La course est remportée par l'AustralienSimon Gerrans (GreenEDGE), après avoir terminé deuxième de la 5e étape derrière l'EspagnolAlejandro Valverde (Movistar), qui fait son retour à la compétition après avoir purgé sa suspension pour dopage fin 2011. Gerrans devance au classement final Valverde et le PortugaisTiago Machado (RadioShack-Nissan). Les deux premiers terminent exactement dans le même temps mais Gerrans qui a été plus régulier tout au long de la semaine est déclaré vainqueur aux additions des places. À noter que c'est la deuxième victoire sur l'épreuve pour l'Australien après celle obtenue en 2006.
Un autre Australien Rohan Dennis (UniSA-Australia) termine meilleur jeune (moins de 25 ans) et remporte également le classement de la montagne tandis que le NorvégienEdvald Boasson Hagen (Sky) termine meilleur sprinteur. L'équipe luxembourgeoise RadioShack-Nissan s'adjuge le classement par équipes et remporte aussi le prix, décerné par l'organisation, du coureur le plus agressif par l'intermédiaire du BelgeJan Bakelants.
Il est constitué de six étapes avec une arrivée lors de la 5e étape qui sera jugée, pour la première fois, en haut du Willunga Hill, juge de paix traditionnel de la course[3].
Équipes
Le Tour Down Under étant une course avec le label UCI World Tour, toutes les ProTeams sont invitées automatiquement et doivent envoyer une équipe. Cette course est l'occasion pour l'équipe australienne GreenEDGE, nouvellement créée, de disputer sa première course World Tour. L'équipe UniSA-Australia, une équipe nationale composée de coureurs australiens n'appartenant pas à une équipe World Tour, est également invitée. 19 équipes participent à ce Tour Down Under - 18 ProTeams et 1 équipe nationale australienne :
Malgré une étape quelque peu vallonnée avec un grand prix de la montagne et deux sprints intermédiaires récompensant les trois premiers en secondes de bonifications, l'étape est promise à un sprinter[6]. Celle-ci s'est déroulée dans des conditions de températures très élevées.
Dennis s'extirpe du groupe à 15 km de l'arrivée mais se fera reprendre comme ses compagnons d'échappée peu de temps avant. Le peloton devient nerveux sur la fin d'étape et l'on note dans l'emballage final les graves chutes du FrançaisFrédéric Guesdon (FDJ-BigMat) et du BelgeJürgen Roelandts (Lotto-Belisol).
Cette deuxième étape est légèrement plus vallonnée que la première mais ne devrait pas échapper à un sprinter. Cependant l'arrivée sera jugée à la fin d'un léger faux plat à Stirling[10].
Peu de temps après le départ de l'étape, deux hommes s'échappent du peloton, l'AustralienWilliam Clarke (UniSA-Australia) ainsi que le troisième du classement général, le SuisseMartin Kohler (BMC Racing) déjà échappé la veille. Ce dernier, en gagnant les deux sprints intermédiaires devient leader virtuel grâce aux bonifications. Au moment de rentrer sur le circuit final à parcourir trois fois et demi d'une longueur de 78 km, les deux coureurs possèdent 10 min d'avance sur un peloton mené par l'équipe Lotto-Belisol du leader au classement général l'AllemandAndré Greipel.
Après avoir remporté le second sprint intermédiaire, Kohler se relève pour réintégrer le peloton afin de ne pas gaspiller ses forces, au contraire de Clarke qui continue tout en augmentant son avance à 12 min. Le peloton semble revenir doucement mais a trop sous-estimé Clarke qui s'envole vers la victoire. Il franchit la ligne en vainqueur 1 min 2 s devant le peloton réglé par ses compatriotes Michael Matthews (Rabobank), vainqueur l'an passé sur cette même arrivée, et Simon Gerrans (GreenEDGE). Kohler s'empare de la tête du classement général[11],[12].
Cette étape, certes un peu escarpée en milieu de course mais beaucoup plus plate sur sa fin, est promise à un sprinter. À noter également les deux sprints intermédiaires qui distribueront des secondes de bonifications non négligeables pour le classement général[13].
Les échappés ne comptent, au maximum de la journée, que 10 min d'avance sur le peloton qui ne souhaite pas se faire surprendre comme la vieille. En effet les équipes Lotto-Belisol, Rabobank, Sky et RadioShack-Nissan, malgré un de leurs coureurs à l'avant, se relayent à tour de rôle pour reprendre les fuyards à environ 40 km de l'arrivée.
Les Rabobank et les RadioShack-Nissan assurent la plupart des relais dans les derniers kilomètres afin d'éviter toutes attaques et replacer leurs sprinters. Cependant, comme lors de la première étape, c'est l'AllemandAndré Greipel (Lotto-Belisol) qui s'impose devant le BiélorusseYauheni Hutarovich (FDJ-BigMat) et le NorvégienEdvald Boasson Hagen (Sky). Greipel reprend la tête du général[14],[15].
Avec un profil légèrement vallonné, l'étape ne devrait toutefois pas échapper aux sprinters qui ne voudront plus se faire piéger comme lors de la 2e étape. Le leader du général, l'AllemandAndré Greipel (Lotto-Belisol) est le grand favori et visera le triplé[16].
