L'équipe du Japon de rugby à XV est l’équipe nationale qui représente le Japon dans les compétitions internationales de rugby à XV. Elle rassemble les meilleurs joueurs licenciés auprès de la fédération japonaise de rugby à XV. Les Japonais jouent en maillot rayé rouge et blanc, short blanc, bas blanc avec une bande rouge. Les Brave Blossoms (les Fleurs braves) sont entraînés depuis 2016 par le Néo-Zélandais Jamie Joseph. En plus de la Coupe du monde, le Japon participe également au Tournoi des 5 nations asiatiques et à la Pacific Nations Cup, compétitions qu'il a remporté respectivement 22 et 3 fois.
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Depuis les années 2010, le niveau de l'équipe nationale japonaise est en hausse constante, réussissant quelques exploits comme la victoire (34-32) contre les Springboks en phase de poule de la Coupe du monde 2015, au terme d'un match spectaculaire, ou bien en remportant un match de poule contre l'Irlande (19-12) lors de la Coupe du monde 2019 au Japon. Ces victoires arrachées grâce à l'acharnement des rugbymen japonais ont entraîné un fort gain de popularité en faveur du rugby au Japon. Lors de cette Coupe du monde 2019, les Japonais gagnent tous leurs matches de poule, éliminant ainsi l'Écosse pour se qualifier en quart de finale, ce qui constitue une performance historique.
Le rugby est arrivé au Japon en 1899, mais a mis plusieurs années à percer. Le a lieu le premier match du Japon face à l'Angleterre. L’année du centenaire de la Fédération anglaise de rugby à XV en 1971, les Anglais se rendent de nouveau au Japon pour une double confrontation contre l'équipe japonaise qu'ils peinent à battre 21-17 puis 6-3 à Tokyo[3].
L'équipe japonaise participe à toutes les Coupes du monde et doit attendre 2019 pour dépasser la phase de poule. Le Japon progresse régulièrement sur la scène internationale comme le prouve dès 2007 sa courte défaite contre les Fidji eux-mêmes quart de finalistes en Coupe du monde. L'intérêt de cette nation pour le rugby est tel (plus de 120 000 licenciés) que le Japon accueille finalement la Coupe du monde en 2019[4].
Depuis 2006 le Japon participe à la Pacific Nations Cup qui regroupe chaque année les équipes des Fidji, des Samoa, des Tonga et du Japon. À noter aussi que certaines années des équipes comme les Junior All Blacks (qui est l'équipe réserve de Nouvelle-Zélande), les Māori néo-zélandais ou l'Australie A (équipe bis d'Australie) y ont aussi participé. En 2011, le Japon utilise ce tournoi comme match de préparation à la Coupe du monde.
En plus de la Coupe du monde et de la Pacific Nations Cup, le Japon participe également depuis 2008 au tournoi des 5 nations asiatiques dont il remporte la première édition. Les dirigeants du rugby asiatique lancent officiellement le ce tournoi continental calqué sur le modèle du Tournoi des Six Nations européen, afin de développer ce sport en Asie. Il s'agit d'une compétition de rugby à XV qui a vocation à être disputée chaque année par les six meilleures équipes asiatiques. Le premier gagne le tournoi tandis que le dernier est rétrogradé en seconde division asiatique.
Les progrès du rugby nippon éclatent au monde lors de la Coupe du monde 2015. Le , lors du premier match de groupe, le XV japonais bat l'Afrique du Sud, double championne du monde et troisième nation au classement IRB[5], sur le score de 34 à 32. C'était la première confrontation des deux nations. Cette victoire, arraché à l'ultime seconde après que les Nippons eurent incessamment réussi à recoller au score après chaque essai de leur adversaire, est surnommée le « miracle de Brighton », elle est considérée comme un des plus beaux exploits de l'histoire du rugby à XV[6]. Il leur permet de remonter à la onzième place du classement de World Rugby. Devant hélas rejouer seulement quatre jours plus tard face aux Écossais, qui débutent la compétition, ils s'inclinent lourdement (45-10) après avoir résisté une mi-temps entière. Ils dominent largement les Samoa (26-5) et les États-Unis (28-18) lors des deux derniers matches. Avec trois victoires sur quatre matches disputés, ils échouent malgré tout à se qualifier pour les quarts de finale en terminant troisième de leur poule avec 12 points, deux points derrière les Écossais, qui profitent de leurs points de bonus offensifs.
L'équipe parvient ensuite à accrocher l'équipe de France chez elle lors d'un test match de tournée en (23-23).
Lors de l'ouverture de la Coupe du monde de 2019 chez elle, l'équipe domine la Russie. Pour son deuxième match, le Japon bat pour la première fois l'Irlande sur le score de 19 à 12, signant un deuxième exploit en Coupe du monde. Les Braves Blossoms battent ensuite les Samoa. Leur dernière rencontre voit une victoire historique 28 à 21 contre l’Écosse, malgré un contexte local très particulier : le typhon Hagibis avait frappé la veille l'île centrale du Japon en faisant des dégâts considérables et une trentaine de victimes. Invaincus, les Japonais terminent en tête de leur poule et accèdent pour la première fois aux quarts de finale, où ils perdent face au futur vainqueur l'Afrique du Sud sur le score de 26 à 3. Grâce à ce Mondial réussi, le Japon atteint en 2019 la meilleure place de son histoire au classement World Rugby (6e)[7].
