Viola Amherd, née le 7 juin 1962 à Brigue (originaire du même lieu, de Zwischbergen et de Naters), est une personnalité politique suisse, membre du Centre.
Députée du canton du Valais au Conseil national à partir de mai 2005, elle est conseillère fédérale depuis le 1er janvier 2019, à la tête du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS). Elle est présidente de la Confédération en 2024.
Viola Patricia Amherd[1] naît le 7 juin 1962 à Brigue, en Valais. Elle est originaire du même lieu et de deux autres communes valaisannes, Zwischbergen et Naters[2].
Elle est la fille d'Albert Amherd, entrepreneur électricien, et d’Amanda née Imhof, femme au foyer[3]. Ses parents sont propriétaires d'un magasin d'électronique. Elle a une sœur de 14 ans son aînée, Myriam[4].
Elle suit sa scolarité à Brigue-Glis, puis étudie le droit à l'Université de Fribourg de 1982 à 1987[3], où elle obtient une licence en 1987. Elle passe successivement ses diplômes de notaire (1990) et d'avocate (1991) en Valais, avant de s'installer à son compte[5].
Elle entre en politique dans le PDC par l'intermédiaire de Brigitte Hauser-Süess, qu'elle aide par la suite lors d'une procédure pénale concernant le régime des délais[4].
Elle commence sa vie politique comme membre du Conseil municipal de Brigue-Glis dès 1992[4] et en est successivement vice-présidente (1996) puis présidente (2000)[3].
De 1994 à 2006, elle est juge suppléante à la Commission fédérale de recours du personnel fédéral[3].
Elle est conseillère nationale à partir du 31 mai 2005, où elle succède à Jean-Michel Cina[4]. Elle y siège à la Commission des affaires juridiques (CAJ) et à la Commission des transports et des télécommunications (CTT), qu'elle préside du 25 novembre 2013 au 9 décembre 2015[2].
Membre du comité directeur et du comité présidentiel du PDC du Haut-Valais, elle a également été membre des conseils d'administration de BLS et de Migros Valais[5].
Lors du renouvellement du Conseil fédéral en 2015, elle obtient 16 voix au premier tour du scrutin menant à l'élection de Guy Parmelin[6].
Le 24 octobre 2018, à la suite du retrait de Doris Leuthard, elle annonce sa candidature pour lui succéder au Conseil fédéral[7]. Elle est retenue le 16 novembre par son parti pour l'élection sur un ticket à deux avec Heidi Z'graggen. Le 5 décembre, Viola Amherd est élue par l'Assemblée fédérale avec 148 voix sur 244 dès le premier tour[8]. Elle devient ainsi la première représentante féminine du Valais à se faire élire au Conseil fédéral et le 118e membre du Conseil fédéral de l'histoire[9].
Depuis le 1er janvier 2019, elle est le chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS). Elle est la première femme à la tête de ce département.
Le 11 décembre 2019, elle est réélue au Conseil fédéral avec 218 voix (sur 243)[10]. Le 7 décembre 2022, elle est élue vice-présidente du Conseil fédéral pour l'année 2023. Enfin le 13 décembre 2023, elle est réélue conseillère fédérale et élue présidente de la Confédération pour l'année 2024[11].
Elle est perçue comme libérale et humaniste sur les sujets de société (elle s'est notamment battue en Valais pour l'autorisation de l'avortement dans le régime dit « des délais » et s'est engagée en faveur de quotas féminins et du mariage pour tous), ce qui lui vaut initialement une certaine défiance de la part de membres de son parti[12], mais elle a le soutien de conservateurs en sa qualité de représentante des intérêts des cantons de montagne (elle s'est notamment engagée pour le deuxième tube du Lötschberg)[4].
Elle est célibataire, mais a aidé sa sœur, femme célibataire, à élever sa fille[4]. Les deux sœurs habitent le même bâtiment à Brigue[4].
Elle est de confession catholique romaine[13].
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