L'étape démarre à vive allure du fait de deux sprints intermédiaires très convoités en vue du classement général. On retrouve cependant deux coureurs à l'avant qui sont l'ItalienLuca Paolini (Katusha) ainsi que l'AustralienLachlan Norris (UniSA-Australia), cependant le duo est repris avant que l'échappée du jour ne se forme pour de bon au bout de 30 km de course. On y retrouve le FrançaisBlel Kadri (AG2R La Mondiale), l'EspagnolRubén Pérez (Euskaltel-Euskadi) et le local, l'Australien Jay McCarthy (UniSA-Australia). Le groupe obtient jusqu'à 4 min d'avance sur l'ensemble du peloton.
À 50 km de l'arrivée l'équipe Lotto-Belisol, du leader Greipel, démarre la chasse aux échappées aidées par les équipes Lampre-ISD et Sky. Ainsi, l'écart décroit et l'échappée est condamnée. Surprise, à 20 km de la fin de l'étape, l'équipe Movistar d'Alejandro Valverde suivi par les RadioShack-Nissan imposent un rythme soutenu dans l'ascension du Mengler's Hill (2,6 km à 7-8 %). Un groupe d'un peu moins de 50 coureurs se détachent et ne sera plus revu par le restant du peloton. Parmi les piégés, on peut noter le leader du classement général Greipel, l'Australien Matthew Goss (GreenEDGE), le BiélorusseYauheni Hutarovich (FDJ-BigMat) ainsi que l'Italien Alessandro Petacchi (Lampre-ISD).
L'étape se joue donc lors d'un sprint d'une quarantaine d'unité dont l'Espagnol Óscar Freire (Katusha) sort vainqueur devant l'Allemand Gerald Ciolek (Omega Pharma-Quick Step) et l'Italien Daniele Bennati (RadioShack-Nissan). Le peloton des piégés termine à 7 min 45 s limitant la gagne de ce Tour Down Under à 45 coureurs. Le SuisseMartin Kohler (BMC Racing) reprend par la même occasion le maillot de leader avant l'étape reine, du lendemain, arrivant sur les pentes de la Willunga Hill[17],[18].
L'étape reine de ce Tour Down Under emprunte par deux fois la montée de la Willunga Hill (3,5 km à 7,5 %) dont l'arrivée finale. Les favoris pour l'étape sont le récent champion d'AustralieSimon Gerrans (GreenEDGE) ainsi que l'EspagnolAlejandro Valverde (Movistar) qui a bien fait rouler son équipe dans la semaine en vue d'une bonne place au classement général qui sera sans doute dessiné à la fin de l'étape[19],[20].
Les hommes de têtes abordent le premier passage de la Willunga Hill à 35 km de l'arrivée avec 3 min d'avance sur le peloton, moment ou Haas décide de partir seul suivit un moment par De Gendt qui le laisse finalement filer. Dans le peloton, le rythme soutenu de l’ascension permet un détachement d'un vingtaine d'unités au sommet duquel on retrouve tous les favoris sauf le leader Kohler, distancé mais qui revient au profit de la descente. À 15 km de l'arrivée le peloton des favoris reprend Haas et compte 1 min d'avance sur le second peloton qui semble résigné.
Dans le premier groupe, emmené par les Movistar et les RadioShack-Nissan, on dénombre les attaque de l'AméricainDanny Pate (Sky), suivi par l'Espagnol José Iván Gutiérrez (Movistar), le PortugaisTiago Machado (RadioShack-Nissan) et l'Australien Rohan Dennis (UniSA-Australia). Ces deux derniers lâchent leurs compères d'échappée pour entamée la montée finale en tête. À 3 km du but Michael Rogers (Sky) attaque mais se fait reprendre par le groupe des favoris emmené par Javier Moreno (Movistar) qui reprend les deux derniers coureurs échappés à la flamme rouge.
Un long sprint se prépare, lancé tout d'abord par Rogers mais l'étape est remporté par Valverde devant Gerrans. ce dernier prend la tête de l'épreuve à l'accumulation des places devant le vainqueur du jour. À la troisième place de l'étape et du classement général, on retrouve Machado qui a bien résisté dans le final. Le classement général se jouera surement le lendemain grâce aux éventuelles bonifications[21],[22].
La dernière étape a lieu sous la forme d'une course en circuit, sans difficultés, d'une longueur totale de 90 km. Les purs sprinters pourront se remettre en action et en particulier l'AllemandAndré Greipel (Lotto-Belisol) déjà vainqueur de deux sprint massif mais aussi du BiélorusseYauheni Hutarovich (FDJ-BigMat), auteur de deux podiums lors des précédentes étapes ou du NorvégienEdvald Boasson Hagen (Sky) leader du classement des sprints et qui peut prétendre encore à une belle remontée au classement général[23].
Bakelants en profite pour empocher 3 s de bonifications et ainsi remonter provisoirement à la 6e place du classement général. Dans le dernier tour Meyer distance ses compagnons d'échappés mais se fait reprendre dans les tout derniers kilomètres. La victoire se joue au sprint et c'est Greipel qui remporte sa troisième victoire sur ce Tour Down Under. Il devance l'Australien Mark Renshaw (Rabobank) et l'ItalienAlessandro Petacchi (Lampre-ISD).
Gerrans, pas inquiété lors de cette étape, remporte l'épreuve pour la deuxième fois après 2006. Il devance donc Alejandro Valverde (Movistar) et le PortugaisTiago Machado (RadioShack-Nissan). Seul Bakelants gagne une place dans le top 10 final en prenant la 6e place à Boasson Hagen[24],[25].