Voici ci-dessous une carte représentant le découpage territorial des communes limitrophes :
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Vesle, le cours d'eau 01 de la Grande Baleine[1], le cours d'eau 01 de la Pépinière[2], le cours d'eau 02 du Parc[3], le fossé de Tournecul[4] et divers bras de la Vesle[5],[6],[Carte 1].
La Vesle, d'une longueur de 139 km, prend sa source dans la commune de Somme-Vesle et se jette dans l'Aisne à Ciry-Salsogne, après avoir traversé 52 communes[7]. Les caractéristiques hydrologiques de la Vesle sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 7,44 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 37,3 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 38,6 m3/s, atteint le [8].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le plan d'eau de la Ferme de la Grange (7,2 ha) et le plan d'eau de la Grange des Moines (0,1 ha)[Carte 1],[9].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s'étend sur 3 096 km2 répartis sur trois départements (Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat d'aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES)[10].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s'agit d'une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[11]
Moyenne annuelle de température : 10,3 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[15] complétée par des études régionales[16] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1988 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records BRAINE (02) - alt : 61 m 49° 21′ 00″ N, 3° 31′ 36″ E Statistiques établies sur la période 1988-2010 - Records établis sur la période du 01-08-1988 au 09-09-2023
Source : « Fiche 02110002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Braine est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Braine, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (46,3 %), forêts (29,4 %), zones urbanisées (12,6 %), prairies (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[22].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Brennacum (560) ; Brinnacum (578) ; « Castrum super Vidulam situm nomine Braina » (931) ; Potestas Brennie (1143) ; Ecclesia beati Evodii de Brana (1163) ; Brenna (XIIe siècle) ; Castrum quod Branium (XIIe siècle) ; Breina (XIIIe siècle) ; Brainne (1238) ; Brena (1296) ; Terre de Brenne (1319) ; Brayne (1354)[23].
Braine est le nom de plusieurs lieux (du mot celtique bragona signifiant « rivière fangeuse »).
La commune, instituée lors de la Révolution française sous le nom de Braisne en 1793, a pris son orthographe actuelle de Braine en 1913[24],[25].
Histoire
Braine existait avant 561, car c'était la cour (Königspfalz ; palatinat royal) préférée de Clotaire Ier[26]. La découverte d'un cimetière à Breny utilisé entre le Bas-Empire et le VIIIe siècle pourrait montrer que Braine n'est pas le lieu de la villa Brennacum[27].
Flodoard rapporte qu'en 931, des fidèles d'Herbert de Vermandois partit de Reims, prirent d'assaut le château de Braine (castrum) et le détruisirent car il était occupé par des hommes d'Hugues le Grand, qui l'avait pris auparavant à l'évêque de Rouen.
Un château est mentionné dès le Xe siècle et s'élève sur un site très ancien[Note 6][29]. Au XIe siècle, un comté de Braine est constitué et relève du comté de Champagne. Au milieu du XIIe siècle, le comté de Braine échoit à la maison de Dreux, issue d'une branche cadette de la famille royale[30].
Au début du XIIIe siècle, Robert II de Dreux, comte de Braine reconstruit un château ; château de la Folie d'Aigremont aujourd'hui sur la commune de Cerseuil, qui sera démantelé en 1427 par Charles VII[29]. De plan quadrangulaire flanqué de tours rondes, il dominait la vallée de la Vesle et le bourg. Le château dans sa longueur suivait l'à-pic. Son accès face au plateau, couvert d'une profonde forêt, était protégé par un profond fossé artificiel, qui le protégeait des trois côtés[31].
Époque moderne
En 1647, Henri-Robert de La Marck fonde un prieurébénédictin dédié à Notre-Dame, qu'il dote des biens de l'ancien Hôtel-Dieu de la ville et de la maladrerie Sainte-Anne. L'église priorale est consacrée en 1663[32].
Au cours de la même période, la ville de Braine comprend une église paroissiale distincte du prieuré Notre-Dame, et dédiée à Saint-Nicolas. Située dans le faubourg Saint-Rémy, et faisant peut-être suite à un ancien prieuré Saint-Rémy, celle-ci fait l'objet en 1787 de litiges quant à sa restauration devenue urgente[33]. L'église paroissiale, de même que le prieuré Notre-Dame, ne survivront pas à la Révolution française et à ses conséquences à plus long terme, et en 1837 ne restera que l'abbatiale Saint-Yved, devenue alors église paroissiale[32].
