La commune couvre un territoire de 2 937 hectares, dont 585 de bois.
Le nombre de logements de Vic-sur-Cère a été estimé en 2018 à 1 446, dont 847 résidences principales, 367 résidences secondaires ou occasionnelles et 233 logements vacants. En 2013 il y avait en outre 240 chambres d'hôtel. La densité était en 2013 de 48,11 logements ou de 66,73 habitants par kilomètre carré (ou pour 100 hectares).
La vallée est située entre 673 mètres (en limite de Thiézac) et 645 mètres d'altitude (en limite de Polminhac), tandis que les deux montagnes culminent à 1 263 mètres (puy de Quenouille, au nord), et à 1 228 mètres d'altitude (via Celtica), ce qui fait 618 mètres de dénivellation.
L'ancien bourg, construit en pierres de lave (andésite) et couvert de lauzes de schiste, est établi à 680 mètres d'altitude sur le versant est de la vallée, à l'abri d'un chaos rocailleux et boisé, dont descend le torrent de l'Iraliot.
Le territoire de la commune se trouve sur le fond d'une vallée, limitée au nord par le plateau du Coyan qui confine à la commune de Velzic et où un projet d'implantation de générateurs éoliens a été empêché par un consenssus des populations, des élus et des fonctionnaires responsables, et au sud par le plateau de Badailhac et Pailherols (correspondant à la planèze de Badailhac) sur lequel une ancienne voie romaine, la via Celtica, conduit au Plomb, et où un autre projet d'implantation d'éoliennes est actuellement repoussé par les habitants.
Il s'agit d'une vallée glaciaire dont le profil longitudinal a une platitude due aux dépôts morainiques abandonnés par les glaciers du quaternaire, et dont le profil transversal est en auge, avec des replats latéraux et des vallées suspendues parallèles ou perpendiculaires à la vallée principale. Entre Vic-sur-Cère et Polminhac, ces vallées fluviales en V (vallée du ruisseau de la Ribe, de Villère) sont suspendues à 200 m au-dessus de la Cère, altitude qui correspond à l'épaulement de la vallée glaciaire et marque la surface d'un horizon de brèches volcaniques[1]. Le glacier de la Cère qui atteignait une épaisseur de près de 100 mètres, a déposé des moraines frontales de retrait. Celle de Vic, dernière moraine de retrait du glacier würmien de la Cère, forme, à l'amont, un arc de cercle dominant de 20 m environ la dépression pré-morainique de Vic-sur-Cère ; à l'aval, elle donne un plan incliné se raccordant à un cône de déjection fluvio-glaciaire qui s'étale sur 2 km de longueur jusqu'à Besse où débute la moraine de Polminhac[2]. Cette vallée qui résulte de l'érosion donne ainsi plusieurs sites pittoresques : gorge et cascade du Pas-de-Cère.
Le climat de la commune est de type climat de montagne, semblable à celui de la ville d'Aurillac qui est dans la même vallée, mais à une altitude plus élevée d'environ 100 mètres pour le bourg, et 300 mètres pour les hautes terres.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne (d'où ? de Vic-sur-Cère ?) est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 606 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marmanhac à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 461,7 mm[5],[6].
Toutefois, la situation géographique de Marmanhac dans une autre vallée étant très différente, son climat n'est pas le même.
Urbanisme
Typologie
Au , Vic-sur-Cère est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L’occupation des sols de la commune est caractérisée par l'importance des surfaces agricoles (93,9%) dont (52 % en 2018) de forêts et milieux semi-naturels, en légère diminution par rapport à 1990 (56,4 %). Les surfaces agricoles en 2018 se décomposent de la façon suivante :
- Milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (pâturages d'estive de montagne) : 29,5 %,
- Forêts (qui sont aussi des cultures): 22,5 %, soit un total de 52%,
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 1 446, alors qu'il était de 1 440 en 2014 et de 1 451 en 2009[I 2].
Parmi ces logements, 60,3 % étaient des résidences principales, 25,8 %, des résidences secondaires et 14 %, des logements vacants. Ces logements étaient pour 64,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 32,4 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Vic-sur-Cère en 2020 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (25,8 %) supérieure à celle du département (20,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation des résidences principales, 67,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (65,5 % en 2014), contre 70,6 % pour le Cantal et 57,5 % pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
25,8
20,6
9,7
Logements vacants (en %)
14,0
11,7
8,2
Voies de communication
Vic-sur-Cère est desservie par la route et le chemin de fer.
