Wikipédia et l'invasion de l'Ukraine par la Russie
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L'invasion de l'Ukraine par la Russie est largement couverte sur Wikipédia dans de nombreuses langues. Cette couverture comprend des articles sur et liés à l'invasion elle-même et des mises à jour d'articles déjà existants pour prendre en compte l'invasion. La couverture du conflit par Wikipédia et d'autres projets Wikimédia et la façon dont la communauté des rédacteurs bénévoles a réalisé cette couverture ont reçu une attention significative des médias et du gouvernement russe l'amenant à menacer Wikipédia de censure[1],[2],[3],[4],[5].
Depuis ces événements, une situation de conflit s'installe entre la fédération de Russie et l'Ukraine, avec de temps en temps, une escalade des tensions. C'est le cas en 2021, lors de ce que l'on appelle la crise diplomatique russo-ukrainienne de 2021–2022. À la suite d'une série d'incidents et d'une augmentation du nombre de troupes russes stationnées près de la frontière russo-ukrainienne, l'Ukraine exprime ses craintes au sujet d'une invasion imminente par la Russie. Différentes instances dirigeantes mondiales (principalement l'Otan) tentent alors par la négociation de préserver l'intégrité territoriale de l'Ukraine, notamment en menaçant la Russie de sanctions économiques.
Peu de temps après le début du conflit armé, la Russie promulgue différentes lois de censure pour combattre la « guerre de l'information » que l'on mène contre elle[6]. La guerre de l'information a aussi lieu sur les réseaux sociaux : Twitter et Facebook ont été restreints pour les utilisateurs russes[7]. Wikipédia, elle aussi, est menacée par la Russie. Le Roskomnadzor demande à Wikipédia, sous peine de censure de l'encyclopédie en Russie, de modifier les nombres indiquant les pertes civiles ukrainiennes et les pertes militaires russes[8].
Le 1er mars 2022, Wikipédia en langue russe publie une photo du régulateur des médias du gouvernement russe — le Roskomnadzor — lequel menace de bloquer l'accès au site Web en Russie à cause de l'article en langue russe Invasion russe de l'Ukraine de 2022, affirmant que l'article en question contient des « informations » incluant « des rapports sur de nombreuses victimes parmi le personnel militaire de la fédération de Russie ainsi que la population civile de l'Ukraine, y compris des enfants »[2]. Wikipédia refuse de céder et déclare qu'elle ne reculera jamais devant ces « menaces » visant à priver l'accès des gens « à des informations libres »[13].
Le 16 mars 2022, l'Agence russe d'information juridique et judiciaire publie une interview d'Alexandre Malkevich, vice-président de la commission sur le développement de la société de l'information, des médias et des communications de masse de la Chambre civique de la fédération de Russie. Dans cette interview, Malkevich déclare que Wikipédia (en russe et autres) devient une « tête de pont de la guerre de l'information contre la Russie ». Il déclare également que les forces de l'ordre russes ont identifié treize personnes qui effectuent des « éditions politiquement engagées » des articles de Wikipédia, et environ 30 000 blogueurs participant « à la guerre de l'information contre la Russie »[14].
Selon Novaïa Gazeta, des structures pro-Kremlin liées à Evgueni Prigojine sont activement impliquées dans le repérage et la divulgation des « coordinateurs d'une attaque informationnelle contre la Russie », y compris les rédacteurs de Wikipédia. Novaïa Gazeta rapporte également que des employés du Service spécial des communications de Russie tentent de diffuser de la propagande pro-Kremlin en éditant des articles de Wikipédia[15].
Le 31 mars, le Roskomnadzor exige que Wikipédia supprime toute information sur l'invasion qui « mésinforme » les Russes, sous peine d'une amende pouvant aller jusqu'à 4 millions de roubles (ce qui correspond à environ 47 000 à 49 000 dollars)[16],[17].
La Wikimedia Foundation a publié une déclaration le 1er mars 2022, appelant à « un accès continu à des connaissances libres et ouvertes » et à « une résolution immédiate et pacifique du conflit »[19].
↑« Russie : l’accès à Twitter restreint, les médias d’Etat interdit de diffuser des publicités par Facebook », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).