Elle constitue la force principale britannique, elle appareille de Scapa Flow sous les ordres directs de John Jellicoe, le .
Corps de bataille
Elle comprend principalement trois escadres de bataille (Battle Squadron en anglais). Chacune de ces escadres, comporte huit navires de ligne, répartis en deux divisions aux ordres d'un vice ou d'un rear admiral. Chaque escadre dispose aussi d'un croiseur léger, d'un type assez ancien, dont la fonction est de répéter les signaux (par projecteurs, ou par pavillons) du commandant de l'escadre. Le navire amiral, où a embarqué John Jellicoe et son état-major, le HMS Iron Duke est intégré à la quatrième escadre; il est accompagné de deux navires, un croiseur léger et un destroyer, qui sont à la disposition de l'amiral et de son état-major.
Vous trouverez ci-dessous la composition de chaque escadre, les noms des navires renvoyant à leurs classes respectives, le nom qui figure à côté est celui de l'officier commandant le navire avec son grade dans la Royal Navy, se reporter à Grades dans la Royal Navy, pour plus de précision.
Aux côtés des bâtiments de ligne, on trouve l'escadre de croiseurs de bataille (Battlecruiser Squadron en anglais) du contre-amiral Hood, qui bien qu'appartenant théoriquement à la Battle Cruiser Force de Sir David Beatty, se trouvait alors à Scapa Flow, pour une campagne de tir, et a donc appareillé en compagnie de la Grand Fleet. Elle se compose des trois bâtiments de la classe Invincible et de deux croiseurs légers.
Le gros des forces doit être éclairé par trois escadres de croiseurs (cruiser squadron en anglais). Deux sont constituées par des croiseurs cuirassés. Navires assez anciens, ils seront mal employés et subiront de très lourdes pertes matérielles et humaines. En particulier, la première escadre, aux ordres de l'impétueux contre-amiral Sir Robert Arbuthnot, qui sera quasiment anéantie, puisque seul le HMS Duke of Edinburgh survivra à la bataille :
La grand Fleet dispose aussi d'un écran constitué par des flottilles de destroyers qui sont chargés de protéger les grosses unités, en attaquant à la torpille ou luttant contre les torpilleurs ennemis. Chaque flottille est organisée en deux demi-flottilles conduites par un grand destroyer, voire un croiseur léger.
Fourth Destroyer Flotilla (Quatrième flottille de destroyers
Le gros des forces de Beatty s'articule autour de deux escadres de croiseurs de bataille, alors fierté de la flotte britannique. Beatty lui-même arbore son pavillon sur le HMS Lion, intégré à la première escadre.
Pour le renforcer, l'amirauté lui a adjoint la cinquième escadre de bataille, dont les unités sont toutes de la classe Queen Elizabeth. Elles viennent juste d'être mises en service et leur vitesse de 25 nœuds leur permet de suivre les croiseurs de bataille. Ces cuirassés sont armés de canons de 381 millimètres, extrêmement puissants pour l'époque, et constituent, un atout de taille pour la Royal Navy. Mais du fait du rattachement récent, et, peut-être, d'erreurs de commandement de Beatty, ils seront mal utilisés dans la bataille.
Pour trouver l'ennemi, Beatty dispose de pas moins de trois escadres de croiseurs légers modernes, sous ses ordres. Ce sera le HMS Galatea, qui aura l'honneur de tirer les premiers coups de canons de la bataille, en ouvrant le feu sur les torpilleurs allemands, venus comme lui reconnaître le vapeur neutre danoisN.J. Fjord,
First Light Cruiser Squadron (Première escadre de croiseurs légers)
Autre possibilité de reconnaissance, l'emploi d'un transport d'hydravion le HMS Engadine, un des premiers emplois de l'aviation navale embarquée de l'histoire. Équipé de quatre hydravionsShort 184, le Engadine sera détaché à 14h47, escorté de deux destroyers de la 13th Destroyer Flotilla, les HMS Onslow et HMS Moresby, afin de lancer des missions de reconnaissance. Un seul avion décollera à 15h08, piloté par le lieutenant Rutland, avec G.S.Trewin, comme observateur, il survolera et signalera les croiseurs légers allemands Frankfurt, Pillau et Elbing, qui tireront sur lui. Victime d'une panne il devra amerrir à 15h47, par la suite la mer sera trop agitée pour faire décoller d'autres avions.