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Ami du critique Jules Janin, dont il fut aussi le secrétaire occasionnel, il rencontra George Sand et signa à ses côtés un article sur les jardins de Paris dans le Paris-Guide de .
Lauréat du concours organisé par la ville de Liverpool pour la création du parc Sefton en 1866, il s'engagea alors dans une carrière libérale qui devait l'amener à travailler dans l'Europe entière, soit pour des commandes publiques, soit pour des commandes privées.
Il mena à bien, en vingt ans, la transformation en couronne verte des anciennes fortifications de la ville de Luxembourg.
Édouard André fit l'acquisition, en , d'une propriété à La Croix-en-Touraine. Il désirait y créer une structure où expérimenter ses propres méthodes, tant en matière d'aménagement qu'en botanique et en horticulture. Cette propriété de la vallée du Cher, située à trois kilomètres de la forêt d'Amboise, au cœur du village, était formée d'un terrain d'alluvions, bordé d'un petit cours d'eau.
Cette propriété semble avoir été plus restreinte à l'origine, avec sa maison donnant sur la rue principale du village. Dans ce parc aux dimensions modestes, sans perspectives ouvertes sur le grand paysage, Édouard André a su ménager des surprises, des découvertes successives tout en utilisant l'art du vallonnement et des modelés avec délicatesse pour animer subtilement l'espace. Il a alterné les vues intérieures et les scènes pittoresques et intimes, offrant selon les heures, ombrage et abri, lumière et repos; l'ensemble générant un sentiment d'harmonie qui est encore perceptible de nos jours[1].
Le parc, espace naturel sensible d'une superficie d'un peu plus de deux hectares, a fait l'objet d'une acquisition par la municipalité de La Croix-en-Touraine et est ouvert au public depuis . Des études ont été réalisées en 2005 et ont reçu l'assentiment du conservatoire national des Monuments Historiques en .
Finalement, la maison d'Édouard André a bénéficié de la part de la municipalité de nombreux travaux de réhabilitation et ce, en préservant au maximum l'esprit de son illustre occupant. Elle tient désormais le rôle de mairie et a été inaugurée le .
Rédacteur en chef de L'Illustration Horticole, superbe revue appartenant à l'horticulteur belge Jean Linden, il se vit en outre confier en 1875-1876 une exploration botanico-horticole dans les Andes, dont il rapporta de nombreuses richesses végétales. La plus marquante en est certainement Anthurium andraeanum, aujourd'hui emblème de la Martinique.
La famille de l'ananas (Broméliacées) devint sa passion et il put proposer aux horticulteurs la culture de nombreuses nouveautés ou hybrides issus de ses voyages et de ses travaux.
Il est spécialiste des jardins anglais du XIXe siècle et particulièrement des jardins en creux munis de ponts et d'escaliers en faux rondins de mortier moulé, comme dans la résidence d'été du roi Ferdinand Ier de Bulgarie, le château d'Euxinograd, près de Varna.
Horticulteur et paysagiste réputé, Édouard André fut également à la tête, durant plus de vingt ans, de la prestigieuse Revue Horticole. Il développe des activités d'acclimatation dans sa propriété de Golfe Juan, la villa Colombia.
Il fut appelé en 1890 par la municipalité de Montevideo pour établir l'urbanisation verte de cette ville.
Au début du XXe siècle, son fils René-Édouard fit l'acquisition de la « Pagode de Chanteloup » à Amboise, seul vestige important du magnifique domaine du duc de Choiseul au XVIIIe siècle, et la fit restaurer de 1908 à 1910.
Le siège social de l'actuelle « S.C.I. de la Pagode », créée par ses descendants pour gérer ce monument historique ouvert au public, est à la Croix-en-Touraine.
avec Auguste Rivière, Jules Rothschild & Ernest Roze, Les Fougères : choix des espèces les plus remarquables pour la décoration des serres, parcs, jardins et salons, précédé de leur histoire botanique & horticole, Volume 1, 1867 - en ligne.
Bromeliaceae Andreanae. Description et Histoire des Bromeliacées récoltées dans la Colombie, l'Ecuador et la Venezuela, Librairie Agricole, Paris, 1889. Réédition : Big Bridge Press, Berkeley (Ca.), 1983.
L'art des jardins - Traité général de la composition des parcs et jardins, Masson, Paris, 1879. Réédition : Lafitte Reprints, Marseille, 1983 - disponible sur Gallica.
1866 - Lauréat du concours organisé par la ville de Liverpool pour la création du parc Sefton.
1876 - Édouard André et son fils René conçoivent le parc de la propriété de ses beaux-parents, le manoir de l'Isle, situé à Pont-Audemer en Normandie. Chaque arbre de ce parc fut planté en fonction d’une vue finale, temporelle. Il fait aujourd'hui partie d'un l'hôtel quatre étoiles de charme "Belle Isle sur Risle".
1880 - Réalisation du parc du château d'Avauges à Saint-Romain-de-Popey.
1880 - Transformation intégrale des jardins du château du Lude (Loire).
1890 - Pour la municipalité de Montevideo établir l'urbanisation verte de cette ville.
Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, t. 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 38-39.
Florence André et Stéphanie de Courtois (dir.), Édouard André, 1840-1911. Un paysagiste botaniste sur les chemins du monde, Éditions de l'Imprimeur, Paris, 2000
Stéphanie de Courtois, « Cent ans après la disparition d'Édouard André », catalogue de l'exposition, J'ai descendu dans mon jardin, Versailles, Orangerie du domaine de Madame Élisabeth, 2011, p. 95-120.