Antignac se situe dans la vallée de la Sumène, sur la route départementale 3 entre Bort-les-Orgues et Riom-ès-Montagnes, dans le canton d'Ydes. Au nord de la commune coule la Rhue, rivière qui la sépare de la commune et de l'ancien canton de Champs-sur-Tarentaine-Marchal. Au centre de la commune coule le Soulou, ou ruisseau de Compier, affluent de la Rhue. Le point le plus élevé de la commune d'Antignac situe à environ 900 m au rocher d'Urlande (Rocher d'Urlande qui culmine à 926 m sur la commune de Saint-Étienne-de-Chomeil).
Hydrographie
La Sumène, la Grande Rhue sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Hameaux
Antignac est le chef-lieu de la commune qui regroupe 24 autres villages, hameaux et lieux-dits : le Beix - Bellot - la Bouboulie - la Broconie - la Cavarache - le Sellier - le Chambon - le Châtelet - la Croix de Soleilhadoux - Druls - Fouillade - Fourgoux - la Ganette - Lugue - Masternat - Saleix - Salsignac - Sauronnet - la Seppe - Tampagniergues - Urlande - la Valette - Vignon - Vignonnet.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 072 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saignes à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 987,0 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Antignac est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (48,1 %), prairies (28 %), zones agricoles hétérogènes (21,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 256, alors qu'il était de 256 en 2013 et de 249 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Antignac en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (29 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 73,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (77,9 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].
Le digrammenh est l'équivalent occitan des lettres gn en français.
Ce toponyme, d'origine gallo-romaine, dérive de l'anthroponymeAntinius, associé au suffixe de possession -acum[11], sans doute un des propriétaires des lieux à cette époque.
Homonymie avec plusieurs Antignac de langue d'oc et Antigny de langue d'oïl.
Histoire
En , Muradès est érigée en commune.
Par ordonnance royale du , les communes créées sous la Révolution de Muradès, Salsignac et Vignonet sont réunies sous le nom d'Antignac. Le , une partie de la commune d'Antignac en est séparée pour former la nouvelle commune de La Monselie[12].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2022, la commune comptait 282 habitants[Note 1], en stagnation par rapport à 2016 (Cantal : −1,08 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Église paroissiale Saint-Étienne, Saint-Ferréol, dite chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours de Salsignac. Cette petite église romane fut édifiée au XIIe siècle puis reconstruite dans le style gothique entre 1469 et 1496 ; la cloche située dans un minuscule clocher-mur date de 1657. Inscrite au titre des monuments historiques le [21].
Église prieurale Saint-Robert, Saint-Jean-Baptiste dite chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet. Commencée au début du XIIe siècle, complétée aux XIIIe et XIVe siècles, cette chapelle fut définitivement abandonnée au XIXe siècle. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1930[22].
Maison de Chabannes, ancienne maison Renaissance, datant probablement du XVIe siècle. Elle aurait appartenu à la famille de Chabannes, propriétaire de la seigneurie de la Daille[24]. Immédiatement sur sa gauche, la porte d'entrée de la propriété présente un encadrement ancien en provenance du village de Courtilles sur la commune de Vebret[25]. Il s'agissait de la porte du chef de la commanderie des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Courtilles[26]. La cheminée du rez-de-chaussée a, quant à elle, été déplacée dans l'auberge voisine située à droite[24].
Antignac, église paroissiale Saint-Victor.
Salsignac, chapelle Saint-Ferréol, Notre-Dame-du-Bon-Secours, dominée par le viaduc.
Salsignac, chapelle Saint-Ferréol, Notre-Dame-du-Bon-Secours, et le cimetière.
Porte en ogive de Notre-Dame-du-Bon-Secours, Salsignac.
Église Saint-Pierre-ès-Liens, Antignac, escalier en pierre.
Le viaduc de Salsignac qui domine le village, vu depuis le hameau du Beix.
Le rocher « Chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet » est un site classé Patrimoine national Cantal. Depuis le , le roc du Vignonnet (5,27 hectares) domine de cinquante mètres de haut le hameau de Vignon en contrebas et la rive gauche de la rivière Sumène.
La chapelle perchée sur son rocher et entourée d’arbres est bien visible depuis la route dans la vallée. De cette plate-forme naturelle, se déploie le panorama sur la vallée de la Sumène et ses paysages bocagers tandis que s’aperçoit au loin le massif du Sancy.
« Le site est romantique à souhait » explique le dossier de classement de 1934 qui ajoute « dans le plus complet isolement ». Le classement met en avant l’atmosphère mystérieuse et secrète du lieu avec ses pierres tombales moussues et l’enclos du cimetière autour de la chapelle mais également « le chemin creux » entre deux hauts murs qui mène à la chapelle puis une forêt « dense et sauvage de chênes » que l’on traverse en montant sur les pentes du rocher.
Sur les hauteurs de la commune à 678 m d'altitude, la tourbière de La Bouboulie est classée Natura 2000.
Le rocher d'Urlande, qui culmine sur la commune voisine de Saint-Étienne-de-Chomeil à 928 m, présente une particularité géologique dans la vallée de la Sumène. Il abrite de nombreux oiseaux et sert à la nidification du faucon pèlerin, de l'hirondelles des rochers et du grand corbeau.
Jean Dutourd (né le à Paris, où il est mort le ), journaliste et écrivain, de l'Académie française, auteur du roman Au Bon Beurre, petit-fils de la maison Laurichesse, à l'auberge de la Sumène d'Antignac. S'est rendu célèbre pour sa participation à l'émission radiophonique Les grosses têtes animée par Philippe Bouvard.
Jacques Jouve, né le à Antignac. Député communiste de la Haute-Vienne du au .
François-Paul Raynal (1902-1964), journaliste, il fit ses débuts à L'Auvergnat de Paris en 1926, il en devint chroniqueur puis secrétaire de rédaction. Également écrivain, il se partageait entre Salsignac et le faubourg Saint-Antoine, à Paris, émule de Jean Ajalbert, il écrivit des œuvres, souvent d'un grand intérêt pour la vie locale. En effet, resté très attaché à ses racines et à la maison familiale de Salsignac, il les évoque dans plusieurs de ses romans ou chroniques (Au fil de la Sumène, Les Artisans du village, Marie des Solitudes, etc.). En 1943, son récit Les Artisans du village est couronné par l'Académie française, François-Paul Raynal y décrit les métiers qui animaient les villages d'antan.
François Aubert, maçon qui a décoré sa maison dans un style naïf (proche du Palais Idéal du facteur Cheval) et a créé un musée minéralogique.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )