Enseignante primaire de formation (diplôme d'enseignante obtenu à Rickenbach), elle exerce à Silenen dans le canton d'Uri. En plus d'y enseigner à tous les niveaux de l'enseignement primaire, elle étudie les sciences politiques (matières mineures en administration des affaires et histoire) dans les universités de Berne et Genève[1].
Après avoir obtenu sa licence, elle travaille comme assistante de recherche à l'université de Berne et obtient son doctorat avec une thèse sur la professionnalisation des parlements en comparaison historique et internationale[1]. De 2002 à 2004, elle enseigne également l'économie et le gouvernement dans une école de commerce privée à Berne.
Elle préside le Parti démocrate-chrétien (PDC) du canton d'Uri entre 2000 et 2005 et siège à la direction du PDC suisse entre 2006 et 2016[1],[3].
En 2004, elle est élue conseillère d’État du canton d'Uri et prend la tête du département de la justice[1]. Réélue en 2008, 2012 et 2016, elle sert également comme vice-présidente du gouvernement (Landesstatthalter) de 2012 à 2014 puis comme présidente (Landammann) de 2014 à 2016[1].
Elle préside la Conférence des gouvernements de Suisse centrale en 2016-2017[1]. À partir de 2018, elle préside la Commission fédérale de la protection de la nature et de la sécurité intérieure[1],[3].
En mars 2010, Z'graggen est battue par l'indépendant Markus Stadler lors d'une élection pour un siège au Conseil des États[3]. Le , à la suite du retrait de Doris Leuthard, elle annonce sa candidature pour lui succéder au Conseil fédéral[4]. Elle est retenue le par son parti pour l'élection sur un ticket à deux avec Viola Amherd, mais échoue dès le premier tour de l'élection remportée par sa colistière[5].