Routes
La RN 122, entre le tunnel du Lioran et Aurillac, traverse le bourg par le rue du Docteur Jean-Lambert. Elle est la route la plus fréquentée du Cantal: son trafic atteint 6 000 véhicules par jour à Vic-sur-Cère.
Au Moyen Âge, deux enfants de Vic deviennent de célèbres troubadours, Pierre de Cols, et Pierre de Vic, qui fit des études à l'abbaye d'Aurillac, et remportera les prix des tournois littéraires des cours d'amour, rendant ainsi célèbre le nom de la ville dont son père était le seigneur.
La viguerie appartenait à Guillaume, seigneur de la Cère, et son siège était en 1279 dans le château de Vic[14]. En 1266, les reconnaissance au vicomte de Carlat sont signées par les seigneurs de la région soit « devant le château de Vic »[15] soit « devant l'église, dans le cimetière »[16]. Cette église était un prieuré dépendant de l'abbaye d'Aurillac qui devait avoir une certaine importance puisqu'il avait un cellérier au début du XIIe siècle[17].
La ville a eu beaucoup à souffrir des guerres, puisqu'elle a été pillée et détruite au moins trois fois : en 1265[18] par les montagnards du Falgoux conduits par le Comtour d'Apchon, détruisant l’église[19] du XIIe siècle dont il reste des modillons. Une seconde fois en 1379 à l'époque du Prince Noir par les Anglais qui avaient aussi pris Carlat : ils détruisirent l'ancien château qui fut abandonné[20]{,}[21], pillèrent et incendièrent les maisons.
Au XIVe siècle, la paroisse de Vic possédait six vingt dix-huit feux, c'est-à-dire 138 maisonnées. Les dîmes de Vic, qui étaient considérables, soit 90 setiers de seigle et dix de froment, ont été données par Isabelle de Carlat aux clarisses de Boisset lors de leur fondation en 1329.
En 1441, le comte Bernard VII d'Armagnac réorganise la justice de la vicomte de Carlat et met à sa tête un gouverneur dont on sait, d'après un traité passé en 1570, qu'il avait la place d'honneur dans la procession de la Fête-Dieu. La même année, Vic devint le siège de la cour supérieure de justice du Carladez, tandis qu'un édit du roi Charles VI fait ressortir sa cour d'Appeaux directement du Parlement de Paris. En 1561, une déclaration du roi Charles IX décide que les audiences des juges et officiers du Caraldez ne seront plus ambulatoires, et fixe leurs sièges à Vic. De très nombreux procès (plus de 500 par an) s'y tenaient. Les fourches patibulaires étaient établies le long de l'ancienne route sur les hauteurs, au lieu-dit le Rocher-des-Pendus. Ce dernier reste un lieu intéressant à visiter à cause du panorama qu'il donne sur la Vallée de la Cère.
À partir de 1567, la Carladès eut à souffrir les exactions et les pillages des bandes calvinistes venues du Languedoc. Commandés par le Capitaine Merle, ils ont pillé et incendié la ville une troisième fois en 1575, avant de prendre Mur qui servait de base pour leurs exactions. Les magistrats durent se réfugier à Aurillac jusqu'en 1583.
Alors que sous l'occupation romaine la renommée des eaux minérales de Vic s'est affirmée, la station prend vraiment son extension au XVIIe siècle lorsque ces eaux sont redécouvertes en 1602 : un pâtre remarque que, dans une petite terre, nommée Pierre Beyre, les vaches lèchent des pierres calcaires baignées par un suintement d'eau minérale, mettant en évidence la fontaine salée, appelée dans le patois local « Lo Font Solado »[22],[23]. Après que le château de Carlat a été rasé en 1603, Vic devient l'unique chef-lieu de la Vicomté de Carlat. En 1561, une déclaration de Charles IX fixe à Vic le bailliage d'appeaux (Cour d’Appel) établi en 1414 dans le Carladez. La ville se développe et de belles demeures sont construites par cette bourgeoisie de notables du bailliage[24]. Louis XIII fait en 1643 le comté de Carladès qu'il donne à Honoré II Grimaldi (1597-1662), prince de Monaco, en dédommagement de la perte de ses domaines au service de la France. Les juridictions du bailliages restèrent royales, tandis que le siège des juridictions comtales paraît avoir été établi à Vic dans l'hôtel à tourelle appelé « Maison des princes de Monaco ».
En 1874, Velzic est érigée en commune.
Au XIXe siècle, le thermalisme est en plein essor, plusieurs guides mentionnent la source[25] et les eaux de Vic qui sont froides (12 °C), ferrugineuses, gazeuses, bicarbonatées et sodiques, ont d'autant plus de succès que la Compagnie des chemins de fer d'Orléans construit une ligne de chemin de fer et deux grands hôtels dont elle fait la promotion : l'un au Lioran, l'autre sur le versant sud qui domine la vallée. Après la Première Guerre mondiale, le thermalisme va peu à peu subir la désaffection générale pour les cures. Plusieurs hôtels fermeront.
Le , l'OSE (Organisation de secours à l'enfance) et l'association de l'Amitié chrétienne ouvrent à l'hôtel Touring Club un centre qui regroupa jusqu'à quatre-vingt enfants juifs, avec une autorisation préfectorale qui fait nommer comme nouvelle directrice Suzanne Vincent, femme du pasteur Jacquet. En 1943, la direction général de l'OSE se replie à Vic avant de repartir pour Chambéry. Tandis que le , la Gestapo prévoit une rafle de 144 juifs à Aurillac, aucune arrestation n’eut lieu à Vic où pourtant le responsable départemental de la milice résidait.
À la fin du XXe siècle, la ville est en voie de périurbanisation, l’habitat pavillonnaire tend à s’étaler sur l’ensemble du fond de vallée, coupant les espaces agricoles et les continuités écologiques[26].
La langue française est d'introduction relativement ancienne à Vic, en raison de la présence d'un siège de justice royale. En effet, le Carladez a été réuni à la couronne en 1531[27] après la mort de Louise de Savoie, régente de France, mère de Marguerite de Navarre et de François Ier. Relevant du droit écrit, sa juridiction d'appeaux ressortissait directement du parlement de Paris. De ce fait, le bourg était habité par une population de clercs assez nombreuse, instruite au collège d'Aurillac puis aux universités de Toulouse ou de Paris. C'est ainsi que Vic a pu donner naissance à des hommes de lettres comme l'académicien Louis de Boissy (1694-1758), propriétaire du Mercure de France ou le philosophe Jean Saphary (1796-1865).
La renaissance occitane a connu au XIXe siècle l'influence du félibrige avec l'organisation à Vic en 1895 des Fêtes félibréennes, la création en 1908 de La Veillée d'Auvergne, et l'activité de personnalités locales comme Joan de Cabanas, Maurice Dage (1903-1994), Louis Delhostal, félibres, ce dernier cofondateur de la Sociétat d'Estudis Occitans (qu'il ne faut pas confondre avec l'Institut d'études occitanes).
Musique, chant et danse
C'était à Vic, lors de son séjour en , que Marguerite de Valois a découvert la bourrée, danse qui l'a tellement enchantée qu'elle l'a ensuite introduite à la Cour à Paris. C'est aussi à Vic que Joseph Canteloube a recueilli l'air qui deviendra le thème de Baïlero, publié dans son célèbre recueil : Chants d'Auvergne où l'on peut entendre un orchestre qui reflète les couleurs et paysages auvergnats :
« C'était un soir de 1903, à la nuit tombante, dans la montagne qui domine Vic-sur-Cère, dans le Cantal. Il contemplait le majestueux paysage qui s'offrait à ses yeux, quand tout à coup s'éleva le chant d'une bergère qui lançait ses phrases à toute volée. Se gardant bien de se montrer, il commença à noter la mélodie, lorsque de très loin, comme portée par la brise qui se lève le soir sur la montagne, il perçut à peine perceptible, la voix lointaine d'un autre berger qui répétait le thème, à six kilomètres de là. »[28]
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Liste des maires
Bien que cela ait été contesté et qu'on ignore depuis quelle date, Vic avait une municipalité, avec des consuls en 1551, en 1643 lors de la prise de possession des comtes de Monaco, et encore en 1765, date de l'édit portant création de nouveaux corps de villes dans toutes les villes qui en étaient pourvues avant leur suppression[29]. L'ensemble des registres de délibération ayant été brûlés en 1789 sur l'autel de la Liberté, il ne sera jamais possible de savoir la nature et l'étendue de ces libertés.
Liste des lieutenants généraux de 1414 à la Révolution
Liste des lieutenants généraux de 1414 à la Révolution
La commune de Vic-sur-Cère est membre de l'Association des Vic de France qu'elle a accueillie en et 2005[34].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2022, la commune comptait 1 908 habitants[Note 2], en évolution de +4,26 % par rapport à 2016 (Cantal : −1,08 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,5 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (26,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (39,6 %) est supérieur au taux départemental (36,6 %).
En 2021, la commune comptait 924 hommes pour 961 femmes, soit un taux de 50,98 % de femmes, inférieur au taux départemental (51,1 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 7]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,3
90 ou +
4
12,3
75-89 ans
18,5
20,4
60-74 ans
22,3
23,4
45-59 ans
20,7
16,3
30-44 ans
13,6
11,3
15-29 ans
9,1
15
0-14 ans
11,8
Pyramide des âges du département du Cantal en 2021 en pourcentage[39]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
3,1
10,1
75-89 ans
13,5
22,9
60-74 ans
22,6
21,8
45-59 ans
20,5
16,1
30-44 ans
15,2
13,8
15-29 ans
11,9
14,2
0-14 ans
13,3
Manifestations et festivités
En 1586, fêtes offertes par les habitants de Vic à Marguerite de Valois, vicomtesse de Carlat, pour le rétablissement de sa santé[40].
Le , grand bal champêtre où tout le monde est convié.
En juillet 1889, la presse parisienne fait état d'une « fête vôtive, avec concours de musettes qui a attiré plus de 800 personnes venues en train de Paris. Le soir, retraite aux flambeaux, feu d'artifice, puis exécution de La Marseillaise par toutes les musettes concurrentes »[41].
En 1891, première fête de la Rosière, au cours de laquelle une jeune fille « de famille pauvre et de bonnes mœurs » était élue et recevait une dot pour se marier. Cette somme provient des intérêts d'une somme de 10 000 francs donnés à cet effet par M. Laborie, Le , le Conseil municipal se prononce, au scrutin secret, en faveur de Jeanne Martres, de Salvanhac. Cette fête, qui rassemblait jusqu'à 6 000 personnes, sera reconduite tous les trois ans jusqu'en 1999.
En 1893, première fête des buveurs d'eau qui sera réunie à la fête patronale de Vic qui est restée le 15 août (ancienne fête nationale).
En juin 1895, ouverture du Casino avec un jeu de boule, au Grand café des sources. Il est actuellement au Vic hôtel.
La commune de Vic-sur-Cère vit principalement du tourisme. Reconnue comme station verte et village de Neige, elle jouit d'un climat agréable durant l'été et de la proximité de la station de ski du Lioran en hiver.
Vic possède aussi une zone industrielle où sont implantées deux grandes entreprises, l'une qui emploie 185 personnes : la société de fabrication des meubles de cuisines et de salles de bains Pyram.
Elle possède plus d'une dizaine de commerces ou services.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Dans le bourg
Patrimoine historique
Le parc des eaux possède un kiosque qui date de 1897/1898. La fontaine qu'il abrite déverse une eau minérale à 12 °C, froide, gazeuse, ferrugineuse et bicarbonatée. Quatre sources (la souveraine, la bienfaisante, la divine, la bienheureuse) sourdent au pied d'une faille parallèle à la Cère et sont captées au niveau du kiosque[43]. À proximité, l'usine d'embouteillage qui exportait 600 000 bouteilles par an à la fin du XIXe siècle[44] est devenue en 1994 un musée, la Maison des eaux minérales près de la gare.
Le Manoir est un ancien couvent des Bénédictines, fondé en 1640 par Camille de Pesteils. Une dizaine de religieuses se consacraient à l’éducation des jeunes filles nobles ou bourgeoises de la vallée jusqu’en 1792. Le couvent comprend un vaste parc, qui abrite l’actuelle Fondation Bertrand et la Chapelle du Calvaire qui donne une belle vue dominant le vieux bourg. Après la révolution la demeure devient « bien national » puis, hôtel, centre de vacances et actuellement demeure privée.
