de déplacements sont lacunaires, ses moyens de liaisons n'existent pas. Pour gagner son front sur la Meuse dans la manœuvre Dyle, elle doit effectuer un trajet de 50 km [ 2] .
La 18e division d'infanterie, de série A manque également de moyens de déplacements et n'a que la moitié de ses canons antichars de 25 mm . Pour la manœuvre Dyle, elle doit parcourir 70 km pour aller occuper le front qui lui est attribué sur la Meuse[ 2] .
Parallèlement, son groupe de reconnaissance de corps d'armée , le 17e GRCA, doit participer à la manœuvre retardatrice dans les Ardennes du plan Dyle : avec les 24e et 30e GRDI (respectivement de la 22e et de la 18e division d'infanterie ) il forme un groupement qui renforce la 1re division légère de cavalerie (1re DLC) qui participe à la couverture de la progression de la 9e armée vers la Meuse en contrôlant dans un premier temps le fleuve entre Houx et Hastière [ 3] . Le groupement, évoluant sur la gauche de la 1re DLC, doit ensuite passer la Meuse et progresser sur l'axe Givet – Beauraing – Forrières – Champlon – Houffalize [ 3] .
Bataille de France
Organigramme
Au 10 mai 1940 [ 4] :
18e division d'infanterie
22e division d'infanterie
Cavalerie
Infanterie
611e régiment de pionniers
Artillerie
Services
11e parc d'artillerie de corps d'armée
111e compagnie d'ouvriers d'artillerie
111e section de munitions automobile
141e section de munitions automobile
Génie
compagnie de sapeurs mineurs 111/1
compagnie de sapeurs mineurs 111/2
compagnie de parc du génie 111/21
Transmissions
compagnie télégraphique 111/81
compagnie radio 111/82
détachement colombophile 111/83
Train
compagnie automobile de quartier général 261/11
compagnie automobile de transport 361/11
Intendance
groupe d'exploitation 11/11
compagnie de ravitaillement en viande 211/11
Santé
11e ambulance médicale hippomobile
211e ambulance chirurgicale légère
11e groupe sanitaire de ravitaillement hippomobile
11e section hygiène, lavage, désinfection
Notes et références
↑ Bruno Chaix , En mai 1940, fallait-il entrer en Belgique ? : décisions stratégiques et plans opérationnels de la campagne de France , Paris, Economica , coll. « Campagnes & stratégies » (no 35), 2005 , 2e éd. , 349 p. (ISBN 2-7178-4149-0 ) , p. 138-139
↑ a et b Mary 2009 , p. 30.
↑ a et b Mary 2009 , p. 33.
↑ Mary 2009 , p. 447-448.
Sources et bibliographie
Service historique de l'armée de terre , Inventaire sommaire des archives de la Guerre 1914-1918 , Troyes, Imprimerie « la Renaissance », 1969 , 691 p. , (BNF 35127448 ) .
AFGG , vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée , 1923 , 966 p. (lire en ligne ) .
Service historique de l'Armée , Les grandes unités françaises : historiques succincts , vol. 1, Imprimerie nationale , 1967 (lire en ligne ) , p. 255-266 .
Jean-Yves Mary , Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940 , t. I, Bayeux, Heimdal , 2009 , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3 ) .
Liens externes