La 65e édition du Tour d'Italie s'est élancée de Milan le et est arrivée à Turin le 6 juin. Long de 4 004,5 km, ce Giro a été remporté par le FrançaisBernard Hinault, déjà vainqueur en 1980, qui gagne en outre quatre étapes et le contre-la-montre par équipes avec son équipe Renault. Lauréat de son quatrième Tour de France un mois plus tard, il devient le quatrième coureur à réaliser le doublé Giro-Tour.
Lors du prologue à Milan, l'équipe Renault-Elf remporte le contre-la-montre par équipes et Hinault prend le maillot rose. Il le laisse les jours suivants à ses coéquipiers Patrick Bonnet et Laurent Fignon, dont c'est à 22 ans, la première course par étapes. À Assise, lors de la troisième étape, Bernard Hinault remporte le contre-le-montre individuel en battant Tommy Prim de 11 secondes, Francesco Moser de 39 secondes et Silvano Contini d'une minute. Il reprend le maillot rose puis l'abandonne à nouveau sur les conseils de Cyrille Guimard[2], son directeur sportif. À Campigliatello Silano, lors de la onzième étape, son coéquipier Bernard Becaas remporte l'étape. Le lendemain, Bernard Hinault gagne l'étape au sommet à Campitello Matese devant Mario Beccia et reprend le maillot rose. Mais dans les Dolomites, à Boario Terme, Silvano Contini prend du temps à Hinault et lui ravit le maillot de leader.
Toutefois, lors de la dix-huitième étape, dans l'ascension finale qui mène à Montecampione, Hinault lâche Prim, Baronchelli, Contini et le grimpeur Lucien Van Impe. « Je ne peux pas suivre une moto » déclare ce dernier[3]. Contini perd plus de 3 minutes sur Hinault qui reprend le maillot de leader. Le champion breton maîtrise ses adversaires lors de la dernière grosse étape de montagne qui passe par Vars, Izoard, Montgenèvre et Sestrières. Bernard Hinault remporte l'ultime contre-la-montre entre Pinerolo et Turin (42,5 km) en devançant Francesco Moser de 10 secondes et Urs Freuler de 14 secondes. Le , il gagne à Turin son second Giro devant Tommy Prim de 2 minutes 35 secondes et Silvano Contini de 2 minutes 47 secondes[4]. Laurent Fignon, quant à lui termine à une prometteuse 15e place, après avoir contribué à la victoire de son patron[5].