Villa du Terrondou, villa des années folles, chambres d'hôtes.
Équipements publics
Enseignement
Les bénédictines de Vic tenaient une école pour les filles au XVIIe siècle. Depuis la fermeture de l'École Saint-Antoine et du collège agricole de Comblat, il ne reste qu'un collège, le collège Jean-de-La Fontaine.
Cascade du Trou de la Conche (site classé), dans le vallon au-dessus du bourg.
Grotte des Huguenots, abris sous roche où on a découvert des vestiges de campements préhistoriques.
Cascade de Salihès, à 967 mètres d'altitude, au-dessus de Muret.
Moulin du Viallard, désaffecté et restauré par la commune, sur le chemin des gorges de la Cère.
Rocher de Maisonne, croix blanche dans la verdure au-dessus du bourg, à 965 mètres d'altitude, joli panorama sur toute la vallée.
Rocher des Pendus, site de l'ancien lieu d'exécution capitale qui était l'équivalent local de la Roche Tarpéïenne, avec une vue panoramique qui embrasse le bourg de Vic et toute la vallée depuis le Plomb jusqu'à Arpajon. Situé à 1 052 mètres d'altitude, il comporte un escarpement basaltique (dû à une inversion de relief comme au rocher de Carlat) d'où le criminel était poussé dans le vide, après qu'on eut assujetti une corde à deux pitons afin qu'il soit étranglé par le chute. Les fourches patibulaires, où le corps du supplicié était ensuite exposé, étaient visible de la via Celtica qui passe à proximité. Une table d’orientation présentant des éléments d’interprétation a été positionnée sur le site. Sur le versant sud du rocher, une carrière en activité extrait des granulats.
Rocher de Saint-Curial, ancienne cheminée volcanique de basalte située en bordure du plateau du Coyan au Nord du bourg à 1 160 mètres d'altitude où un ermitage est attesté en 1274[51]. Il n'existe pas de saint de ce nom qui pourrait être une altération de Guiral, forme dialectale de Géraud (comme dans le roman de chevalerie Curial et Guelfe, écrit plus tard à la cour du comte de Barcelone, Alphonse le Magnanime).
Marguerite de Valois (1553-1615), reine de Navarre et vicomtesse de Carlat. De retour à Paris, c'est elle qui mit en vogue la bourrée comme danse à la cour.
Mgr Dominique Marini (1593-1669), archevêque d'Avignon, est venu y prendre les eaux. C'est lui qui a donné son nom à la chapelle du Calvaire, qui s'appelait jusque-là chapelle Saint-Rémy[52], parce que son site ressemblait au Calvaire à Jérusalem dont il avait été patriarche de 1627 à 1635.
Anne d'Autriche (1601-1666), reine de France, y est venue en cure en 1637 pour soigner sa stérilité, après un pèlerinage en 1630 à la Chapelle de la Consolation à Thiézac où elle offrit comme ex-voto un devant d'autel en dentelle qui a été conservé. La légende rapporte que le futur roi aurait vu le jour grâce aux eaux de Vic. C'est peut-être en signe de reconnaissance que Louis XIV faisait envoyer des flacons d'eau de Vic à la Cour.
Guillaume Consul, jurisconsulte, y est né, auteur d'une édition de la Paraphrase de Basmaison sur la Coutume d'Auvergne en 1667[20].
Raymond de Lacarrière (v.1655-1745), né à Vic, vice-bailli de Haute-Auvergne, grâce à ses études de physiognomie il perçait tous les mensonges et confondait tous les assassins. Devint en 1720 prévôt général des Maréchaux pour la Guyenne, siégeant à Montauban[20].
Louis-Michel de Boissy (1725-1793), fils du précédent, auteur d'ouvrages d'érudition sur le judaïsme (Maïmonide, Esra) qui eurent si peu de succès, qu'il mit fin à ses jours en se jetant par la fenêtre.
Jean-Joseph Brieude (1729-1812), médecin de SSAASS la duchesse de Bourbon et le duc d'Orléans, gendre du docteur Jean Esquirou, directeur et intendant des sources de Vic.
