Attestée sous la forme Pinarolium en 981, est issu du latinpinus (« pin »), accompagné du suffixe aria (« zone plantée de ... ») et suivi du diminutif -eola. Il s’agissait donc d’« une petite pinède ».
Histoire
Des traces d'habitat préhistorique ont été retrouvées sur le territoire de Pignerol[réf. souhaitée]. Le territoire fit plus tard partie de l'Empire romain.
Elle est touchée de 1450 à 1452 et en 1454[3] par des épidémies de peste.
Au mois de , peu avant sa mort, François de Sales se rend à Pignerol à la demande du pape, pour le représenter au chapitre des Feuillants où fut élu comme général de l'Ordre, le Français Dom Jean de Saint-François.
Une forteresse impressionnante, dont il ne subsiste rien de visible[7], y est érigée par l'architecte François Levé en 1666. Elle sert également de prison d'État : Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV, disgracié et condamné à la prison à vie en 1664, est transféré par d'Artagnan du château de Vincennes à Pignerol à l'issue de son procès. Il y meurt en 1680 ; le duc de Lauzun y est également emprisonné pendant dix ans. Cependant, le prisonnier le plus célèbre de Pignerol reste l'homme au masque de fer[8].
L'École de cavalerie militaire installée à Venaria Reale est transférée à Pignerol en 1849, puis devient l’École d’application de la cavalerie en 1862[9].
C’est autour de Pignerol que s’articule l’économie des vallées vaudoises (versants droits des vals Cluson, Pellice et Germanasca) et de la plaine allant de ces montagnes au cours du Pô.
Diverses industries sont installées dans la région. On peut citer notamment les industries textile, mécanique, papetière et chimique. Elles absorbent la majorité de la main-d’œuvre de Pinerolo et de ses alentours.
Les entreprises phares de la région sont Corcos qui produit entre autres des joints d’étanchéité, Raspini, une fameuse entreprise agroalimentaire qui est spécialisée dans la charcuterie, Euroball qui produit des roulements à billes, le groupe Tombini (ex Annovati) qui, lui, fournit l’industrie du meuble en agglomérés et PMT Italia (ex Beloit Italia) qui fournit l’industrie papetière en machines à papier. On rappelle même Galup et ses fameux panettone et Streglio pour son chocolat. Juste à côté il y a également Caffarel qui est propriété de Lindt.
Pignerol est le centre du commerce des vallées qui l’entourent. L’agriculture et l’élevage sont caractérisés par l’utilisation de techniques modernes. La ville est aussi le centre de la communauté montagnarde appelée Comunità Montana Pinerolese Pedemontano[10].
Culture et patrimoine
Édifices civils
Les vestiges des remparts du XIIIe siècle qui entouraient le village haut, une partie des murs de la citadelle du XVIIe siècle[réf. souhaitée].
De nombreux édifices médiévaux, dont le palais des princes d'Achaïe construit en 1318 et modifié par la suite, la « Casa del Senato » (XVe siècle), la « Casa del Vicario » (une construction en terre cuite du XVIe siècle).
La place Vittorio Veneto : projetée en 1738, elle devint la place d'armes jusqu'en 1830 ; elle accueille aujourd'hui le marché le mercredi et le samedi. Elle accueille une fontaine avec une vasque en pierre d'un bloc de Malanaggio et une statue dédiée au général Filippo Brignone[réf. souhaitée].
L'hôtel de ville.
Le palais Vittone.
Édifices religieux
La cathédrale de Pignerol (Cattedrale di San Donato), déjà citée en 1044, remaniée aux XVe, XVIe, XVIIIe et XIXe siècles.
La basilique de Saint Maurice (Basilica di San Maurizio), déjà citée en 1078, reconstruite en 1470 et rénovée en 1897.
Un sanctuaire (Santuario della Madonna delle Grazie), datant du XVIe siècle.
Plusieurs églises de style baroque, dont : l'église de San Rocco, construite en 1744 et l'église de San Giuseppe, de nos jours devenue profane et utilisée comme salle de concert.
La ville est visitée régulièrement par le Tour de France. En 2011, elle accueille une arrivée, avec la victoire de Boassen Hagen, puis le lendemain le départ de l'étape vers le col du Galibier. Pignerol est également ville départ de la 4ème étape du Tour de France 2024.
Dans le passé, Pignerol était jumelée avec Beloit (Wisconsin) aux États-Unis en raison de la présence d'un site de production de la société homonyme de construction mécanique. Cependant, avec la fermeture mouvementée du site de production, repris depuis par des entrepreneurs italiens et renommé PMT Italia, le jumelage est considéré comme déchu et ne figure plus sur le site de la commune.
↑Yannick Frizet, « Découvertes sur les peintures murales tardo-médiévales de la cathédrale de Digne, Notre-Dame-du-Bourg », inChroniques de Haute-Provence n° 354 (2005, 125e année), p. 183.
↑René Favier, « Soudard des champs, soldat des villes », in L’Alpe, Citadelles d’altitude, no 37, juin 2007, p. 24.
↑Le registre d'écrou de la Bastille du mentionne : « Du jeudi 18 de septembre à trois heures après-midi, monsieur Bénigne Dauvergne de Saint-Mars, gouverneur du château de la Bastille, est arrivé pour sa première entrée venant de son Gouvernement des îles Sainte-Marguerite et Honnorat, ayant avec lui dans sa litière un ancien prisonnier qu'il avait à Pignerol, lequel il fait tenir toujours masqué, dont le nom ne se dit pas [...] lequel prisonnier sera servi par M. de Rosargues, que M. le Gouverneur nourrira ». Il en ressort que le prisonnier masqué avait suivi Saint-Mars lors de ses mutations successives : à l'île Sainte-Marguerite de Lérins (au large de Cannes), où il était arrivé le , et, auparavant, à Exilles, où il fut muté en 1681 et à la forteresse de Pignerol en Piémont, qu'il commanda de 1665 à 1681.
↑(en) Giovanni Battista Tomassini, The Italian Tradition of Equestrian Art, Franktown, Virginia, USA, Xenophon Press, , 288 p. (ISBN9780933316386), The long Italian transition (page 250).
↑abbé Joseph Croset-Mouchet, chanoine de Pignerol, L'abbaye de Ste-Marie de Pignerol au bourg de Saint-Veran, Pignerol, Joseph Lobetti-Bodoni, (lire en ligne)