Le paquebot Massilia est le bâtiment de la route régulière Bordeaux-Buenos Aires jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale.
En , il transporte 384 personnes de diverses nationalités, la plupart réfugiés de la guerre en Europe, et notamment plus de la moitié sont des républicains espagnols[1], forcés à l'exil à la chute de la République[2].
De nombreux passagers sont universitaires, professeurs, médecins, artistes et écrivains : le paquebot est pour cela connu comme le « bateau des intellectuels républicains espagnols »[3].
La traversée
Pendant la traversée, le vaisseau reste menacé par les sous-marins allemands et doit éviter d'être visible : durant la nuit, il demeure éteint.
Les passagers n'ont aucune nouvelle, et toute correspondance avec l'extérieur est interdite.
Le paquebot évite de peu un sous-marin allemand situé près des côtes portugaises, et il n'est en sécurité qu'à proximité des côtes brésiliennes. Il fait ainsi une première escale à Rio de Janeiro, puis une deuxième à Montevideo[4].
L'arrivée en Argentine
Originellement à destination du Chili, il prend finalement le cap de l'Argentine grâce à l'action de Natalio Botana, directeur du journal argentin Crítica[5], et peut accoster à Buenos Aires le 5 novembre 1939[6].
La majorité des passagers reste vivre en Argentine, pour construire une nouvelle vie[7], contribuant à l'activité de leur pays d'accueil[8]. Certains sont devenus des figures reconnues en Argentine[9].
↑(es) Bárbara Ortuño Martínez, « «En busca de un submarino». Crónica a bordo del buque insignia del exilio republicano en Argentina: el Massilia », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine. De 1808 au temps présent, no 9, (ISSN1957-7761, DOI10.4000/ccec.4242, lire en ligne, consulté le )
↑(es) Bárbara Ortuño Martínez, « «En busca de un submarino». Crónica a bordo del buque insignia del exilio republicano en Argentina: el Massilia », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine. De 1808 au temps présent, no 9, (ISSN1957-7761, DOI10.4000/ccec.4242, lire en ligne, consulté le )