À cause de la pandémie de Covid-19, la sélection ne dispute aucun match pendant presque deux ans, de novembre 2019 à juin 2021[8]. Le , les Brave Blossoms renouent avec le terrain pour un match historique (première confrontation de leur histoire) contre les Lions britanniques et irlandais au stade de Murrayfield. Les Nippons s'inclinent sur le score de 28 à 10[9].
Pendant la tournée d'été 2022, le Japon accueille le quinze de France pour deux test matchs. Lors de la première rencontre le 2 juillet, le Japon s'incline 23 à 42, les observateurs notant une équipe courageuse avec la volonté de produire du jeu offensif, mais dont les options tactiques restent limitées, avec notamment l'absence de jeu au pied[10],[11]. Une semaine plus tard, les Japonais retrouvent en partie ce qui fait habituellement leur force, vitesse et discipline, et accroche la France 15 à 20[8]. Ils reçoivent également l'Uruguay pour deux test matchs, remportés 34-15 et 43-7[12].
La sélection japonaise constituée par Jamie Joseph pour la coupe du monde 2023 est très rajeunie : sur les 36 joueurs, 11 ne comptent aucune sélection et 12 comptent moins de neufs sélections[13].
Identité
Initialement, le XV japonais n'est pas doté d'un surnom officiel. Génériquement, ils sont parfois désignés au Japon comme les joueurs au maillot « sakura » en référence à leur emblème, ou en langue anglaise à l'international en tant que Cherry Blossoms, soit littéralement « les fleurs de cerisiers »[14].
En 2003, après leur match joué contre l'Écosse dans le cadre de la Coupe du monde, concédé sur le score de 32 à 11 mais ayant impressionné le public et la presse pour le contenu de leur prestation, Rich Freeman, un journaliste anglais basé au Japon commente leur « courageuse » opposition (en anglais : brave). Les médias japonais reprendront la formule les jours suivants et commencent à parler des Brave Blossoms. Freeman reprendra ce nouveau surnom populaire dans les colonnes du Japan Times. Si la fédération n'est pas convaincue par cette appellation dans un premier temps, ils l'acceptent à partir de 2009 après une rencontre amicale jouée contre les Classic All Blacks, à l'issue de laquelle Andrew Mehrtens utilise ce surnom en interview post-match devant le public japonais de Kobe. Elle l'adopte plus officiellement après la notoriété acquise avec la victoire sur l'Afrique du Sud lors de la Coupe du monde de 2015[14].
Palmarès
Coupe du monde
La Coupe du monde de rugby à XV commence toujours par une phase de poule. Ce qui a varié depuis les origines en 1987, c'est le nombre d'équipes par groupe. De quatre poules de quatre équipes en 1987, 1991 et 1995, et après une transition de cinq poules de quatre, World Rugby s'en tient désormais à un format de quatre poules de cinq équipes. La table qui suit récapitule les résultats du Japon en Coupe du monde depuis 1987 :
Eddie Jones est le sélectionneur choisi pour participer à la coupe du monde 2015 en Angleterre[15]. Cette coupe du monde 2015 est marquée par la victoire historique du Japon contre l'équipe d'Afrique du Sud 34 à 32 lors du premier match de poule. Alors que les Springboks[a] sont l'une des meilleures nations mondiales avec notamment deux sacres en 1995 et 2007, et que le Japon n'a jusque là remporté qu'un seul match dans toute l'histoire de la Coupe du monde, les Brave Blossoms[b] maîtrisent leur match du début à la fin, s'appuyant sur un gros pack et une belle résilience, et remportent la victoire à la surprise générale, signant ce qui est considéré comme le premier exploit de l'équipe du Japon en coupe du monde et la marque d'une progression historique dans le classement du rugby mondial.
Lors de la Coupe du monde 2019, les Japonais gagnent tous leurs matches de poule, éliminant ainsi l'Écosse pour se qualifier en quart de finale, ce qui constitue une performance historique.
Avec cette victoire, le Japon arrive en tête de la poule et se qualifie pour la première fois en quart de finale - une première également pour une équipe asiatique.
En quarts de finale, le Japon est éliminé par le futur vainqueur de la compétition, l'Afrique du Sud, sur le score de 26 à 3. Grâce à ce Mondial réussi, le Japon atteint en 2019 la meilleure place de son histoire au classement World Rugby (6e)[7].
Tournois et Coupes continentales
Coupe d'Asie des nations
Quinze fois vainqueur de la Coupe d'Asie des nations en 1969, 1970, 1972, 1974, 1976, 1978, 1980, 1984, 1992, 1994, 1996, 1998, 2000, 2004 et 2006, date de la dernière édition de cette coupe qui devient le Tournoi des Cinq Nations asiatiques.
Le tournoi se dispute entre les Samoa, les Tonga, les Fidji, le Japon plus les équipes invitées selon les éditions (Maoris, Australie A' et Juniors Néo-Zélandais).