La gare
Le , la Compagnie des chemins de fer des Ardennes met en service la section de Soissons à Reims de la ligne de Soissons à Givet et construit une gare à Braine[34]. La SNCF met fin au trafic des voyageurs entre Soissons et Bazoches l'année même de sa création et la portion de ligne passant par Braine ne connaît plus qu'une desserte marchandises sporadique. La gare, qui tombait en ruine, a été rénovée dans les années 2010.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[44].
En 2021, la commune comptait 2 237 habitants[Note 7], en évolution de −0,53 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le château du Bas, résidence des seigneurs de Braine. Porte et caves inscrites au titre des monuments historiques depuis 1927[48].
Le château de la Folie d'Aigremont encore appelé « château du Haut » et, au XVIIIe siècle, château de Braisne, forteresse défensive, XIIIe siècle, propriété de la commune mais situé administrativement sur la commune voisine de Cerseuil[49]. Démantelé au XVe siècle, ses ruines imposantes ont souffert des combats de la Première Guerre mondiale.
Le prieuré de bénédictines Notre-Dame, fondé en octobre 1647 par Henry-Robert de La Marck, duc de Bouillon et comte de Braine (actuellement maison de retraite)[51] Fermée au culte depuis 1791, l'église priorale est détruite après la réouverture au culte de l'abbatiale Saint-Yved en 1837[32].
La gare, construite en 1862, sert d'habitation privée. Ce bâtiment, identique entre-autres à celui de Nouzonville, témoigne du style néoclassique des premières gares des Chemins de fer des Ardennes[34].
La nécropole nationale de Braine, créée en 1920 et aménagée en 1923-24 et 1935, rassemble sur une superficie de 1,6 ha, les dépouilles de 1 583 soldats dont 495 en ossuaire.
Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, y est inhumé, ainsi que plusieurs membres de sa famille (Maison capétienne de Dreux). Cette famille laisse à la commune la moitié supérieure de son blason (Dreux).
Jacques de Bachimont, abbé aumônier, prédicateur et conseiller d'État du roi. « Ce qui le distinguait principalement c'était sa bonté, la douceur, son amour pour la justice, son penchant à pardonner, et sa vie exemplaire. Il avait prophétisé la théologie avec honneur ... ». Décédé le 16 mai 1531[réf. nécessaire].
Bernard Frézals (Saint-Pantaléon (Lot) 22 novembre 1672-Braine 14 mars 1751), écuyer, conseiller du roi, garde du corps du maréchal Louis François de Boufflers à Milly-sur-Thérain, receveur du comté de Braine, subdélégué de l'Intendant de Soissons. Il est à l'origine d'une lignée aristocratique comprenant plusieurs officiers généraux et un ambassadeur[55].
François de Frézals (Milly-sur-Thérain 25 octobre 1699-Toulouse 7 septembre 1741), financier, directeur des domaines de Languedoc et de la généralité de Toulouse. Fils de Bernard Frezals, élevé à Braine, il a laissé une correspondance amoureuse avec son épouse Louise de Larzillière, femme de chambre de la princesse de Condé[55].
Claude-Robert Jardel (né à Braine en 1722 décédé en 1788. Officier de la maison du Roi. Bibliographe et antiquaire, collectionneur de manuscrits.)[56]
Pierre Marin (1922-2014), ordonné prêtre à Soissons en 1946, a été vicaire de Braine et Augy, et curé de Cerseuil et Limé, de septembre 1947 à 1951.[réf. nécessaire]
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 485 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/10/1967 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[13].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[14].
↑Au XVIIe siècle, on y a déterré deux monnaies carolingiennes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Frédéric Armand, « Localisation d'un palais royal mérovingien dans l'Aisne. La villa Brennacum », dans Revue archéologique de Picardie, 2005, no 1-2, p. 101-107(lire en ligne)
↑Anselme de Sainte Marie (Père Anselme), Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, 9 volumes, Paris, 1715 et années suivantes (lire en ligne), Tome 1 page 9.
↑ a et bCharles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 32 (cf. Braine).
↑Denis Hayot, L'architecture fortifiée capétienne au XIIIe siècle - Un paradigme à l'échelle du royaume : Monographies Picardie, Artois, Flandre, Chagny, Édition du centre de castellologie de Bourgogne, , 568 p. (ISBN979-10-95034-23-0), p. 12.
↑André Châtelain, L'évolution des châteaux forts dans la France au Moyen Âge, Éditions Publitotal, , 319 p. (ASINB004Z1ACJ4), p. 33.
↑M. Collet, « Les dernières Bénédictines de Braine », Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, , p. 187-202 (lire en ligne)?-.
↑G. G., « Claude Robert Jardel, bibliographe et antiquaire, par Stanislas Prioux. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 21, no 1, , p. 99–100 (lire en ligne, consulté le )