Bachelier à Poitiers, il obtient son doctorat de médecine à Paris en 1892 avec une thèse sur le rôle du cerveau dans la régulation de la respiration sous la direction de Charles Richet.
Il s'installe d'abord comme médecin de campagne à Courtomer (Orne)[3] puis sur les conseils d'Eugène Gley, il revient à Paris comme préparateur dans le laboratoire de pharmacologie du Pr Pouchet.
En 1895, il est reçu à l'agrégation de physiologie de la Faculté de médecine de Bordeaux[4].
Victor Pachon a essentiellement travaillé sur l'exploration fonctionnelle des pulsations cardiaques et développé l'oscillométrie, instrument de mesure pour mesurer la tension artérielle.
En 1909, au laboratoire de physiologie, il travaille avec un ingénieur de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, Charles Boulitte. Ensemble, ils perfectionnent le sphygmomanomètre inventé par le médecin italien Scipione Riva-Rocci, en 1896. En 1905, Nikolaï Korotkov avait été le premier à permettre une mesure assez précise pour qu’on puisse diagnostiquer l’hypertension artérielle. Il avait repris le sphygmomanomètre de Riva Rocci auquel il avait ajouté l’utilisation d’un stéthoscope sur l’artère brachiale qui permet d’entendre des bruits beaucoup plus précis. Pachon y rajoute un oscillomètre, ce qui permet de mesurer la tension artérielle sans stéthoscope[7]. Le « Pachon » comporte deux cadrans : un cadran gradué de 0 à 20 permettant de mesurer l'amplitude des oscillations de la paroi artérielle et un manomètre gradué de 0 à 30 cm de mercure, relié par un tuyau de caoutchouc à un brassard[8]. « Dans la détermination de la tension artérielle avec l'oscillomètre de V. Pachon, on enregistre d'abord des oscillations de faible amplitude, puis des oscillations croissantes dont le début répond à la tension maxima, et enfin des oscillations décroissantes dont le début traduit la tension minima[9]. » Cet appareil simple a été très utilisé pendant la Première Guerre mondiale[10].
Publications
Recherches expérimentales et cliniques sur la fréquence et le rythme de la respiration (1892)
De l'action des sérums toxiques sur le cœur isolé d'animaux immunisés contre ces sérums (1909)
Considérations physiologiques sur les rapports fonctionnels du sympathique et des glandes endocrines (1923)
L'oscillométrie en obstétrique (1926)
Le cardiogramme du décubitus latéral gauche en clinique (1928)
La faculté de médecine de Bordeaux s'appelle « Faculté de Médecine Victor Pachon »
À Bordeaux, une rue s'appelle « Rue du Professeur Pachon »
À Aubière, une rue s'appelle « Rue Victor Pachon »
Notes et références
↑Aujourd'hui, commune du département du Rhône, autrefois en Isère.
↑Archives départementales du Puy-de-Dôme Cote 3 Q 27011, Direction des services fiscaux. Bureau de l'enregistrement (Clermont-Ferrand), successions et absences 1938-1943, vue 153 / 208, no 53
↑ a et bM. Tiffeneau, « Souvenirs sur le Pr V. Pachon », La semaine du clinicien, vol. 114, (lire en ligne).
↑ a et b« Le Professeur Pachon », La semaine du clinicien, vol. 04, (lire en ligne).
↑Registre d’État-civil, vol. 6 E 2399, Aubière (Puy-de-Dôme, France), Tribunal de grande instance, , 46 p., p. 34.
↑Georges Fraisse, « Victor Pachon », sur cgha.free.fr, Cercle Généalogique et Historique d'Aubière, (consulté le ).
↑Claudine Hugonnet-Berger, « Oscillomètre Sphygmométrique du professeur Pachon », Inventaire général du patrimoine culturel, no IM89002319, (lire en ligne).
↑Conservatoire du Patrimoine Hospitalier de Rennes, Oscillomètre de Pachon, (lire en ligne [PDF]).
↑Edmond Lesné et Léon René Binet, Physiologie normale et pathologique du nourrisson, Paris, Masson, (lire en ligne).