Dès le déclenchement du coup d'État, le , les nationalistes avaient porté leurs efforts sur les régions au nord de l'Espagne, lançant une des plus vastes campagnes du début de la guerre, la campagne du Guipúzcoa. Les opérations militaires s'étaient ralenties à la fin du mois de septembre, après que les franquistes eurent conquis les villes d'Oviedo, d'Irún et de San Sebastián. Ils avaient alors isolé les zones restées fidèles à la République, à savoir la majeure partie des provinces de Biscaye, de Santander et des Asturies : ils avaient effectivement conquis la partie orientale de la Biscaye, coupant les républicains d'un accès à la frontière française par où auraient pu aisément transiter des armes.
Les nationalistes avaient plusieurs intérêts dans la conquête de ce réduit républicain au nord de l'Espagne :
la production industrielle de Biscaye et les ressources naturelles des Asturies étaient d'importance stratégique pour la poursuite de la guerre ;
la disparition d'un front, qui permettaient aux forces nationalistes de se tourner vers un ennemi unique.
Mais il était également évident qu'une telle conquête nécessitait la mobilisation de ressources importantes, tant humaines que matérielles. La décision de conquérir le nord ne fut donc véritablement prise que lorsque Franco se rendit compte, après la bataille de Madrid, que la prise de la capitale espagnole serait trop difficile.
Forces en présence
C'est le général Mola qui fut chargé du commandement au début des opérations, le 31 mars 1937. Cependant il mourut dans un accident d'avion, le et fut remplacé par José Solchaga. Les nationalistes se jetèrent dans la bataille avec les 40 000 hommes de la 61e division de Navarre du général Solchaga, soutenus par les 60 000 volontaires des forces italiennes du général Ettore Bastico.
Face à lui se trouvaient les hommes du général républicain Francisco Llano de la Encomienda, à la tête d'environ 50 000 soldats et miliciens.
Déroulement de la campagne
Les opérations comprennent plusieurs opérations successives ou concomitantes :
bataille d'El Mazuco, du 6 au : la défaite des républicains permit aux franquistes d'entrer dans les Asturies, dernier réduit républicain, et d'avancer jusqu'à Gijón ;
bataille de Gijón, du 10 au : la chute de la ville provoqua la chute finale des Asturies.
fin des opérations, le 22 octobre. C'est alors que commença le lent travail de réduction, par la terreur le plus souvent, des derniers foyers républicains.