Joseph Coffinhal (1757-1841), commissaire de l'Empire de la province Illyrienne (Albanie) et de Rome, conseiller d'État, président à la Cour de Cassation.
Joseph Canteloube (1877-1957), ethnomusicologue, compositeur, séjournait à Vic où il a recueilli le chant d'une pastourelle dont il a fait l'ait de Baïlero, publié dans Chants d'Auvergne ;
le Colonel de La Rocque (1885-1946), possédait le château d'Olmet, que sa fille a donné à une association œuvrant pour les personnes handicapées ;
Michelle Miraille (1899-1943), chef éducatrice du centre d'hébergement des enfants réfugiés pendant l'occupation allemande, épouse de l'écrivain Michel Gorlin ;
Catherine Delors (née en 1969), auteur de Mistress of the révolution, roman historique qui met en scène trois Cantaliens dont deux Vicois. Elle vit aux États-Unis.
Mémoire en images. Le canton de Vic-sur-Cère, Jean-Marc Daudans, 1997.
La Vallée de la Cère et le Carladès vicois, 1987, Chanoine Édouard Joubert, ancien curé de Vic, 334 p., éditions Malroux-Demazel, Aurillac.
La municipalité de Vic-sur-Cère (1870-1914), Jérôme Halter-Mingaud, mémoire de maîtrise, Université de Clermont-Ferrand, 1995.
Contribution à l'étude climatologique et hydrologique du bassin de Vic-sur-Cère, Henri Joubard.
Un coin ignoré du Cantal: Vic-sur-Cère et ses environs, Guide historique avec une carte, Vicomte (Bernard) de Miramon-Fargues, 1899, Paris, Alphonse Picard, 111 p. (réédition 1991).
Un petit bout de Campagne : Vic-sur-Cère Henri L. Lavit, 2007
Dissertation sur la fontaine minérale de Vic-en-Carladès au pied du Cantal, en Auvergne, Pierre-Joseph Buc'hoz (1731-1807).
" Vic Sur Cère, sa vallée, ses eaux, illustré de gravures dans le texte de cette vallée. " in Le Magasin pittoresque, 1908, no 9, Paris, Jouvet et Cie, p. 195-216.
Le Touriste. Journal des étrangers et des baigneurs de Vic-sur-Cère et du Lioran. Paraissant le jeudi et le dimanche (durant la saison). Directeur-fondateur Henri Bonnet. 1906-1911.
Recherche analytique de la nature et de la propriété des eaux minérales de Vic, Haute-Auvergne (Ed. 1718), Jean-Baptiste Esquirou, Aurillac, L. Viallanes (imprimeur), 1718, 147p
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Yvonne Boisse de Black du Chouchet, Les glaciations de l'Auvergne, Impr. moderne, , p. 13.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
↑« Cartilatum » (Carlat) caput pagi cognominis, Carladez, cui ascribitur Vicus Cerae Seraeve flumini appositus, Vic en Carladez dictum, ut distinguatur a Vico Comitis (Vic-le-Comte), in Arvernia inferiori. Hadr. Vales. Notit. Gall.
↑« Vic en Carladès, sur la rivière de Cère, Vicus ad Ceram, ou Seram est le lieu le plus considérable du Carladès, et celui où sont les sièges de justice du Pays » Piganiol de La Force, Nouvelle description de la France, troisième édition, Paris, 1714, tome XI, p. 350. « Vic-en-Carladès, ou Vic-sur-la-Cère, vicus ad Ceram, bourg de France en Auvergne sur la Cère & chef-lieu du comté de Carladès »" Antoine-Augustin Bruzen de La Martinière, Le Grand Dictionnaire géographique et critique, Paris, 1739, volume 9, p. 187.
↑Henri Jourbard, Vic-sur-Cère: son histoire, son climat, ses eaux, Gerbert, , p. 73
↑Esquirou Jean-Baptiste, Recherche analytique de la nature et de la propriété des eaux minérales de Vic, Haute-Auvergne (Ed. 1718), Aurillac, L. Viallanes (Imprimeur), , 147 p. (lire en ligne), p. 4
↑Henri Jourbard, Vic-sur-Cère: son histoire, son climat, ses eaux, Gerbert, , p. 11
↑En 1838, on trouve une notice détaillée sur Vic et sur Teissière dans un guide national à grand tirage, rédigée à partir de la documentation du Docteur Séguignol, médecin inspecteur de l'établissement. "Il existe un établissement construit récemment contenant quatre sources, Le nombre de malades qui fréquentent annuellement les eaux de Vic dans l'intervalle des 3 mois d'été varie de 800 à 1 500. À Teissière, il ne dépasse pas 200, et l'exportation des eaux y est presque nulle, le gaz adhérant trop peu à l'eau. - Prix du logement et de la dépense journalière : Il y a plusieurs tables à la portée de toutes les fortunes, dont le prix varie depuis 1 Fr jusqu'à 3 Francs. Pour 4 Francs par jour on est bien logé et bien nourri. - Tarif du prix de l'eau : Chaque buveur paie 2 Francs au propriétaire pour toute la saison. Le prix du litre d'eau cachetée pour l'exportation coûte dix centimes. L'eau a été analysée en même temps que celle de Teissière." in Guide pittoresque du voyageur en France, Pierre Augustin Eusèbe Girault de Saint-Fargeau, 1838, tome IV, Paris, Firmin-Didot frères, tome IV, p. 10-13
↑"Une ordonnance royale du 7 juin 1826 nomma pour lui succéder Elzéar-Rostan-Etienne Daudin, né à Lespinasse, paroisse de Thiézac le 11 septembre 1762 (69), maire de Vic- sur-Cère, conseiller d'arrondissement."
↑Association déclarée en 2000 à la préfecture du Gers. Les autres réunions se sont tenues en septembre 2000 à Vic-Fezensac, en septembre 2002 à Vic-la-Gardiole, en septembre 2003 à Vic-le-Comte, en septembre 2004 à Vic-sur-Seille, en septembre 2006 à Vic-la-Guardiole, en septembre 2007 à Vic-le-Comte
↑Dimanche 15 juin 1586. Le même jour, au Parlement de Paris, le Président de Harlay faisant au roi Henri IV tenant son lit de justice son célèbre discours sur les pouvoirs des rois et les sources du droit français. Michel Moisan donne comme date le 4 juin.
↑"La musette ordinaire paraît reléguée exclusivement dans le département du Cantal. Nous lisions dernièrement, que les trains d'Aurillac avaient amené en juillet dernier plus de huit cents personnes à Vic-sur-Cère, parmi lesquelles beaucoup de journalistes de l'Auvergne. Il s'agissait d'une fête votive, avec un concours de musettes, fort réussi, dit-on. Le soir, retraite aux flambeaux, feux d'artifice, et, comme couronnement, exécution de la Marseillaise par toutes les musettes concurrentes... L'exécution de la Marseillaise était, à coup sûr, inattendue de la part du rustique instrument." in "État des instruments domestiques relevés chez les émigrés et condamnés, par Antonio Bartolomeo Bruni, représentant de la Convention", édition et commentaire par J. Gallay, 1890, chez Georges Chamenot, imprimeur, rue des Saint-Pères, Paris,
↑"Cabrettes et cabrettaïres (Auvergne) avec gravure dans le texte de cet instrument et de photos dans le texte de Vic Sur Cère et du concours de cabrettes de la ville aux fêtes félibréennes de 1895." Charles Mayet, in Le Magasin pittoresque, 1896, livraison no 13, p. 209-224 ,
↑Henri Jourbard, Vic-sur-Cère: son histoire, son climat, ses eaux, Gerbert, , p. 78.
↑A la conquête du Cantal en train, Imprimerie Watel, , p. 62.
↑Érigée en 1864 en fonte de 2,25 m de haut, sur un socle en pierre de 2,50 m de haut. Marie en Auvergne, Bourbonnais, Velay, Anne Courtillé
↑Il existait en 1838 "A vic il y a un hôpital communal, destiné à recevoir les infirmes et les malades de la commune." in Guide pittoresque du voyageur en France, Pierre Augustin Eusèbe Girault de Saint-Fargeau, 1938, tome IV, Paris, Firmin-Didot frères, tome IV, p. 10-13
↑Archives audiovisuelles, acte du XXVIIe congrès national des archivistes français, Limoges, 1985, Paris, Archives nationales, 1986, p. 97.